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Dans son premier rapport publié hier, le think-tank "L’avenir n’attend pas" présente 3 propositions "qui ne coûtent presque rien" pour améliorer l’école maternelle, dont la création de "pré-petites sections".
"Axer les réformes en matière d’éducation sur la maternelle", en créant notamment des "pré-petites sections" : c’est ce que préconise le think-tank "L’avenir n’attend pas" dans son premier rapport, publié ce lundi. Il y présente 3 propositions "pour être les premiers de la classe en 2025", ceci "sans dépense publique supplémentaire ou presque".
La maternelle, un "jardin d’éveil"
Pour faire de la maternelle un "véritable jardin d’éveil", le collectif propose de mettre en place "pour les deux et trois ans", "une structure mixte intermédiaire entre la crèche et l’école avec, par classe, à la fois un EJE (éducateur de jeunes enfants) et un enseignant". Ces "pré-petites sections" pourraient par exemple s’intégrer dans le cadre des projets éducatifs territoriaux, "à dépense publique pratiquement inchangée". Elles demanderaient "la création d’environ 10 000 postes sur les 60 000 prévus au cours du quinquennat", précise Juliette Méadel, fondatrice du think-tank, à l’AEF.
L’enjeu serait "de favoriser au maximum un continuum pour le jeune enfant, tout en garantissant le respect de son bien-être, de ses besoins". Pour le think-tank en effet, l’école maternelle actuelle, malgré le dispositif de scolarisation des enfants de moins de 3 ans développé par Vincent Peillon en ZEP, "est organisée comme un environnement pré-scolaire pas toujours adapté au rythme du jeune enfant".
Le langage, une "priorité pédagogique"
Deuxième proposition du collectif, faire de l’apprentissage du langage une "priorité pédagogique", puisque "90% des enfants en difficulté à l’issue du Cours préparatoire (CP) sortent du système scolaire sans qualification ni diplôme".
Il s’agirait donc de "développer dès 2 ans et jusqu’au Cours préparatoire inclus, une pédagogie spécifiquement dédiée au développement des compétences langagières et cognitives des enfants". Les enseignants seraient formés à cette méthode ("il ne s’agit pas d’une formation lourde" précise le rapport), et elle pourrait également s’intégrer dans le cadre des activités périscolaires par le biais d’"activités de jeux".
Un petit déjeuner gratuit pour "améliorer l’accueil" des enfants
Enfin, le collectif propose, pour "améliorer l’accueil des enfants", de leur offrir un petit déjeuner gratuit. En effet, souligne le rapport, certains enfants ne prennent pas de petit déjeuner avant de venir en classe, ce qui occasionne une "perte de concentration du fait de la fatigue encourue en fin de matinée". Ce dispositif, déjà lancé par Pierre Mendès France en 1954 avec la distribution quotidienne de verres de lait dans les écoles, pourrait être organisé avec l’aide des AMAP ou des entreprises agricoles.
Le think-tank s’appuie sur les mauvais résultats des élèves français dans l’enquête Pisa, ce qui "établit que non seulement les compétences des jeunes français sont médiocres, mais qu’elles se dégradent avec le temps". Or, si la majorité des difficultés scolaires "s’établissent dès la petite enfance", le collectif estime "qu’il est possible de les prévenir".
Extrait de vousnousils.fr du 07.01.2014 : Maternelle : la création de "pré-petites sections" proposée par un think-tank