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Bilan social de l’Education nationale : extraits sur la mobilité, les affectations, l’âge, les congés pour raison de santé... des enseignants en éducation prioritaire

5 mai 2014

Bilan social 2012-2013

- La mobilité géographique

[p. 97]
2.3. Les motifs de mutation des titulaires au mouvement interacadémique
Plus d’un quart des demandes de mobilité des enseignants titulaires du second degré s’inscrivent dans le cadre d’un rapprochement familial [Tableau 2]. Environ 9 % des aspirants à la mobilité ont un conjoint qui est également enseignant du second degré et qui formule les mêmes voeux simultanément. Les demandes de mutation motivées par un rapprochement familial sont celles qui ont le plus de chance d’aboutir : 71 % d’entre elles connaissent une issue favorable, ce qui est le cas de moins de 30 % des demandes de mutation pour convenance personnelle non assorties d’un souhait de mutation simultanée. Un tiers des demandes simultanées connaissent une issue favorable.

Les bonifications augmentent significativement les chances des agents d’obtenir leur mutation : 96,2 % des demandes de rapprochement familial déposées par des agents handicapés connaissent une issue favorable, 86,5 % de celles déposées par des agents bénéficiant d’une bonification après avoir exercé dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire.

- Les lieux d’exercice

[p. 110]
En 2012-2013 :
• 86 % des enseignants du premier degré sont affectés en école, 8 % en zone de remplacement, 5 % essentiellement en Rased ;
• 48 % des enseignants du second degré sont affectés en collège ou Segpa, 32 % en lycée d’enseignement général et technologique, 15 % en lycée professionnel ;
• dans le premier degré, 7 % des enseignants titulaires sont remplaçants (20 % des moins de 30 ans) et 8 % le sont dans le second degré (27 % des moins de 30 ans) ;
• 20 % des enseignants exercent en éducation prioritaire dans le premier degré (28 % des moins de 30 ans) et 12 % dans le second degré (22 % des moins de 30 ans).

[p. 115-119 ]
3. Affectation en éducation prioritaire des enseignants
La proportion d’enseignants affectés en éducation prioritaire (dispositif Éclair et réseaux de réussite scolaire RRS) est de 19,8 % dans le premier degré et de 12,3 % dans le second degré. [Tableau 4] Dans le second degré, 14,7 % des professeurs certifiés et assimilés sont affectés dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire, contre 4,8 % des agrégés et 4,6 % des professeurs de lycées professionnels. Ces deux corps sont très majoritairement affectés dans les établissements du second cycle, et donc peu concernés par le dispositif actuel d’éducation prioritaire.
La part des enseignants de moins de trente ans affectés dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire est supérieure de près de 10 points à celle de l’ensemble des enseignants : 28,2 % dans le premier degré, 22,2 % dans le second degré.

Dans le premier degré, les enseignants masculins exercent un peu plus fréquemment en éducation prioritaire : 22,5 % contre 19,3 % pour les femmes. Cette différence se retrouve également pour les plus jeunes d’entre eux (33,1 % et 27,6 %). Dans le second degré, quel que soit le corps, la proportion est proche entre hommes et femmes (12,1 % des hommes, 12,5 % des femmes pour l’ensemble).
L’âge apparaît donc discriminant dans l’affectation en éducation prioritaire. Ainsi, les établissements en éducation prioritaire accueillent relativement davantage de jeunes enseignants, jusqu’à 37 ans, tant dans le premier que dans le second degré [Graphique 3]. Dans les écoles comme dans les collèges, la moitié des enseignants relevant de l’éducation prioritaire ont moins de 38 ans. Dans les autres établissements, ils ne sont qu’un peu plus du tiers ; l’âge médian est de 41 ans. Cependant, les enseignants les plus âgés ne sont pas absents des établissements en éducation prioritaire : un quart d’entre eux ont plus de 46 ans, 49 ans dans les autres établissements.
Les différences sur l’ancienneté d’affectation sont moins importantes que celles sur l’âge entre les deux types d’établissements. Dans le premier degré, que ce soit dans une école en éducation prioritaire ou non, plus d’un quart des enseignants est affecté depuis moins d’un an (à la rentrée scolaire précédente) et la moitié y est affectée depuis trois ans ou moins [Graphique 4]. Les différences sont plus sensibles dans le second degré. Un quart des enseignants exercent depuis moins d’un an dans les collèges relevant de l’éducation prioritaire et la moitié depuis trois ans ou moins, contre respectivement un an et cinq ans dans les autres collèges.
La part des enseignants en éducation prioritaire dans le premier degré public connaît de grandes variations au niveau académique. Elle est relativement faible, inférieure à 11,6 %, dans huit académies : Rennes, Caen, Limoges, Poitiers, Clermont-Ferrand, Toulouse, Nantes et Nice [Carte 1]. Elle dépasse 30 % dans les académies de Créteil, Paris, et Martinique, et atteint 50,6 % en Corse, 57,8 % à La Réunion et 72,1 % en Guyane. La part des enseignants de moins de 30 ans en éducation prioritaire est inférieure à celle de l’ensemble des enseignants dans six académies (Caen, Nantes, Reims, La Corse, Poitiers et Limoges) et supérieure de plus de 15 points dans les académies de Versailles, Martinique, Aix-Marseille et Guadeloupe [Carte 2].

