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Congrès du PS : pas plus de 15 élèves par classe en ZEP

22 novembre 2005

Extrait de « Libération » du 21.11.05 : Banlieues : le PS prend une résolution

Le texte propose une loi pour les quartiers, dotée de 1 % du PIB.

« J’entends déjà qu’on parle de retour à la normale. C’est-à-dire 150 voitures qui brûlent chaque soir dans nos banlieues. Moi, je fais partie de ces gens qui disent que le "retour à la normale" ne peut-être en aucun cas le retour à une situation antérieure. » A l’instar de Claude Dilain, maire PS de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la crise des banlieues a mobilisé les socialistes durant leur congrès. Au Mans, ils ont adopté une résolution intitulée « Répondre à la crise sociale et urbaine » qui développe à la fois une analyse de la situation et des propositions.

La rédaction de ce texte a débuté le 11 novembre. Ce jour-là, Hollande reçoit au siège du PS une délégation de maires et d’élus de banlieues. Ils invitent le premier secrétaire à « faire quelque chose ». Hollande leur suggère de rédiger un document à soumettre à l’approbation du congrès. Il y a une semaine, le texte faisait une quarantaine de pages. A l’arrivée, il en fait quatre.

Les socialistes commencent par contester que cette crise serait uniquement le fait de délinquants : « Nous refusons de réduire les événements à un problème d’ordre public, alors qu’ils témoignent de l’ampleur de la crise sociale et des dégâts du libéralisme. » Pour en sortir, ils suggèrent « un changement radical de politique ». Celle-ci doit se traduire notamment par « une loi de programmation pour les quartiers » dotée de 1 % du PIB, la mise en place d’une nouvelle police de proximité, pas plus de quinze élèves par classe dans les ZEP, un service civil obligatoire de six mois, l’instauration d’un service public de l’accompagnement scolaire, le rétablissement « immédiat » des emplois-jeunes, etc.

Dans son discours de clôture, François Hollande a ajouté : « Nous devons démontrer que la gauche est plus crédible pour la sécurité et la tranquillité publiques que la droite. » C’est-à-dire éviter que 2007 ressemble à 2002.

Didier Hassoux

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