Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Supplément au n° 734 du 14.09.13. US Magazine
(pages 19 à 27)
Editorial
Depuis, les réductions budgétaires, l’insuffisance de cohérence dans les politiques de la ville et le creusement des inégalités ont petit à petit diminué l’efficacité de l’éducation prioritaire et semé le doute sur sa pertinence.
Le débat, aujourd’hui, se situe dans un contexte qui a fortement évolué : la demande
des Régions d’être des acteurs majeurs dans la formation initiale, le développement
de l’idéologie de l’individualisation des parcours de formation et l’expérience des autres pays de l’OCDE constituent autant d’éléments incontournables.
Faut-il passer d’une logique territoriale à une logique d’individualisation, comme l’a fait le Québec par exemple ? L’amélioration des conditions de travail des personnels et d’études des élèves pourraient-elles être suffisantes ? La priorité est-elle à un recentrage sur des « fondamentaux » et sur un socle, comme le préconisait le gouvernement précédent avec le dispositif ÉCLAIR en acceptant cyniquement l’institutionnalisation d’une « école des pauvres » ?
Quels liens entre éducation formelle et éducation informelle si présente dans les débats de la refondation pendant l’été 2012 ? Comment assurer le maintien d’équipes stables, motivées, auxquelles on donne les moyens d’assurer les missions de service public, avec tout ce que cela signifie d’égalité et de qualité ?
Quel type « d’autonomie » ou de « marges de manœuvre » faut-il donner à ces établissements sans les stigmatiser ou les faire sortir du droit commun ?
L’enjeu est de taille aussi pour l’ensemble du système éducatif, tant l’éducation prioritaire est une sorte de loupe des difficultés et trop souvent considérée comme laboratoire d’expérimentations.
Sommaire
Une politique opérante, qui a été dévoyée
- Des classements multiples
- Éducation nationale et assistance sociale, des objectifs communs
- L’enjeu de l’orientation, Faciliter l’ouverture des possibles
- Quels contenus d’enseignement ?
- Coordination et travail en équipe, Des démarches incontournables
- Entretien : « Le savoir est aussi une conquête sur soi », Jacques Bernardin, président du GFEN
- Quel pilotage des établissements ? Un travail en équipe dans le respect des règles
- Partenariats
- Trois questions à... Sébastien Sihr secrétaire général du SNUipp-FSU
– Une relance juste et ambitieuse
Extrait de snes.edu : L’éducation prioritaire. renouer avec l’ambition
Voir aussi p. 15 du même numéro :
ÉDUCATION PRIORITAIRE :
S’EMPARER DES ASSISES !
Les informations qui nous parviennent mettent au jour une précipitation de
l’administration qui semble vouloir par endroits presser le pas pour que les demi-
journées se déroulent dès début octobre. Ce temps d’échanges dans les établissements et les réseaux, annoncés comme banalisés, sont trop rarement prévus sur le temps de travail. En outre, certains établissements semblent écartés de la concertation : ainsi, par exemple, des collèges et lycées classés Sensible, mais non ZEP, dans les académies de Créteil et Versailles.
Pour le SNES-FSU, cette concertation doit permettre d’associer tous les personnels de tous les établissements concernés.
L’objectif des Assises est de recueillir les réflexions des personnels (d’enseignement,
d’éducation, sociaux et de santé) sur le diagnostic établi par le CIMAP (Comité interministériel pour la modernisation de l’action publique) et de réfléchir aux modalités de mise en œuvre des leviers identifiés. Six thèmes sont proposés ; pour le ministère, « il est souhaitable que les six grands thèmes soient discutés dans chaque réseau »
. Il n’est donc pas question que chef d’établissement ou IEN choisissent les
thèmes, ou de se laisser enfermer dans les questions proposées.
Participer activement aux synthèses
La synthèse doit être établie « par le Comité exécutif ou, le cas échéant, par un groupe de travail » . Il est essentiel que les personnels soient associés à la rédaction de la synthèse, ce qui suppose qu’un rapporteur soit désigné parmi eux pour les ateliers. Il est tout aussi essentiel qu’un membre des personnels soit désigné pour participer aux Assises (inter-) académiques.
