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La relance des ZEP de Gilles de Robien : le texte intégral du discours

14 décembre 2005

Extrait du site du ministère de l’Education nationale, le 14.12.05 : L’Éducation prioritaire : les nouvelles propositions de Gilles de Robien

Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureux de m’exprimer aujourd’hui devant vous, pour évoquer une question capitale : l’avenir de l’enseignement prioritaire dans notre pays.

J’étais ce matin à Mantes-la-Jolie, dans le quartier du Val Fourré, avec mon collègue Azouz BEGAG. Nous y avons présenté, avec des établissements scolaires et des entreprises, le dispositif Objectif Stages, qui doit permettre à chaque élève de quartier sensible, qu’il soit en troisième, en filière professionnelle ou en BTS, d’obtenir un vrai stage en entreprise . Voilà qui plaçait d’emblée cette journée sous le signe du volontarisme au service de l’éducation prioritaire.

Un mois après les événements que la France a connus, l’enjeu d’une telle question est très simple : donner une réalité au principe d’égalité des chances.

Car nous devons regarder les choses en face : trop souvent aujourd’hui, la naissance prend le pas sur le mérite ; trop souvent le lieu où l’on naît détermine le parcours professionnel ! Personne ne peut contempler froidement une telle situation.

Continuer sans rien changer, ce serait dire à tous les Français les plus en difficulté : c’est injuste, mais nous préférons ne rien bouger plutôt que de réviser nos idées, nos habitudes, nos modèles.

Naturellement, les causes de cette panne de l’égalité des chances sont multiples. Mais une chose est sûre : si nous voulons y remédier, l’Ecole doit être au premier rang.
C’est pourquoi le Premier Ministre m’a demandé de repenser complètement l’éducation prioritaire ; c’est pourquoi il m’a demandé aussi, dans le cadre de cette réflexion, de lui faire des propositions sur l’enseignement de la lecture.

Je veux le dire ce matin avec force : le premier devoir de la République, c’est de donner à chaque français les clés de la liberté que sont la lecture et l’écriture. C’est la première égalité des chances. Certains s’étonneront peut-être que l’on soit obligé de dire, en 2005, des choses aussi élémentaires ! Pourtant c’est nécessaire.

On a cru à une certaine époque que tout cela était derrière nous, parfaitement acquis pour l’éternité ! Eh bien non ! Il faut se rendre à l’évidence. Aujourd’hui 15% au moins des élèves de 6 ème ne savent pas bien lire ; ils sont 30 à 40% en ZEP !

Les causes, sûrement, sont multiples, mais je suis arrivé à la conviction que les méthodes d’apprentissage, et non pas les enseignants, sont pour une part à l’origine de ces difficultés.

A ce propos, je veux vous dire une chose simple : certains voient dans ce sujet un objet de polémique, un objet de querelles idéologiques ; j’y vois un sujet totalement apolitique, qui doit unir tous ceux qui veulent la réussite des élèves.

Je vous dirai donc immédiatement ce qu’il en est, puisque vous l’attendez :

La méthode globale a été abandonnée en théorie par les nouveaux programmes.

Mais dans la pratique, même si la méthode globale pure a disparu depuis longtemps, il reste des méthodes « à départ global ». Ces méthodes font commencer l’apprentissage de la lecture par une approche globale pendant plusieurs semaines, pour n’en venir qu’ensuite à la découverte des syllabes.

Les neurosciences permettent aujourd’hui de dire que cette approche est mauvaise.

Je pense en particulier aux travaux de Jonathan GRAINGER, directeur du laboratoire de psychologie cognitive, du CNRS et de l’université d’Aix-Marseille 1, ou bien à ceux de Liliane SPRENGER CHAROLLES, directrice de recherches au laboratoire d’études sur l’acquisition et la pathologie du langage chez l’enfant, de l’université Paris 5.
La méthode « à départ global » rend beaucoup plus difficile l’acquisition du code alphabétique. Certes, elle donne l’illusion de savoir lire très tôt puisque l’enfant sait reconnaître immédiatement une petite collection de mots.

