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De nouvelles données sur les REP et REP+ et sur les quartiers prioritaires dans l’édition 2015 de RERS (Repères et références statistiques) (DEPP)

28 août 2015

REPERES ET REFERENCES STATISTIQUES (RERS) 2015

[...] Chaque édition fait l’objet de modifications et d’enrichissements et apporte des éclairages sur des thèmes nouveaux en fonction de l’actualité et de la disponibilité d’études spécifiques.
Ainsi cette édition présente de nouvelles pages, notamment sur les réseaux d’éducation prioritaire REP et REP+ (2.16)...

Voir aussi les tableaux (dont ceux par académie) dans le texte original

2.16 LES RESEAUX D’EDUCATION PRIORITAIRE [pages 62-63]

À la rentrée 2015, la refondation de l’éducation prioritaire sera effective. 351 collèges seront en « réseaux d’éducation prioritaire + » (REP+) et 74 0 seront en réseaux d’éducation prioritaire (REP), soit respectivement 6,6 % et 14,0
% des collèges (1)
.
La nouvelle carte de l’éducation prioritaire (REP et REP+) recouvre à plus de 80
% la carte des Éclair et des RRS. Ainsi, sur les 351 collèges qui seront REP+ à la rentrée 2015, 242 relèvent du dispositif Éclair (Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) et 88 sont en réseaux de réussite scolaire (RRS) à la rentrée 2014. De même, sur les 74 0 collèges qui seront REP à la rentrée 2015, 56 relèvent du dispositif Éclair et 500 sont en réseaux de réussite scolaire (RRS) à la rentrée 2014.
La répartition de la nouvelle géographie prioritaire n’est pas homogène sur le territoire. Ainsi, en France métropolitaine, la part des collèges en REP+ oscille entre 0,5
% pour l’académie de Rennes et 15,7% pour l’académie d’Aix-Marseille. La part des collèges en REP oscille entre 4,3 % pour l’académie de Clermont-Ferrand et 3 4,5
% pour celle de Corse. Dans les DOM, 28,0% des collèges sont en REP+ contre 5,7% en France métropolitaine et 32,2% des collèges sont en REP contre 13,2% en France métropolitaine.
208 collèges qui n’étaient, ni dans le dispositif Éclair, ni en réseaux de réussite scolaire (RRS) à la rentrée 2014, feront partie de la nouvelle géographie prioritaire à la rentrée 2015 (23 en REP+ et 185 en REP) (2)

. Les entrées en REP sont un peu plus nombreuses et mieux réparties dans les académies même si les collèges des DOM représentent un entrant sur cinq.
Deux collèges qui étaient en Éclair et 187 collèges qui étaient en RRS à la rentrée 2014 ne feront plus partie de la nouvelle carte. Les deux collèges Éclair sont dans
l’académie de Créteil. Les collèges RRS sont plutôt dans les académies urbaines (Créteil, Lyon, Versailles, Paris, Aix-Marseille, Lille) ou dans celles du Sud-Ouest
(Bordeaux et Toulouse)

DEFINITIONS
La politique de l"’éducation prioritaire (ep)
- Elle a été initiée en 1981 avec la création des zones d’éducation prioritaire (ZEP). À la rentrée 1999, la carte de l’éducation prioritaire a été redéfinie et une nouvelle structure ajoutée : le réseau d’éducation prioritaire (REP). À la rentrée 2006, en lieu et place des réseaux existants dans l’éducation prioritaire (ZEP et REP), ont été constitués les 254 réseaux « ambition réussite » (RAR) et les autres réseaux dits « de réussite scolaire » (RRS). À la rentrée 2011, le programme « Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite » (Éclair) est devenu le « Centre des politiques de l’éducation nationale en faveur de l’égalité des chances » (vade-mecum programme Éclair).
Expérimenté sur 105 établissements, relevant ou non de l’éducation prioritaire, à la rentrée 2010 (circulaire n° 2010-096 du 7 juillet 2010), il a été étendu à la quasi-
totalité des RAR à la rentrée 2011.
Cependant, le périmètre de l’éducation prioritaire va évoluer en se fondant sur « un indice social unique permet tant de mesurer les difficultés rencontrées par les élèves et leurs parents, et leurs conséquences sur les apprentissages ». Ainsi, à la rentrée 2014, cette refonte a concerné de façon expérimentale, 102 réseaux dits d’éducation prioritaire préfigurateur (REP+). À la rentrée 2015, ce dispositif va être étendu à 1 091 REP et REP+. Un réseau regroupe un collège et les écoles de son secteur. L’importance du réseau est ainsi réaffirmée

