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L’éducation prioritaire en Conseil des ministres : les commentaires de la presse

16 janvier 2014

Le gouvernement a donc décidé de donner la priorité aux zones d’éducation prioritaire. "On fait croire que l’on donne davantage aux ZEP mais c’est faux. On consacre aujourd’hui 50% d’argent public en plus pour un élève du centre parisien que pour un élève de Créteil", affirme-t-il. Cent millions d’euros supplémentaires ont été affectés par Bercy aux professeurs de ZEP. Ce sont donc "300 à 400 millions d’euros" qui seront au total réaffectés à ces zones en difficulté. Selon le ministre, cette somme ne représente "pas un euro de plus par rapport à la loi de programmation de l’école" mais il s’agit bien d’une redistribution des moyens déjà engagés.

Extrait de rtl.fr du 16.01.14 : Vincent Peillon : 300à 400 millions réaffects aux ZEP

 

ToutÉduc publie un dossier consacré à l’éducation prioritaire vous proposant une entrée par thèmes : politique éducative et prises de position, initiatives, outils et ressources, mais aussi analyses dont notre rédaction s’est fait l’écho sur le sujet ces trois dernières années. [environ 75 articles, ndlr]

Extrait de touteduc.fr du 15.01.14 : Education prioritaire : le dossier documentaire

 

L’inconnue et qui inquiète les syndicats est que cette réforme doit se faire à moyen constant dans l’éducation nationale. On peut donc craindre que les zones d’enseignement prioritaires (ZEP), qui scolarisent pour l’heure 20 % des élèves, se réduisent comme peau de chagrin pour ne plus concerner que les établissements les plus en difficulté. Ce qui entraînerait une perte de moyens pour des zones un peu moins difficiles.

Extrait de humanite.fr du 15.01.14 : Peillon veut rendre attractive l’éducation prioritaire

 

[...] Selon nos informations, le doublement concernerait les enseignants des 350 groupements d’établissements les plus difficiles à partir de la rentrée 2015, tandis qu’un coup de pouce de 50% serait accordé aux enseignants de 800 autres groupements. Soit des suppléments d’environ 100 et 50 euros par mois sur un salaire moyen de 1.900 euros nets pour un débutant en collège. Le coût pour le budget de l’Etat avoisinerait les 100 millions d’euros par an pour quelque 98.000 profs concernés.

Extraits de challenges.fr du 15.01.14 : La prime des profs dans les quartier sensibles

 

Le président de la République avait annoncé lors de sa conférence de presse de mercredi que « les mesures seraient d’une ampleur inédite ». le sont-elles vraiment ? A partir du moment où la carte des ZEP ne change pas, où il n’est pas possible d’entrer et de sortir du dispositif avec souplesse, peut-on, vraiment parler de « refondation » ? La réponse n’est pas évidente. On vit en effet sur un empilement de dispositifs dont il est très difficile de sortir. Sont classés ZEP des établissements qui ne le méritent plus, devraient entrer dans la classification d’autres collèges qui ne bénéficient pas de l’appellation et des moyens faut d’avoir fait un lobbying suffisant…

Extrait de lemonde.fr (édition abonnés) du 15.01.14 : Du temps et de l’argent pour les enseignants de zep

 

L’une des difficultés des ZEP est de pérenniser les équipes. Dans les collèges de l’éducation prioritaire, 60 % des personnels ne sont en effet pas les mêmes d’une année à l’autre. Dans un grand nombre d’établissements, les personnes les plus anciennes sont les élèves.
[...] L’une des raisons de l’échec des ZEP tient en effet à l’extension et au saupoudrage des moyens de l’éducation prioritaire. On compte en effet 20% de collèges en ZEP aujourd’hui contre 10% il y a trente ans...L’une des raisons de l’échec des ZEP tient en effet à l’extension et au saupoudrage des moyens de l’éducation prioritaire. On compte 20% de collèges en ZEP aujourd’hui contre 10% il y a trente ans...Il est extrêmement difficile de faire sortir du dispositif ceux dont la population scolaire s’est embourgeoisée. En dépit de tous les observateurs qui dénoncent, rapport après rapport, l’inefficacité de cette politique de saupoudrage de l’argent public.

Extrait de lefigaro.fr du 15.04.13 : 100 millions dégagés pour l’éducation prioritaire

 

La carte des ZEP est en partie une carte « sociopolitique » définie au gré des opportunités, dénonce Philippe Tournier, représentant du Snpden, syndicat des chefs d’établissements.

Si en 2006, à l’époque du ministre Gilles de Robien, il était question de sortir progressivement 200 à 300 établissements de l’éducation prioritaire, on en est loin aujourd’hui. A peine une poignée perdent leur label chaque année, souvent dans la douleur. Car qui dit sortie de ZEP dit perte de la prime annuelle, un peu moins de 1200 euros par an, pour les enseignants. Or, ces derniers considèrent cette prime comme un acquis social. Elle constitue à leurs yeux une reconnaissance de la difficulté du métier.

Autre effet mécanique, en sortant de ZEP, les classes remontent de 24 à 30 élèves, comme dans un collège lambda. Cela a été le cas du collège Stendhal de Besançon, sorti de son « réseau de réussite scolaire » en 2010. Parents et enseignants se sont à l’époque fortement inquiétés. « Cette sortie s’est faite en trois ans, explique le principal Michel Clerc. La population scolaire de l’établissement était de moins en moins populaire. Les critères du rectorat étaient objectifs. » Les grandes barres d’immeubles HLM entourant le collège se sont vidées alors que les activités industrielles de la ville se modifiaient. L’annonce de la sortie d’éducation prioritaire intervenant à un moment où le collège allait être rénové et où un dispositif d’accompagnement des élèves a été mis en place, « cela a néanmoins fini par être accepté par l’équipe », raconte-t-il.

Extrait de lefigaro.fr du 15.01.14 : ZEP : les effets pervers d’une mesure vieille de 30 ans

 

Emmanuel Davidenkoff

Donc le travail dans l’éducation prioritaire est devenu plus dur.

Dans certaines zones oui, c’est indiscutable. Vous avez une conjonction d’évolutions - évolution de la population enseignante comme de la population des élèves, affaissement du politique, lassitude voire déprime face à l’impuissance du scolaire à compenser le social, - une conjonction d’évolutions donc qui impose de chercher des leviers de motivation autres que l’engagement ou le dévouement. Et le meilleur de ces leviers, aujourd’hui, est sans aucun doute de tenter d’améliorer le quotidien de ces enseignants, leurs conditions de travail, les aider à souffler un peu, et puis surtout reconnaître que le travail qu’ils effectuent en dehors du cours strictement dit est au moins aussi important pour la réussite des élèves que le cours en tant que tel.

Extrait de franceinfo.fr du 15.01.14 : Education prioritaire : comment fidéliser les enseignants ?

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