Mais rapidement la mémoire est saturée. Et la lecture se transforme en un exercice de devinettes ! Voyez le film « Etre et avoir », et l’enfant qui voit le mot « ami » et prononce le mot « copain » !

J’ajoute que les méthodes à départ global ont aussi des conséquences sur les compétences en expression écrite.
Un bon départ en lecture et en écriture, comme les chercheurs d’aujourd’hui le préconisent, cela consiste à partir du son et de l’écriture du son, pour aller vers la lecture et l’écriture de la syllabe, puis du mot, puis du texte.

Or, les concepteurs de manuels et les formateurs n’ont pas vraiment pris acte du changement introduit par les nouveaux programmes ; les manuels restent pour une bonne part inspirés par le départ global, et l’on peut dire qu’une certaine confusion règne.

Les étudiants d’IUFM et les jeunes professeurs en particulier expriment une très forte demande de repères pour l’apprentissage de la lecture ! Ils voudraient y voir un peu plus clair, parce qu’il s’agit d’un de nos biens les plus précieux : notre langue.

Je veux donc établir une bonne fois, de manière parfaitement explicite, ce qui est recommandé comme cheminement méthodique pour apprendre à lire aux enfants. Et tout mettre en œuvre pour que l’application suive . Toute méthode d’apprentissage qui s’apparente, de près ou de loin, à la méthode globale ou semi-globale doit être abandonnée.

Je ne suis pas un passéiste qui veut des coups de règles sur les doigts et des séances entière de récitations de syllabes ! Je veux simplement que l’on utilise les méthodes les plus efficaces, et que l’on s’assure de l’acquisition de la lecture avant le CE2.

C’est pourquoi une évaluation de la lecture et de l’écriture sera mise en œuvre dès le CE1. Elle permettra la mise en place rapide des programmes personnalisés de réussite éducative pour tous les élèves repérés en difficulté.

Je signale, pour en terminer sur ce point, que mon homologue britannique, Mme Ruth KELLY, travailliste, a pris il y a dix jours exactement la même décision que moi sur la méthode de lecture ! Nous l’avons fait sans concertation !

*

J’en viens à présent à l’avenir de l’éducation prioritaire.

Dès mon arrivée, j’ai souhaité revoir son fonctionnement. Le Premier Ministre m’a conforté dans cette voie en me demandant, il y quinze jours de lui donner un plan de refonte. J’ai consulté, réfléchi, travaillé, -en particulier sur la base d’un rapport d’étape qui m’a été remis par les Inspections générales sur l’évaluation des ZEP.

Je voudrais d’abord vous dire où nous en sommes.
Tout a commencé dans les années 80, quand on a décidé, selon la formule désormais consacrée, d’innover « en donnant plus à ceux qui ont moins ». Dans son principe l’idée était bonne ; elle était même excellente.
Elle a d’ailleurs donné des résultats. Le travail que font les professeurs dans les ZEP doit être reconnu ; et je ne laisserai pas dire qu’ils se sont fatigués pour rien. Sans les ZEP, où en serions-nous ?

La vraie question est de savoir si la mise en œuvre du principe « donner plus à ceux qui ont moins » a été optimale.

A cette question, je réponds clairement NON.
Aujourd’hui, on donne trop peu, à trop de monde.
D’ailleurs, on ne donne pas vraiment à des « personnes », mais à des « zones », qui sont définies de manière trop vague, trop hétérogène, pour des effets qui sont, en conséquence, insuffisants.

Plus précisément, le dispositif des ZEP a rapidement souffert de quatre défauts majeurs :

 Premier défaut : une extension non pilotée, au gré des pressions locales. Les critères de définition des ZEP sont trop fluctuants d’un endroit à l’autre. Je crois que ce n’est pas conforme à l’égalité des chances que nous voulons promouvoir.

 En conséquence, le dispositif souffre d’un deuxième défaut : le saupoudrage, qui entraîne une baisse de l’efficacité. Aujourd’hui près de 20% des élèves sont en ZEP !

