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Difficultés dans une école ZEP à l’Ile Maurice

4 septembre 2005

Extrait de « Lexpress.mu » du 04.09.05 : Questions à...Danraz Gungoo

● Pour quelle raison l’association parents d’élèves s’est réunie d’urgence mercredi ?

Nous faisons face à de graves problèmes à l’école primaire. Premièrement, l’école compte 300 élèves qui pratiquent l’hindi, mais il n’y a qu’un enseignant confirmé pour cette matière. Il est épaulé par un stagiaire. C’est insuffisant. Nous sommes à deux mois des examens. Il est très difficile pour un enseignant de contrôler dans d’élèves. C’est un problème qui a assez duré. Nous sommes dans le flou total. Il y avait trois enseignants l’année dernière, mais ils ont été transférés ou ils sont partis compléter leurs études. L’école primaire de Petite-Rivière est classée dans la Zone d’Education Prioritaire (ZEP). Au lieu de nous donner les facilités nécessaires, les autorités font tout pour pénaliser les enfants. Il ne serait pas étonnant que le pourcentage de réussites diminue davantage à la fin de l’année.

● Qu’a dit le responsable de l’école à ce sujet ?

Il nous a répondu qu’il a contacté le ministère de l’Education pour lui faire part de ce problème.

● Quels sont les autres problèmes que vous avez évoqués ?

Comme c’est une école de la ZEP, les écoliers ont droit à un déjeuner complet. La récréation est entre midi et midi trente, mais l’entrepreneur chargé de livrer le repas arrive souvent après la récréation, quand les élèves sont en classe. Ceci est intolérable, sachant que beaucoup d’écoliers n’apportent pas de déjeuner. Il compte uniquement sur le repas livré à l’école. De plus, la qualité des pains laisse à désirer. Quand l’association parents d’élèves s’occupait de la livraison du repas, les enfants avaient de quoi manger à l’heure.

● Quelle a été l’issue de la réunion de mercredi ?

Nous sommes convenus d’envoyer une lettre au ministère de l’Education dans laquelle nous allons soulever le problème de l’enseignant d’hindi et celui du repas. Nous donnerons un délai de quinze jours au ministère. S’il n’y a rien de positif, nous mobiliserons les parents pour un sit-in à l’école.

● Un ultimatum ?

Non, pas du tout. Nous voulons juste attirer l’attention du ministère sur les problèmes auxquels nos enfants font face à quelques semaines des examens. Le taux de réussite est très bas. Il y va de l’avenir de nos enfants. Il ne faut pas oublier que les langues orientales sont prises en considération pour les examens du CPE.

Propos recueillis par Patrick St Pierre

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