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D’un département à l’autre, les chances d’ascension sociale des enfants d’origine populaire varient du simple au double, d’après une étude de France Stratégie.
À l’occasion de la semaine des Cordées de la réussite, Clément Dherbécourt, auteur de l’étude, dresse des pistes pour dépasser ces barrières géographiques.
Dans une étude intitulée "Géographie de l’ascension sociale", vous montrez que les chances de mobilité des enfants d’ouvriers et d’employés varient du simple au double selon leur département d’origine. Comment expliquez-vous cela ?
Toutes les régions, en effet, n’offrent pas les mêmes chances d’ascension sociale aux enfants de milieux populaires. Et ces différences sont moins la conséquence de l’environnement économique local que de l’inégal accès à l’éducation selon leur département de naissance. Les inégalités apparaissent dès le collège et le lycée puis se poursuivent dans l’enseignement supérieur.
Dans certaines régions, comme en Île-de-France, Bretagne ou Midi-Pyrénées, par exemple, il est beaucoup plus facile pour les enfants de classes populaires de décrocher un bac général que dans d’autres. Ce qui s’explique en partie par des différences de structure de l’offre d’éducation.
On constate ainsi que là où il y a beaucoup d’élèves en lycées professionnels, comme en Picardie-Nord-Pas-de-Calais, l’ascenseur social fonctionne moins bien. La taille de la population étudiante a également un effet positif.
Extrait de letudiant.fr/educpros du 20.01.16 : Un ascenseur social à géométrie variable