> Carte de l’EP et Carte scolaire en EP, > Carte de l’EP > Carte EP. Modifications (entrée/sortie) locales et acad. > Nouvelle carte des REP et REP+ : mouvements face aux risques ou annonces (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Nouvelle carte des REP et REP+ : mouvements face aux risques ou annonces de sortie (suite) : académies d’Amiens, Bordeaux, Dijon, Grenoble, Paris, Toulouse...

10 novembre 2014

ACADÉMIE D’AMIENS

• Hirson
Le directeur académique des services de l’Éducation nationale ( Dasen ), Jean-Luc Strugarek, vient d’annoncer que tout comme le collège Georges Cobast, les écoles maternelles et élémentaires d’Hirson passeront en Réseau éducation prioritaire l’année prochaine (Rep).
Extrait de lunion.presse.fr du 08.11.2014 : L’éducation prioritaire est en vue

 

ACADÉMIE DE BORDEAUX

• Gironde et Lussac
Le rectorat s’apprête à transmettre ses préconisations au ministère de l’Éducation. Six territoires de Gironde pourraient perdre leur statut de zone prioritaire d’éducation. Parents d’élèves et enseignants se mobilisent. Ce jeudi soir un rassemblement avait lieu devant le collège de Lussac dans le Libournais.
Extrait de francebleu.fr : Des zones prioritaires d’éducation menacées en Gironde

• Bègles
Il s’agit de combattre le projet de l’Éducation nationale de faire sortir le collège Berthelot, et en amont l’école maternelle Saint-Maurice et l’école primaire Marcel-Sembat qui « approvisionnent » le collège, du dispositif Réseau de réussite scolaire.
Extrait de sudouest.fr du 08.11.2014 : La mobilisation gagne du terrain

J’ai expliqué à Najat Vallaud-Belkacem que la ville de Bègles comptait deux collèges, Pablo-Neruda et Marcelin-Berthelot, chacun appartenant actuellement à une zone d’éducation prioritaire. Les moyens inhérents à cette classification ont incontestablement permis à notre ville une éducation plus égalitaire pour les jeunes Béglais et, au-delà, ont favorisé une réelle mixité sociale dans tous les établissements scolaires de la ville.
Extrait de sudouest.fr du 10.11.2014 : « Je suis avec ceux qui sont mobilisés »

• Lussac (Gironde)
Hier, professeurs, élus, parents et enfants ont manifesté pour le maintien du canton [de Lussac] dans le Réseau de réussite scolaire, mais pas au détriment des nouveaux entrants

Extrait de sudouest.fr du 07.11.14 : Education en Lussacais : ils veulent rester en zone prioritaire

 

ACADÉMIE DE DIJON

• Macon
Extrait de lejsl.com du 08.11.14 : le collèges Saint-Exupéry inquiet

• Dijon (Les Grésilles)
Extrait de france3-regions.francetvinfo.fr du 07.11.2014 : Éducation prioritaire : les parents d’élèves des Grésilles peuvent-ils être rassurés ?

Extrait de bien public.com du 07.11.14 : Une bonne nouvelle pour les Grésilles

• Saint-Usage
Le risque de retrait du ­Réseau de réussite scolaire fait réagir les représentants de parents d’élèves et les élus qui souhaitent une forte mobilisation avant le 20 novembre.
Extrait de bien public.com du 10.11.14 : Saint-Usage : parents et élus s’organisent

 

ACADÉMIE DE GRENOBLE

• Pont-Evêque (Isère)
C’est le branle-bas de combat à Pont-Evêque, petite ville de 5 000 habitants dans l’Isère. Les écoles, la mairie et les bâtiments publics affichent des banderoles « Ecoles en danger ». Motif : le collège et les trois primaires autour, qui étaient jusqu’ici classés en ZEP, ne le seront plus à partir de la rentrée 2015. « Ils vont perdre des moyens, des classes qui étaient auparavant à 22 élèves vont passer à 30. Or, notre population est plutôt modeste et la moitié vit dans des quartiers prioritaires », s’inquiète Mahmoud Chalal, le directeur des services de la ville. [...]
Extrait de liberation.fr du 07.11.14 : Les ZEP craignent de se faire zapper

