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Des dossiers (Café pédagogique, VousNousIls, Questions declasse(s)) sur le premier congrès de la classe inversée : "une révolution pédagogique ?" "Mais avec un projet pédagogique bien construit "

7 juillet 2015

Deux cent enseignants, un cinquantaine d’intervenants, 40 ateliers du primaire au supérieur durant deux journées, la bénédiction de Catherine Becchetti Bizot, Directrice du numérique éducatif au ministère de l’Éducation nationale, le 1er congrès de la classe inversée, organisé par l’association Inversons la classe, a vu naitre une communauté enseignante qui a le vent en poupe. Durant deux journées, les 3 et 4 juillet, le congrès a montré une belle variété de pratiques et affiché une belle volonté : pas moins que "révolutionner l’école".

Une révolution pédagogique ?
"La révolution est en marche faite par ses acteurs dans les classes". En ouvrant le 1er congrès de la classe inversée, Héloïse Dufour, présidente de l’association Inversons la classe, met la barre haut. Mais elle est à l’image de la communauté d’enseignants réunie pour ce congrès. Le congrès est le rendez vous de professeurs dynamiques, en recherche de solution face à une situation scolaire qui ne leur convient pas.

Pour H. Dufour, la classe inversée permet d’augmenter l’autonomie des élèves, leur motivation et leurs résultats. C’est un moyen de lutter contre les inégalités scolaires. Elle va "révolutionner l’école en profondeur car très diffusable". Enfin elle a un impact positif sur le plaisir au travail des enseignants. Dans l’enthousiasme de la fin du congrès, la classe inversée devient même une pédagogie qui, selon elle, se réclame de Freinet.

Catherine Becchetti Bizot, Directrice du numérique éducatif au ministère de l’Éducation nationale, est venue porter la communauté naissante sur les fonts baptismaux. [...]. Mais tout cela nécessite "des scénarios pédagogiques bien construits". Pour elle, la classe inversée "n’est pas un engouement passager importé des Etats-Unis mais l’aboutissement d’un mouvement ancien, celui des pédagogies actives".

[...] L’aboutissement des pédagogies actives"
Et tous témoignent que ça marche. Evidemment la classe inversée est chronophage. Il faut réaliser les fameuses capsules vidéos. Le congrès sert aussi à se passer les bonnes adresses et à communiquer sur les bons outils. Il y a débat sur le contenu des capsules qui peut aller d’un documentaire complet à une "mise en bouche" de 2 minutes. L’exploitation en classe change aussi, mais le travail de groupe est un autre point commun. Mais tous sont convaincus des bienfaits de "leur" classe inversée. On salue les progrès des élèves. Le souci de faire progresser les meilleurs est une constante des ateliers.

Evidemment la classe inversée est chronophage. Il faut réaliser les fameuses capsules vidéos. Le congrès sert aussi à se passer les bonnes adresses et à communiquer sur les bons outils. Il y a débat sur le contenu des capsules qui peut aller d’un documentaire complet à une "mise en bouche" de 2 minutes. L’exploitation en classe change aussi, mais le travail de groupe est un autre point commun. Mais tous sont convaincus des bienfaits de "leur" classe inversée. On salue les progrès des élèves. Le souci de faire progresser les meilleurs est une constante des ateliers.

Mais qu’en dit la recherche ?

Toute innovation mérite évaluation et c’est Eric Bruillart (directeur du laboratoire Sciences Techniques Éducation Formation, E.N.S. Cachan) qui est chargé de donner le point de vue de la recherche sur la classe inversée. Il cite l’étude de Vincent Feuillet. Dans deux classes de lycée en physique chimie [...]

[...] Les résultats de V Feuillet sont surprenants. " une tendance pour les élèves de bon niveau en classe traditionnelle à être généralement moins performants en classe inversée et une tendance pour les élèves de faible niveau en classe traditionnelle à être plus performants en classe inversée".