 

2.17 LES ELEVES HABITANT LES ZONES URBAINES SENSIBLES [pages 64-65]
A la rentrée 2013, 6,9% des élèves scolarisés dans un établissement public ou privé du second degré en France métropolitaine résident dans une zone urbaine sensible (ZUS) (1)
. Les académies de Créteil, Versailles et Aix-Marseille scolarisent plus de 12
% d’élèves habitant dans une ZUS. À l’inverse, onze académies, situées majoritairement au Centre et à l’Ouest, comme Orléans-Tours ou
Clermont-Ferrand scolarisent moins de 5% d’élèves habitant dans une ZUS.
7,8% des élèves des collèges publics habitent dans une ZUS. C’est le cas de moitié moins des élèves des collèges privés soit 3,8%. Ce constat est le même
pour les lycéens. Ainsi, 6,7% des élèves des lycées généraux et technologiques publics habitent dans une ZUS et 3,2% des élèves des lycées généraux et technologiques privés, 11,8% des élèves des lycées professionnels publics habitent dans une ZUS et 6,3% des élèves des lycées professionnels privés.
Comme attendu, les collégiens habitant dans une ZUS sont très massivement ’origine sociale défavorisée : parmi eux, un peu moins de six élèves des collèges publics sur dix (58,7%) et un élève sur trois des collèges privés (3 4,6%) ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 3 4,0% des collégiens du public n’habitant pas dans une ZUS et 5,6
% du privé (2). Le retard scolaire est plus important pour les élèves habitant dans une
ZUS : 25,4% des élèves des collèges publics habitant dans une ZUS (17,8% des élèves des collèges privés) sont en retard à l’entrée en sixième contre 14,8% des
élèves des collèges publics n’y habitant pas (10,7% des élèves des collèges privés).
Près de six collégiens sur dix habitant en ZUS sont scolarisés dans un collège relevant de l’éducation prioritaire : 26,3% sont scolarisés dans un collège Éclair (Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) et 33,0% dans un collège Réseau de réussite scolaire (RRS) (3)
. Un peu plus d’un collégien sur dix n’habitant pas dans une ZUS est scolarisé en éducation prioritaire. L’éducation prioritaire et les zones de la politique de la ville se recoupent, mais pas complètement.

DEFINITIONS
Zones urbaines sensibles (Zus)
- Ce sont des territoires infra-urbains définis par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville, en fonction des considérations locales liées aux difficultés que connaissent les habitants de ces territoires. Ainsi, 751 zones (dont 3 4 dans les DOM) ont été définies par la loi du 14 novembre 1996.
La réforme de la géographie prioritaire de la politique de la ville mise en place par la loi du 21 février 2014 est fondée sur l’identification des territoires urbains abritant une part importante de population à bas revenus. Cet te nouvelle géographie est effective depuis le 1er janvier 2015. Elle comprend 1 4 3 3 quartiers prioritaires (QP) en France métropolitaine et dans les DOM.

Extrait de cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr du 28.08.15 : Repères & Références statistiques 2015

Voir aussi dans le même document
2.12 Le climat scolaire et la violence dans les collèges, p.54
2.13 Les incidents graves déclarés par les collèges et les lycées publics, p.56
2.14 L’absentéisme des élèves du second degré p.58
2.15 Les écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation
et la réussite (Éclair) et les réseaux de réussite scolaire (RRS) p.60 (données année 2014)

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