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Extrait du « Monde » du 05.09.05 : Bruno Le Maire, chantre de Matignon
Un certain 14 juillet, au milieu des badauds, le jeune Bruno Le Maire fut choqué d’entendre des sifflets sur le passage du président de la République de l’époque, François Mitterrand. Non pas qu’il eût nourri à son égard une quelconque tendresse. Mais la révérence républicaine était inscrite dans le patrimoine intellectuel de l’étudiant épris de France.
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Pendant les mois qui ont précédé le référendum sur le traité constitutionnel, Bruno Le Maire a piloté les préparatifs pour une éventuelle arrivée à Matignon. Il a organisé des rendez-vous informels entre M. de Villepin et des représentants divers de la société civile : professeur en zone d’éducation prioritaire (ZEP), directeur de prison, chefs d’entreprise, etc. "Ce fut artisanal mais instructif. Nous n’avions aucune certitude sur la nomination à Matignon jusqu’au jour où elle a été officialisée, mais il eût été irresponsable de ne pas se préparer", résume-t-il.
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Piotr Smolar