Pour les "bons élèves", cela s’explique pour V Feuillet par le fait que " l’élève performant, dans le système traditionnel, est un élève adapté aux modalités de la pédagogie transmissive. Nous avons vu qu’il devait écouter, être attentif et suivre. On pourrait rajouter qu’il sait interagir avec le professeur lors de la prise de note", note V Feuillet. " J’écoute beaucoup en cours et en règle générale je comprends bien donc après quand je rentre chez moi j’ai moins de travail", explique une élève. Avec la classe inversée, ces bons élèves doivent s’adapter et s’approprier une autre façon de travailler. Souvent ils y sont hostiles.
Plusieurs intervenants vont souligner dans les ateliers la pression des parents de ces bons élèves. " Nombre d’élèves de bon niveau peinent à travailler leurs leçons à la maison dans les conditions de la classe inversée", note V Feuillet. " Positionner la phase d’acquisition hors du temps scolaire peut dérouter les élèves que le système transmissif a valorisés et sélectionnés tout au long de leur scolarité pour leur qualité d’écoute, de prise de note et d’interaction avec l’enseignant au moment de la leçon", indique-t-il.

Mais comment les élèves faibles expliquent-ils leur progression ? " En inversé ça nous oblige à travailler parce qu’on sait qu’en cours on va pas le faire et qu’on doit le faire à la maison", indique un élève, interrogé par V Feuillet. " C’est automatique quand il y a un contrôle après ben ça donne envie d’apprendre le cours et d’avoir une note facile et après au gros contrôle c’est comme on a retenu le cours ben on sait des choses", dit un autre. Autrement dit la vertu de la classe inversée tient à la multiplication des contrôle et à leur évaluation. Les élèves travaillent plus parce qu’ils sont plus contrôlés.
V Feuillet souligne aussi le faut qu’il y ait deux temps d’apprentissage ( à la maison puis en cours) au lieu d’un. Ce dont témoigneront aussi les enseignants lors du congrès c’est que la capsule vidéo incite les élèves à faire un travail à la maison jugé plus agréable et moins long que le travail traditionnel. Le travail d egroupe doit aussi avoir son importance, mais V Feuillet constate que les élèves ne le mentionnent jamais.

Extrait de cafepedagogique.net du 06.07.15 : La classe inversée fait son coming out

Voir en bas du dossier du Café des liens vers d’autres articles :
L’étude de V Feuillet
Le site du congrès
Celui de l’association
La classe inversée en REP
P Bihouée : Pourquoi la classe inversée ?
B Devauchelle : Faut il inverser la classe ?
P Meirieu : La classe inversée oeuf de Colomb

 

Les 3 et 4 juillet, s’est tenu le premier "congrès national sur la classe inversée". Catherine Becchetti Bizot, directrice du numérique éducatif au MENESR, rappelle que ce système nécessite "un projet pédagogique bien construit".

 

En annexe à l’article, les 7 épisodes précédents  :
Résumé en vidéo des ateliers de Marie Soulié, professeure de français au collège Daniel Argote d’Orthez, lors du CLIC 2015.

Cet article est le septième d’une série sur la classe inversée, qui concerne le primaire comme le secondaire, et peut faire l’objet d’un grand nombre d’applications pédagogiques.
Episode 1 : La classe inversée n’est possible « que si l’enseignement est une passion »
Episode 2 : Les Fondamentaux : des films d’animation pour pratiquer la pédagogie inversée
Episode 3 : Tablettes hybrides et pédagogie inversée dans une classe de 6ème Dyslexie (reportage vidéo)
Episode 4 : Corpus : des ressources pédagogiques pour apprendre les SVT différemment
Episode 5 : La classe inversée « permet une pédagogie vraiment active »
Episode 6 : La classe inversée en SVT, pour travailler autrement
Episode 7 : CLIC 2015 : des projets pédagogiques, car « la classe inversée ne va pas de soi »

Extrait de vousnousils.fr du 06.07.15 : Des projets pédagogiques car la classe inversée ne va pas de soi

 

Le 3 et 4 Juillet 2015 s’est tenu à Paris, Lycée Montaigne, CLIC 2015. Ce premier congrès national de la classe inversée a rassemblé plus de 200 professeurs qui ont partagé leurs réflexions et expériences autour de cette nouvelle pratique, originaire d’Amérique du Nord, mais qui trouve cependant ses racines chez les tenants de l’Éducation Nouvelle.

Extrait de questionsdeclasses.org du 10.07.15 : La classe inversée, une révolution dans l’éducation ?

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