> V- ACTEURS (la plupart en EP) > Enseignants : Identité > Enseignants : Identité (Témoignages d’) > Paroles d’enseignants de collèges ZEP sur les remplacements

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Paroles d’enseignants de collèges ZEP sur les remplacements

13 octobre 2005

Extrait de VousNousIls.fr du 13.10.05 : Remplacements des profs : "L’essentiel, c’est qu’on garde les gosses !"

Paroles d’enseignants recueillies mercredi dans la manifestation parisienne contre la mesure prévoyant que les enseignants absents moins de 15 jours seront remplacés par leurs collègues, sur désignation du chef d’établissement, à partir de janvier 2006.
[...]

Lydia Malisieux, 54 ans, prof de français dans un collège ZEP du Val d’Oise : "Ils s’en fichent des profs, l’essentiel pour eux, c’est qu’on garde les gosses ! C’est de l’indifférence de la part du ministre. Il a une méconnaissance totale du métier : deux heures de cours en plus, c’est deux fois six heures de préparation. Cette mesure va déstabiliser les équipes éducatives : elle s’oppose à toutes les autres prises précisément pour les stabiliser, surtout dans les établissements difficiles. Les enseignants n’oseront plus demander de suivre des formations, ne feront plus de sorties pédagogiques. Avant, on s’arrangeait entre nous pour se remplacer les uns les autres ou rattraper nos cours, ça va compliquer les choses".

Mélanie, 25 ans, prof d’histoire-géographie en collège ZEP, titulaire en zone de remplacement (TZR, pour les remplacements plus longs) dans les Hauts-de-Seine : "C’est le problème des remplacements en général qui se pose : j’ai été affecté trois semaines après la rentrée alors que je remplace un congé maternité dont le rectorat avait connaissance dès le mois de juin. En plus, on n’a pas demandé à être TZR et on a perdu les points de bonification de carrière. Les remplacements Robien, c’est irréaliste dans un collège comme le mien. Les classes sont trop dures, on ne peut pas improviser un cours. On va faire de la garderie, ils n’ont qu’à embaucher des surveillants".
[...]

(AFP)

Répondre à cet article