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Pour George Pau-Langevin, la réforme des rythmes scolaires tout comme la réflexion sur la formation des AVS (auxiliaires de vie scolaire) amèneront à conclure à "la nécessité, à côté du travail de l’enseignant, de bâtir un métier de l’animation", avec formation et perspectives de carrière. Elle l’a dit hier, 8 octobre, au cours d’une table ronde organisée par Terra Nova dans le préau d’une école du XVIIIème arrondissement de Paris.
Il s’agissait d’évoquer l’enfance, et notamment la petite enfance, comme "un enjeu d’avenir à mettre au coeur des politiques publiques". Et en effet, pour la ministre en charge de la réussite éducative, plutôt que d’empiler les dispositifs de remédiation, mieux vaut éviter dès l’origine les causes de l’échec scolaire. Elle évoque les questions de santé, et de dépistage des handicaps, par exemple la surdité, mais aussi l’attention qui doit être portée en maternelle au développement de la motricité fine et du langage.
Elle n’est pas pour autant favorable aux apprentissages précoces, et elle évoque le jeu comme un des moyens d’acquérir les pré-requis et "toutes ces petites choses" qui préparent à recevoir des enseignements. C’est pourquoi elle est favorable aux classes passerelles et à la scolarisation des enfants de moins de trois ans, à la condition qu’on prenne en compte "le fait que ce sont encore des bébés".
Extrait de touteduc.fr du 10.10.13 : G. Pau-Langevin défend la nécessité de bâtir un métier de l’animation
S’agissant de l’association des parents à la vie collective des plus petits et à la vie scolaire, il [O. Noblecourt, adjoint au Maire de Grenoble chargé de la petite enfance] a rappelé la nécessité de mobiliser les parents, surtout dans les familles défavorisées, pour améliorer l’intégration des enfants à l’école et, partant, la réussite éducative. Cela leur permet de mieux comprendre ce que l’école attend des enfants, d’échanger avec d’autres parents et l’équipe éducative, de prendre conscience d’activités d’éveil qu’ils pourront reproduire dans leur foyer, mais aussi, pour ceux d’entre eux qui ne parlent pas le français, d’améliorer leur apprentissage de la langue et leur connaissance de leur environnement.
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D. Bloch, ancien recteur d’académie et président d’université, a livré un constat pessimiste : les objectifs sont définis mais pour des raisons budgétaires, le nombre de places en crèche est dramatiquement faible. Selon sa lecture, en s’occupant des élèves le plus en difficultés, on améliore aussi le niveau des meilleurs. Il faut faire en sorte selon lui qu’on parle moins, notamment dans les médias, des ZEP et des quartiers sensibles mais plus des enfants en difficulté que l’on veut aider.
Extrait de tnova.fr du 09.10.13 : L’enfance un enjeu d’avenir à mettre au coeur des politiques publiques