 

ACADÉMIE DE PARIS

A Paris, dans le XIXe arrondissement, un quartier populaire de la capitale, le collège Guillaume-Budé connaît peu ou prou la même situation. Depuis qu’il a appris à la mi-octobre qu’il perdait son label Zep, le personnel multiplie les actions aux côtés des parents d’élèves. Comme à Pont-Evêque, les protestataires dénoncent la contradiction. « Guillaume-Budé et les huit écoles de son secteur sont expulsés du réseau de l’éducation prioritaire, écrivent-ils dans un communiqué, alors même que l’on prévoit de faire entrer le quartier Place des fêtes-Belleville dans les quartiers de la politique de la ville. »

Invitation. Les profs du collège soulignent « la difficulté scolaire massive liée à une maîtrise insuffisante du français » et un « climat souvent très tendu à l’intérieur comme à l’extérieur de l’établissement ». Or, selon eux, l’exclusion de l’éducation prioritaire entraînera moins d’heures de cours pour aider les élèves en difficulté, moins de temps de concertation entre enseignants, une plus grande instabilité des équipes…

Regroupés dans le Collectif pour le 30e réseau - afin d’exiger la création d’un 30e REP à Paris -, les protestataires ont adressé le 4 novembre une invitation au recteur de Paris à venir passer une semaine au collège Budé « pour se rendre compte de la réalité du terrain, sans se contenter de statistiques ». Ils l’attendent toujours.
Extrait de liberation.fr du 07.11.14 : Les ZEP craignent de se faire zapper

Extrait de .leparisien.fr du 10.11.14 : Nouvelle carte de l’éducation prioritaire : la contestation s’étend

 

ACADÉMIE DE TOULOUSE

• Toulouse (quartier d’Empalot)
Un nouveau découpage administratif prive les écoles du secteur d’Empalot de leur statut de zone d’éducation prioritaire. L’inspection académique promet de maintenir les moyens en l’état à la rentrée 2015.
Empalot n’est plus une zone d’éducation prioritaire

Extrait de francebleu.fr du 10.11.2014 : Sortie des écoles d’Empalot du dispositif d’éducation prioritaire : "Ce sera mal parti pour les enfants"

 

Voir aussi
L’OZP A ETE RECU par la DGESCO le 5 novembre 2014. Le compte rendu détaillé de l’entrevue

Inquiétudes et protestations contre d’éventuelles sorties de ZEP dans les académies de Bordeaux, Dijon, Nancy-Metz, Toulouse... (presse régionale)

Répondre à cet article

5 Messages de forum

  • A Toulouse, une école rejoins le mouvement. L’école Littré n’est pas rattachée à un collège REP. (Le collège de rattachement est à 45 minutes de trajet en transport en commun)

    Ainsi, cette école sort du dispositif alors que la population répond aux critères REP...

     plus de 60% des familles faisant partie de catégories socio-professionnelles défavorisées
     plus de 10% des élèves bénéficiant du fond social
     plus de 20% des élèves ne parlant pas français à la maison
     35% des élèves nécessitant une prise en charge par une structure d’aide,
     près de 40% des élèves nécessitant un programme personnalisé de réussite éducative

    Démonstration d’une loi qui ne prend pas en compte ce type de particularité.

    Répondre à ce message

    • Je suis directrice de l’école Littré.

      Le groupe scolaire Littré vient d’apprendre sa sortie du dispositif d’éducation prioritaire. C’est une catastrophe pour notre école car cela signifie la perte de moyens supplémentaires à long terme :
       humains pour accompagner les élèves dans leur parcours scolaire
       financiers pour mettre en place des projets.

      De plus, cette année l’équipe enseignante a mis en place un projet riche et ambitieux afin de permettre à chaque enfant de bénéficier d’un parcours d’apprentissage personnalisé. Ce projet novateur a été motivé par la très grande hétérogénéïté de la population accueillie, représentative d’une véritable école de la République.