 Troisième défaut : L’éducation prioritaire souffre d’un manque de dynamisme et d’évaluation à court terme, qui peut parfois susciter un certain désespoir ;

 Enfin, dernier défaut : tel qu’il est, le dispositif engendre un sentiment de « relégation » ; cela vient de ce qu’être « classé ZEP » revenait jusqu’ici à reconnaître un échec, plutôt qu’à fixer une ambition. Cela doit changer !
Pour pallier ces défauts, et redonner un élan à l’éducation prioritaire, j’ai donc décidé de repenser complètement le système. Nous allons le rendre plus ciblé, plus énergique, plus efficace -avec un seul objectif : la réussite des élèves.

Les propositions que je présente aujourd’hui feront bien évidemment l’objet d’une concertation avec les organisations syndicales, les parents d’élèves et les collectivités locales.

La refonte que j’envisage passe par

 une nouvelle logique (I),

 une action très énergique sur les collèges les plus en difficulté (II).


I. UNE NOUVELLE LOGIQUE

La nouvelle logique consiste à ne pas découper des « zones », mais à définir des publics, selon des critères homogènes et plus précis.

Il s’agit avant tout de s’intéresser aux personnes, et d’agir sur tous les leviers disponibles pour améliorer leur situation.

Cela implique un nouveau pilotage, mais aussi une action selon trois axes :

 La réduction des inégalités culturelles

 Les relations avec les familles

 La formation et la carrière des professeurs.

Un nouveau pilotage

En redéfinissant le périmètre à partir de critères plus serrés, nous allons pouvoir donner vraiment plus à ceux qui ont vraiment besoin d’aide. Selon ces critères, nous allons choisir les 200 à 250 collèges où les élèves sont le plus en difficulté, pour concentrer sur eux notre effort.

Quatre critères nationaux seront retenus pour déterminer la liste de ces établissements, qui constitueront le « niveau 1 » de l’Education prioritaire :

 La situation sociale des familles (plus de deux tiers de catégories socio-professionnelles défavorisées),

 la part d’élèves ayant un retard supérieur à deux ans à l’entrée au collège,

 l’évaluation des résultats à l’entrée en 6e,

 le nombre d’élèves non francophones.

Pour les autres, je souhaite retenir les deux niveaux qui me sont proposés par les Inspections générales : Un niveau 2, qui comprendra les Z ones urbaines moins sensibles, bénéficiant d’une plus grande mixité sociale (ces établissements continueront de recevoir les moyens actuels). Un niveau 3, qui regroupera les établissements appelés à sortir en trois ans du dispositif de l’éducation prioritaire.

Pour l’ensemble, je nommerai un délégué ministériel à l’enseignement prioritaire, aux côtés du directeur de l’enseignement scolaire.

Par ailleurs, je l’ai dit, notre action suivra trois axes :

Premier axe : l’orientation et la réduction des inégalités culturelles

Il faut en effet que les adolescents des quartiers difficiles puissent poursuivre leurs études et découvrir toutes les filières sans être arrêtés par leur origine sociale :

 C’est pourquoi un plus grand nombre d’élèves recevront une bourse au mérite : leur nombre passera de 28 000 à 100 000 en 2006.

 Pour faire découvrir les filières d’excellence aux élèves motivés, 100 000 étudiants des grandes écoles et des universités s’engageront dans l’accompagnement de 100 000 élèves de collège ou de lycée de l’éducation prioritaire.

Deuxième axe : le partenariat avec les familles

 Aujourd’hui, que se passe-t-il ? Beaucoup de parents hésitent à venir au collège, parce qu’ils ne parlent pas bien le Français, parce qu’ils ne s’y sentent pas à l’aise. Nous allons les aider à revenir en confiance à l’école, pour le bien de leurs enfants.

 L’école ou le collège devront expliquer aux parents le règlement intérieur ; ils organiseront avec eux des rendez-vous trimestriels pour faire le point sur la situation de leur enfant. Il faut créer de vraies « écoles des parents » .

Troisième axe : la formation et le métier d’enseignant

 Les instituts universitaires de formation des maîtres devront enseigner à tous les futurs professeurs les compétences particulières exigées par l’enseignement dans l’éducation prioritaire.

 Par ailleurs, les équipes dans les établissements d’éducation prioritaire devront être stabilisées, par des dispositifs encourageant les enseignants à y rester au moins cinq ans.

Voilà pour l’architecture d’ensemble.

