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Neuf candidats sur dix viennent de décrocher le baccalauréat général avec, pour plus de la moitié d’entre eux (56,9%), une mention. Le sociologue et chercheur au CNRS Michel Fize dénonce l’hypocrisie ambiante et réclame toujours la suppression de l’examen.
Alors que les résultats n’ont jamais été aussi bons, comment expliquer que les disparités sociales de réussite au bac se creusent ?
Précisément parce que le système scolaire est hyper compétitif et par le jeu des mentions ! Je suis frappé de voir qu’aujourd’hui les candidats sautent de joie parce qu’ils décrochent une mention alors qu’à mon époque nous étions très satisfaits d’obtenir le bac (NDLR : en 1967, seuls 0,3% des bacheliers décrochaient la mention « très bien », contre 2% en 2000 et 10,5% en 2013). Le bac général est le « bac des riches ». Désormais la mention est impérative, sinon vous être considéré comme un sous-bachelier. Non seulement, le bac couronne les inégalités mais il les aggrave !
Extrait de vousnousils.fr du 12.07.13 : Michel Fize : "Le bac est un tabou en France"
Le bac fait-il un nouveau bond ou un recul ? Faut-il regarder les +2,4% de réussite en plus ou les 3,4 points de moins de bacheliers dans une génération ? Faut-il se réjouir des 92% de réussite aux bacs généraux ou pleurer les 78% de reçus aux bacs professionnels ? Une certitude : le bac 2013 approfondit les fractures apparues dans les années antérieures. Le bac des riches et le bac des pauvres ont des destins divergents.
Extrait de cafepedagogique.net du 12.07.13 : Bac 2013 : L’année de la fracture