> Enseignement supérieur et Ouverture sociale > Ouverture sociale > Ouverture sociale (Types de documents) > Ouverture sociale (Témoignages) > La diversité à Sciences Po et dans d’autres grandes écoles (émission (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

La diversité à Sciences Po et dans d’autres grandes écoles (émission "Droit de suite" du 02.10.13). En archive, une dizaine de courts enregistrements diffusés sur France Culture (1 à 6 mn)

21 octobre 2013

ll y a plus de dix ans, Richard Descoings, alors directeur de Sciences Po Paris, ouvrait l’institution à des élèves de ZEP (Zone d’Education Prioritaire). A l’époque, c’est une petite révolution rue Saint-Guillaume, et la réforme suscite un tollé auprès de certains intellectuels et d’élèves de la prestigieuse école.

 

EN ARCHIVE, une dizaine d’enregistrements sonores provenant de France-Culture sur le thème de l’ouverture sociale des grandes écoles

- Avril 2012. Peu de temps avant sa mort, le patron de Sciences Po expliquait l’idée derrière l’ouverture de l’école aux élèves de ZEP. C’était sur France Info :

- A l’époque, cette réforme constitue le point de départ de la discrimination positive et a été très froidement accueillie par une partie des étudiants et du corps enseignant.
Une opposition qui s’affichait plus ou moins ouvertement. Dans les toilettes de l’école, on pouvait notamment lire des tags : "Sciences Po n’est ni Aubervilliers, ni La Courneuve"
Mais depuis 2001 et les premières conventions signées entre Sciences Po et des établissements de ZEP, les mentalités ont évolué, et les élèves se sont intégrés.
Les explications d’Hakim Kasmi dans le journal de 8 heures :

- Douze ans après la réforme Descoings, nous revenons avec Frédéric Mion, le nouveau directeur de l’école, sur le bilan de la convention d’éducation prioritaire. Un bilan plutôt positif puisque depuis le début de la réforme en 2001 plus de mille étudiants ont été diplômés :

- Aujourd’hui diplômé avec mention de Sciences Po pour la plus grande fierté de ses parents, Wael Aabdelhamid travaille dans une entreprise de communication.
Il revient sur son parcours, du lycée de Vaux-en-Velin à son arrivée à l’école de la rue Saint Guillaume à Paris :

- Originaire de la banlieue lyonnaise, Céline a intégré Sciences Po en 2008. Dynamique et souriante, c’est avec beaucoup de détachement qu’elle aime à rappeler que même si elle était en ZEP elle n’est pas issue d’une famille défavorisée. Au début elle n’envisageait pas forcément de passer le concours. Mais, devant les encouragements de ses enseignants elle s’est lancée avec succès :

- Dans la foulée de Sciences Po, d’autres grandes écoles ont ouvert le recrutement à des élèves issus d’autres établissements que les quelques dizaines de lycées d’où proviennent habituellement les candidats.
Aujourd’hui, on compte plus d’une centaine de lycées de ZEP partenaires de Sciences Po. En septembre, 148 élèves passaient par la convention éducation prioritaire, alors qu’au lancement du programme en 2001 ils n’étaient que 17.
Pour mieux comprendre qui sont ces élèves et leur volonté d’intégrer un jour la prestigieuse école , Hakim Kasmi s’est rendu au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.
Cet établissement est l’un des premiers à avoir signé un partenariat avec Sciences Po :

- Les classes préparatoires ont joué le jeu en lançant en 2008 "les cordées de la réussite", des partenariats entre établissements du supérieur et des lycéens.
Un accompagnement qu’a suivi Hakim Kasmi au lycée Saint Louis à Paris :

- Dans le journal de 12h30, l’invité du droit de suite est Bernard Ramanantsoa, directeur général d’HEC. Il répond aux questions d’Hakim Kasmi :

- Pour les étudiants modestes, l’un des moyens d’intégrer une école prestigieuse est aussi l’apprentissage. Puisque c’est l’entreprise qui finance la formation. Mais, l’ESSEC n’a pas attendu la réforme Descoing. En effet, l’apprentissage existe depuis 1994, et l’ESSEC est la première grande école de commerce à l’avoir mis en place.
Le reportage d’Hakim Kasmi :

Extrait de franceculture.fr : Emission Droit de suite

Répondre à cet article