Le SNES appelle les personnels à s’emparer de ces demi-journées. Il met à leur dis-
position des outils d’information et de réflexion sur son site : www.snes.edu/Education-prioritaire-le-Snes-et.html
, dossier de cette USMag, fiches thématiques, enquête, informations régulières tout au long du processus des Assises...
Bruno Mer,
colleges@snes.edu
Voir aussi les pages académiques
BORDEAUX
Agir dans l’établissement
Avant les assises
S’assurer que cette concertation est prévue et organisée dans votre collège sur ½ journée banalisée (pas un mercredi) et que tous les personnels sont conviés.
Faire partager à l’ensemble des personnels les documents mis à disposition par le SNES-FSU.
Participer et faire participer les collègues à l’enquête en ligne de la FSU. Les réponses peuvent être collective ou individuelle.
Organiser avant la ½ journée banalisée une heure d’information syndicale ou de réunion pour se préparer hors du cadre institutionnel avec les collègues et
Pendant les assises
Désigner un rapporteur parmi les personnels pour les ateliers et l’assemblée plénière.
Exiger de participer à la rédaction de la synthèse qui devra être adressée à l’administration rectorale et s’assurer qu’elle rapporte fidèlement pour chaque thème les débats et propositions des personnels lors des ateliers et en plénière (vous trouverez les documents types du ministère ci-dessous).
Rédiger une synthèse rapide des débats et la faire remonter aux sections départementales du Snes.
Un représentant des personnels du réseau (école et collège) ou du lycée doit faire partie de la délégation aux Assises inter-académiques : il faut s’assurer que celui-ci soit désigné lors de l’assemblée plénière par l’ensemble des personnels et qu’il représente leurs analyses et positions pour l’avenir de l’éducation prioritaire
Extrait de bordeaux.snes.edu : http://www.bordeaux.snes.edu/Educat...
PARIS
Qui relève de l’éducation Prioritaire à Paris ?
Il faut distinguer les établissements qui relèvent des « labels » et les autres.
- Les établissements Zone d’Education Prioritaire : ils sont 23 .
- Les établissements en Réseau de Réussite Scolaire (RRS) en réseau avec les écoles du secteur, chaque réseau bénéficie d’un pilote de réseau, en général le Chef d’Etablissement du collège, un Inspecteur premier degré et un coordonateur de réseau issu du premier ou second degré. Pour plus d’information www.paris.snes.edu. Quelles sont les actions du RRS ? Cela reste un mystère… les équipes pédagogiques ont peu de retour des actions et sont peu consultées sur les projets communs RRS.
- Les collèges ECLAIR
<br<- Les collèges sensibles
La demie journée banalisée : pour qui ?
Selon les documents ministériels, elle ne concerne que les établissements ECLAIR et Réseau Réussite Scolaire donc les établissements suivants n’y participeraient pas : Henri Matisse, Henri Bergson, Charles Peguy, G Brassens, Boris Vian, François Villon, Giacometti, Alain Fournier, Beaumarchais, Valmy, Pailleron, Anne Franck
Ces établissements sont pourtant tous dans les groupes 4 et 5, ou ZEP, Zone Sensible.
Pour le SNES il s’agit soit d’une méconnaissance des réalités, soit d’une décision qui anticipe leur sortie de l’éducation prioritaire.
Extrait de paris.snes.edu du 03.10.13 Réforme de l’Education Prioritaire : à Paris investir la consultation pour faire avancer nos propositions
Les documents élaborés par les sections académiques du Snes
- Aix-Marseille
- Grenoble
- Lille
- Lyon
- Nancy-Metz
- Paris
- Rouen
- Versailles
Les liens vers les ressources des sections académiques seront enrichis au fur et à mesure.
Extrait de snes.edu du 01.09.13 : Des outils pour les Assises de l’éducation prioritaire