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Sarkozy confirme son opinion sur les ZEP

10 décembre 2005

Extrait du « Point » du 08.12.05 : « Les banlieues ne vivront pas tant que les mafias seront là »

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« Le Point » : Etait-il vraiment opportun de signer le « dépôt de bilan » des ZEP ?

Nicolas Sarkozy : Qui peut dire que malgré les efforts des enseignants des ZEP, elles aient réussi ? Je propose tout simplement que l’on tire les conséquences de l’échec et que l’on mette enfin en place les moyens qui permettront aux élèves de ces zones de s’en sortir.

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Zones d’éducation prioritaire : constat d’échec

Nicolas Sarkozy a lancé un nouveau pavé dans la mare en déclarant qu’il fallait « déposer le bilan des ZEP ». Il est vrai qu’un nombre croissant d’études montrent le manque d’efficacité du dispositif créé en 1981. Le classement en zone d’éducation prioritaire concerne aujourd’hui plus de 5 000 établissements et 22 % des élèves. Les moyens supplémentaires qui leur sont alloués représentent 600 millions d’euros par an, soit 1,1 % du budget de l’Education nationale (hors recherche). Or cet investissement n’a pas permis de réduire le différentiel de résultats entre les élèves de ZEP et les autres.
A ce constat d’échec la gauche répond en général que les efforts consentis ont été insuffisants et trop dilués. Nicolas Sarkozy ne dit pas autre chose lorsqu’il souligne que, si l’on tient compte des traitements des enseignants, les moyens d’un établissement de centre-ville sont plus importants que ceux des ZEP.
Mais là où la gauche souhaite mieux cibler les besoins pour redéployer les moyens, Nicolas Sarkozy préconise de « changer de politique ». Un rapport de l’Igaen tombe à point nommé pour dessiner ce que pourrait être cette autre politique : en étudiant les établissements à « forte valeur ajoutée » (c’est-à-dire ceux qui parviennent à déjouer les déterminismes sociaux), les inspecteurs démontrent que les moyens supplémentaires ne suffisent pas. Encore faut-il que l’établissement ait une politique diversifiée d’aide aux élèves ainsi qu’une forte exigence envers eux. Bien des établissements de ZEP tirent leur épingle du jeu, à condition d’avoir une équipe pédagogique soudée autour d’un chef d’établissement qui sait où il va

M.-S. S.

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