      L’investissement des enseignants est considérable depuis 6 mois pour repenser les modalités d’apprentissage afin que chaque enfant progresse à son rythme. Les enseignants ont créé de nouveaux outils pour que les élèves investissent activement et positivement leurs apprentissages dans un esprit coopératif et de bienveillance.
      Le projet de l’école se retrouve en pleine adéquation avec les nouvelles orientations du futur socle commun et des nouveaux programmes.

      Au regard des difficultés massives rencontrées par une forte population de l’école, si les effectifs augmentent, ce projet n’est plus viable, et donc les élèves seront voués à l’échec scolaire, bien loin de l’ascenseur social indispensable à la formation de tout citoyen éclairé.

      De plus, l’école craint la fuite des élèves issus de milieux plus favorisés dans le privé suite aux déclarations de certaines familles en apprenant cette décision ministérielle. Ceci impliquerait une ghettoïsation de l’école.

      Concernant l’équipe pédagogique, l’investissement de ces derniers mois pour un travail de fond sur le long terme ne peut être balayé si facilement. L’école Littré n’est pas demandée au mouvement. Si les conditions se dégradent, les enseignants partiront, et l’équipe ne sera plus composée que d’enseignants nommés au second ou troisième mouvement et donc il y aura un fort turn-over des enseignants. Or le bon fonctionnement de l’école dépend de la stabilité et de la solidité de l’équipe enseignante.
      Si les enseignants partent et que les effectifs augmentent, le climat global de l’école et les conditions d’apprentissage se dégraderont rapidement, la violence des années précédentes refera surface.

      Certes notre école ne dépend pas d’un collège situé en REP, néanmoins les réalités du terrain ne se réduisent pas à de telles cases. Il se trouve que notre école est bien en situation de REP même si elle est la seule dans sa zone.
      Les chiffres de l’école sont éloquents et correspondent aux critères de REP :
      plus de 60% des familles font partie de catégories socio-professionnelles défavorisées ;
      plus de 10 % des élèves bénéficent du fonds social ;
      plus de 20 % ne parlent pas français à la maison ;
      35 % nécessitent une prise en charge par une structure d’aide ;
      près de 40 % nécessitent un programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) ;
      un nombre considérable d’équipes éducatives (plus de 60 pour 172 élèves).

      L’Inspecteur d’Académie a promis oralement le maintien de certains moyens (notamment le maintien de la prime REP pour les enseignants) pendant 2 ans, afin d’apaiser la situation et la mise en place d’un groupe de travail. Mais nous ne sommes pas dupes : si le groupe scolaire Littré sort de l’Education Prioritaire aujourd’hui, ce n’est pas pour y rentrer de nouveau dans les années futures.

      Or ce n’est pas notre motivation première. Ce qui nous préoccupe c’est la réalisation de notre projet sur le long terme et la réussite des élèves de cette école.

      Le Président de la République a encore affirmé jeudi 6 novembre à la télévision l’engagement de moyens de son gouvernement pour l’Éducation Nationale. Nous ne pouvons nous résoudre à accepter de condamner ces élèves qui peuvent être en réussite avec un projet solide mais ne le seront pas si les conditions se détériorent.

      Madame La Ministre dans un courrier à Mme Lemorton député de la circonscription s’engage (extrait de la lettre) : "Je suis en mesure de vous annoncer que l’école Littré qui accueille un public défavorisé, particulièrement issu de familles itinérantes et de voyageurs et d’enfants allophones continuera à disposer de la part du ministère de l’éducation nationale des moyens relevant de l’éducation prioritaire" Donc pourquoi nous faire enlever le statut éducation prioritaire.

