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B* Mathématiques et EPS : une liaison pour progresser au collège ECLAIR Doisneau de Clichy-sous-Bois (93)

24 juillet 2013

Mathématiques/éducation physique et sportive : Une liaison pour progresser au collège ECLAIR Doisneau de Clichy-sous-Bois

Monographie écrite en 2012-2013 par Benjamin GANDAR et Christopher LEFRANCOIS professeurs respectivement d’éducation physique et sportive et de mathématiques au collège [ECLAIR] Doisneau de Clichy-sous-Bois.
L’accompagnement à l’écriture a été réalisé par Pascale MONNET-CHALOIN, collaboratrice MAPIE.

Cet écrit cherche à montrer la pertinence pour les élèves, d’un croisement construit entre les disciplines EPS et Mathématiques. Il ne s’agit en aucun cas d’instrumentaliser l’une des disciplines mais de trouver ce qui, chez l’autre, peut aider à donner plus de sens aux apprentissages et aider ainsi à la réussite de tous.

I) CONTEXTUALISATION

Expérience dans un collège ECLAIR
Le point de départ de cette expérience se situe au collège Robert Doisneau de Clichysous-Bois, bel établissement classé ECLAIR et APV. Près de 600 élèves y sont scolarisés.
Beaucoup d’entre eux ont des situations sociales fragiles et connaissent des difficultés scolaires. Un grand nombre a perdu l’envie d’apprendre, de travailler, de réussir. La motivation est souvent faible en raison d’un manque flagrant d’intérêt accentué par "l’effet pervers" des notes qui provoque un sentiment permanent d’échec. Or, comme dans tout établissement, la réussite de tous, est fondamentale. D’ailleurs, notre projet est en résonance avec le projet d’établissement qui a pour objectif de « donner de l’ambition à tous les élèves » en restaurant l’estime de soi et le sens de l’école.
Le projet croisant mathématiques et EPS s’est imposé progressivement à nous afin de redonner confiance aux élèves, en leur montrant qu’ils sont capables de réussir. Les différents chefs d’établissement ont accepté de tenter l’aventure avec nous.
En tant qu’enseignants, notre but est donc de leur redonner le goût d’apprendre en les motivant, en les encourageant et en partageant notre savoir. En outre, nous cherchons à leur fixer des objectifs comme par exemples, ceux du socle commun (règles de vie en société) et à en faciliter l’apprentissage en leur donnant du sens grâce à des situations contextualisées.

II. VERS UN DECLOISONNEMENT

Les fondements d’un travail interdisciplinaire
Nous avons pensé que travailler en interdisciplinarité, ici en mathématiques et en EPS, leur permettrait de mieux comprendre nos matières, leur donnerait du sens, de l’intérêt puisqu’ils se demandent trop souvent « à quoi cela va nous servir ». Nous avons fait le pari que ce croisement disciplinaire faciliterait la compréhension de notions car elles seraient abordées à travers des situations plus familières et donnerait davantage de plaisir en Mathématiques et / ou en EPS que lors d’un cours « traditionnel ».
En effet, nous étions convaincus que les élèves adhèreraient plus facilement grâce aux liens entre les disciplines et assimileraient mieux les notions à acquérir. Le sens et l’intérêt des notions leur permettraient un meilleur apprentissage.
C’est pour ces raisons que nous avons tenté de mettre en place un projet commun liant nos matières : les mathématiques et l’EPS.
Nous touchons par ce projet des classes de 6e, 5e et 4e soit environ soixante-quinze élèves. Parfois nous faisons des cours en salle, parfois à l’extérieur en fonction de l’objectif recherché ; le fondement même étant la co-intervention.
L’organisation d’un tel enseignement doit être bien réfléchie. En effet, lors de la première année de ce projet, nous avons fonctionné uniquement sous forme de co-intervention en salle de cours dites "banales". Or, nous avons réalisé plusieurs questionnaires-bilans et l’un des reproches les plus importants était l’absence d’intervention du professeur de mathématiques pendant les cours EPS. Cependant, l’essentiel des élèves était très satisfait, d’ailleurs on se souvient de Medhi, élève perturbateur, qui a dit "vous ne vous rendez pas compte du travail que les profs font !" à ses camarades. Mais ce point nous a, dans un souci de légitimité pédagogique, conduit à faire évoluer très vite notre projet.