Dans le second degré, les disparités académiques de l’éducation prioritaire sont similaires à celles dans le premier degré et de même ampleur. La faible part d’enseignants en éducation prioritaire se retrouve dans les huit mêmes académies [Carte 3]. Les académies de Créteil, Paris et la Martinique, ainsi que celle d’Aix-Marseille et de Lille dépassent les 30 % d’enseignants en éducation prioritaire. Et de la même manière que dans le premier degré, les trois académies où l’éducation prioritaire concentre le plus d’enseignants sont la Corse (56,8 %), La Réunion (57,9 %) et la Guyane (83,2 %). La part des enseignants de moins de 30 ans en éducation prioritaire est presque toujours supérieure à celle de l’ensemble des enseignants à l’exception des académies de Mayotte (- 1,6 point) et de Corse, (- 15,7 points) [Carte 4]. Dans les académies de Rouen, Versailles, Aix-Marseille et de La Réunion, la part des moins de 30 ans est supérieure e plus de 10 points à celle de l’ensemble des enseignants.

Les congés pour raisons de santé

[p. 127]
2.2. Congés pour raisons de santé des personnels enseignants et des remplaçants en fonction du degré d’enseignement et de l’affectation en éducation prioritaire
Parmi les enseignants, on s’intéresse ici à ceux exerçant dans les écoles et les établissements du second degré, selon que leur établissement principal d’exercice relève de l’éducation prioritaire ou non, ainsi qu’aux remplaçants. Les agents exerçant dans une école ou un établissement du second degré publics en éducation prioritaire prennent proportionnellement plus de congés pour raisons de santé. La différence est marquée pour les congés de maladie ordinaire mais aussi pour les congés de maternité. Pour ces derniers, l’écart est en partie dû au plus jeune âge de la population enseignante exerçant dans ces établissements. Le nombre moyen de jours de congés par agent est aussi légèrement supérieur pour les agents affectés dans des établissements relevant de l’éducation prioritaire.

Bilan social (174 pages)

 

Education prioritaire : des enseignants plus jeunes qu’ailleurs

Le premier volume du Bilan social 2012-2013 de l’Education nationale, qui vient de paraître, dresse un panorama actualisé de l’ensemble des personnels du ministère de l’Education. Le chapitre consacré aux lieux d’exercice des enseignants met en lumière les spécificités de l’éducation prioritaire. Cela concerne 19,8% des enseignants du 1er degré et 12,3% du second degré. Les établissements en éducation prioritaire accueillent davantage de jeunes enseignants, jusqu’à 37 ans, tant dans le premier que dans le second degré : la moitié des enseignants relevant de l’éducation prioritaire ont moins de 38 ans quand, dans les autres établissements, ils ne sont qu’un peu plus du tiers. La part des enseignants de moins de 30 ans affectés dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire est supérieure de près de 10 points à celle de l’ensemble des enseignants : 28,2 % dans le premier degré, 22,2 % dans le second degré.

Dans le premier degré, les enseignants masculins exercent un peu plus fréquemment en éducation prioritaire : 22,5 % contre 19,3 % pour les femmes. Dans le second degré, 14,7 % des professeurs certifiés et assimilés sont affectés dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire, contre 4,8 % des agrégés et 4,6 % des professeurs de lycées professionnels. Ces deux corps sont très majoritairement affectés dans les établissements du second cycle, et donc peu concernés par le dispositif actuel d’éducation prioritaire. Les différences sur l’ancienneté d’affectation sont moins importantes que celles sur l’âge entre les deux types d’établissements.

Dans le premier degré, que ce soit dans une école en éducation prioritaire ou non, plus d’un quart des enseignants est affecté depuis moins d’un an (à la rentrée scolaire précédente) et la moitié y est affectée depuis trois ans ou moins. Les différences sont plus sensibles dans le second degré. Un quart des enseignants exercent depuis moins d’un an dans les collèges relevant de l’éducation prioritaire et la moitié depuis trois ans ou moins, contre respectivement un an et cinq ans dans les autres collèges.

Le résumé de la Lettre de la politique de la Ville

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