      Ce qui nous inquiète le plus c’est le paragraphe concernant les enseignants : "S’agissant des enseignants, leur régime indemnitaire est protégé par la clause de sauvegarde pour une durée de trois ans. Il conserve donc le bénéfice de l’indemnité spécifique qu’ils percevaient. S’ils le souhaitent, les enseignants qui voudront rejoindre un poste comparable où la nouvelle indemnité sera versée bénéficieront d’une bonification d’une bonification de points dans le cadre du mouvement départemental." Ce dernier paragraphe est très inquiétant car cela signifie instabilité de l’équipe éducative donc mort du projet. En sachant que l’école n’est pas ou très peu demandée au mouvement, ce qui entraînera des enseignants sortant de formation, d’années en années, ne permettant plus une cohérence pédagogique et au vu de notre projet d’école, une continuité logique du sens des apprentissages, sans parler des risques de montée de la violence, connue sur l’école il y a quelques années. La fuite vers le privé réduira la mixité sociale qui est une véritable richesse dans une école de la République.

      Répondre à ce message

      • Chère collègue bonjour,
        Je ne peux que compatir...
        Je suis également directrice et mon école (Paul Fort à Vitry-le-François, Marne) est exactement dans la même situation, nos chiffres sont très proches... Tous les critères sont réunis pour que l’école reste en Éducation prioritaire, indépendamment du collège.
        Il faut absolument que collège et école soient dissociées pour ces cartes de REP.
        Pour le projet dont tu parles, il en est de même pour l’école : nous avons un maitre supplémentaire, ce qui nécessite un investissement dans le temps. Comment maintenir une équipe stable dans ces conditions ?
        Je partage les mêmes craintes et compte vraiment sur les politiques locaux, sur les syndicats, sur l’IEN faire en sorte que soient réétudiée la situation des écoles situées dans des quartiers sensibles.
        Bon courage...
        P.Lemut

        Répondre à ce message

        • Chères collègues,
          Que vous souhaitiez conserver vos moyens de fonctionnement, c’est normal, c’est heureux. Mais que vient donc faire l’éducation prioritaire là-dedans ?

          Ségolène a foutu un bordel monstre dans ce domaine en 1998 et nous le payons aujourd’hui. Qu’il y ait des problèmes sociaux dans un quartier et on se sent "de droit" d’être en éducation prioritaire. C’est idiot.

          Les ZEP ont été créées en 1981 pour sortir des écoles et des collèges d’une situation infernale où l’Education nationale ne parvenait pas à assurer ses missions élémentaires à cause d’un cumul de problèmes sociaux, urbains, d’exclusion sociale, de santé... On a créé 350 ZEP, ce qui était déjà bien exagéré car il n’y avait (heureusement) qu’une centaine de situations de ce genre, impossibles à maintenir en l’état.

          En 1990, on est passé à 558 ZEP et ce nombre, finement analysé en 1996 dans un rapport non publié de l’Inspection générale, était considéré comme trop élevé.

          L’horreur est arrivée avec Ségo qui a laissé faire : on est passé à 1189 ZEP en 1999 ! Démago, mais surtout absurde. A cette époque, la DEP a eu les moyens de savoir précisément où se trouvaient les enfants de la classe ouvrière et les ZEP (ou REP) sont devenues les territoires où se trouvaient les enfants du peuple. Un dispositif d’exception est devenu un dispositif (22 %) de scolarisation pour les enfants du peuple ! L’Education nationale n’a-t-elle été créée pour lui ?

          Aujourd’hui, évidemment, ceux qui sont en éducation prioritaire et travaillent pour ces enfants du peuple ont l’impression qu’on leur enlève un "droit" à avoir des moyens suffisants de travail.

          C’est le foutoir conseptuel. De Robien avait annoncé en décembre 2005 qu’il publierait en juin 2006 trois listes : les REP+ (je reprends le vocabulaire de 2014), les REP et ceux qui sortaient du dispositif. Prévision : 100 REP+, 250 REP et 800 sorties. Il n’a jamais rien publié de la sorte, ni les ministres suivants.

          Là, en 2014, on ne fait pas l’opération vérité nécessaire, on fait juste quelques petits progrès et c’est la révolution ! Et les protestations sont compréhensibles puisque le sens de l’éducation prioritaire a été dévoyé en 1999. On ne sait plus ce que c’est. La lecture des articles nombreux publiés sur ce site le montre.

          Je soutiens mes collègues qui réclament les meilleurs moyens possibles pour eux et pour les élèves mais pas au nom de l’éducation prioritair.

          Mario

          Répondre à ce message