Au fur et à mesure du temps, nous avons privilégié un enseignement mixte : en effet, nous faisons alterner durant les deux heures, des cours en classe et des cours au gymnase ou à l’extérieur du collège (forêt, parc …) en fonction des notions recherchées mais aussi pour amener l’élève à changer de milieu.
Nous avons également « banalisé » notre jeudi après-midi. En effet, c’est sur cette demi-journée que nous faisons ces heures de la 6e à la 4e. C’est pour nous un bonheur de travailler ce jour !

Aucune des deux disciplines n’est instrumentalisée
Cette expérience ne signifie pas se servir des mathématiques pour faire de l’EPS ou se servir de l’EPS pour faire des mathématiques, mais bien d’aligner les deux programmes pour construire une progression commune. Celle–ci doit répondre aux attentes institutionnelles de l’EPS et des mathématiques. De la sorte, à chaque instant, les élèves apprendront de l’EPS et desmathématiques et chaque travail effectué en mathématiques ou en EPS servira à mieux comprendre l’autre discipline. De fait, l’interaction mathématiques-EPS doit être à chaque fois présente :
 soit en premier plan : l’interaction mathématiques- EPS est directe et permanente.
Sur l’annexe 1, nous voyons la correspondance directe. A une pente correspond une couleur en EPS.
Sur cet exemple, nous avons dessiné les différents types de pente au ski sous forme géométrique.
Ainsi l’élève voit que certaines pistes sont plus pentues que d’autres. De ce fait, il intègre la notion d’angle en mathématique et la notion de couleur de piste en ski. Il doit ainsi trouver à quel angle correspond la couleur de piste.

La monographie (6 pages)

Extrait du site de la MAPIE de l’académie de Créteil du 11.07.2013 : Mathématiques/éducation physique et sportive : Une liaison pour progresser

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1 Message

  • depuis qq années j’aborde bcp les notions de mathématiques en cours d’EPS afin de montrer aux élèves comment les statistiques sportives peuvent donner des informations pertinentes sur des réalisations motrices, actions sportives, individuelles ou collectives. En sport co, je parle souvent du nbre de tirs cadrés/nombre de possessions de balle pour rendre compte de la capacité pour une équipe à conserver le ballon, l’amener jusqu’en zone de tir... et j’en profite dc toujours pr dire "on se dde tjrs à quoi servent les maths à votre âge, pensez dc à tous les sportifs de haut niveau (footballeurs pro, tennis) qui s’appuient sur des statistiques pour définir un programme d’entraînement. Souvent je fais des tirades car le sujet me passionne. En utilisant encore plus les stat’ aujourd’hui : "sur 15 passes tentées combien avez vs réussi ?" en 20secondes combien de passes chaque groupe a t-il réussi à faire ?", je me suis appuyé sur les résultats donnés par les élèves pr les interroger sur les différences, et ils ont formulé des hypothèses "si ce groupe a réussi 20 passes (le +) c’est parce que la trajectoires est tendue, la vitesse de passe est supérieure... Des élèves de 3ème ont trouvé du sens à leur pratique car motivé par ces chiffres ils se sont empressés de multiplier les tentatives de records et ils ont aussi trouvé que les maths "parlaient".
    C’est pourquoi ce soir j’ai voulu voir les travaux déjà existants sur ce lien eps et maths.
    Merci pr votre expérience transmise, cela me conforte ds mon idée ! j’ai tjrs été passionnée par les liens entre les disciplines, ce depuis nos belles études STAPS !

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