J’en viens au fer de lance de notre action : les 200 à 250 collèges les plus en difficulté, que nous voulons labelliser collèges « ambition réussite ».

II. LES COLLEGES « AMBITION REUSSITE »

Nous avons en effet décidé de mener une action massive et concentrée.

Le but est de prouver le plus rapidement possible qu’il n’y a pas de fatalité, pour redonner confiance à l’ensemble du système.

Nous voulons ainsi faire naître, par la force même de l’exemple et par un effet d’entraînement, un nouvel esprit d’ambition dans les quartiers difficiles.

Sélectionnés sur les critères que j’ai cités il y a quelques instants, ces 200 à 250 établissements seront labellisés collèges « ambition réussite » ; ils formeront, avec les écoles primaires de leur secteur, des « réseaux de réussite » .

Je fais pour ces collèges quinze propositions, que vous trouverez dans le dossier de presse, et que je résume :
1. Nous allons mettre sur ces collèges des moyens humains supplémentaires considérables :

 1000 enseignants expérimentés supplémentaires y seront affectés dès la rentrée 2006. Ils seront recrutés sur des « postes à profil ». Ils auront pour tâche d’accompagner les élèves dans le cadre des programmes personnalisés de réussite éducative et de participer à la formation des jeunes enseignants. Qu’il y ait de jeunes enseignants motivés dans l’éducation prioritaire est une bonne chose, mais ils ont aussi besoin de l’aide et des conseils de leurs aînés. Les jeunes enseignants auront ainsi plus de temps pour se concerter sur les projets individuels des élèves.

 3 000 assistants pédagogiques seront recrutés pour assurer de l’aide aux devoirs et faire du soutien scolaire. Ce sont des étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement.

 Les collèges « ambition réussite » disposeront d’au moins une infirmière scolaire.

 Les dispositifs relais ( 200 à la rentrée 2006) , qui prennent en charge temporairement les élèves les plus perturbateurs avant de les remettre en classe dans leur cursus normal, bénéficieront en priorité aux collèges « ambition réussite ».

2. Mais il ne suffit pas de mettre des moyens ! Il faut donner de vrais objectifs à ces établissements.

Il faut d’abord insuffler un nouvel esprit , qui valorise l’effort, le travail, et donne aux élèves une véritable estime de soi.

Pour cela, nous devons développer chez les élèves le sentiment d’appartenance, et le sentiment de fierté ; nous le ferons en donnant à chaque collège une dimension d’excellence.

 Chaque collège sera reconnu par une spécialité de haut niveau d’ordre culturel, scientifique, linguistique, sportif ou environnemental.

Nous allons mobiliser des parrainages d’institutions culturelles, de centres sportifs, de laboratoires d’université ou d’organismes de recherche, ou de personnalités exceptionnelles...

 Notre objectif est de tirer vers le haut ces collèges, de montrer aux collégiens l’intérêt du savoir, de leur montrer la beauté de l’ambition. Nous voulons ainsi leur donner le sentiment très net qu’ils étudient dans un établissement qui reçoit toute l’attention de la Nation, -un établissement où tout est fait pour la réussite, pour l’exigence, grâce à des moyens spécifiques ciblés. Il s’agit d’enclencher le cercle vertueux de l’estime, de la confiance et de la motivation.

 Ces collèges « ambition réussite » seront aussi plus autonomes et plus évalués.

Ils feront l’objet d’une contractualisation pour quatre à cinq ans avec l’inspecteur d’académie. Cette contractualisation portera sur le projet pédagogique et les objectifs à atteindre.

L’expérimentation y sera encouragée, et les équipes auront pour cela une grande latitude.

 Corollaire indispensable, une évaluation régulière des résultats sera menée. Elle se fondera sur la réussite scolaire : la maîtrise de la lecture, la progression dans l’acquisition du socle commun, l’amélioration des résultats aux évaluations nationales et au diplôme national du brevet, le respect du règlement de l’établissement . Un inspecteur général les suivra directement.

3. Pour mieux aider les élèves, nous devons aussi individualiser les parcours au sein du collège pour éviter les redoublements :

 Tous les élèves n’avancent pas au même rythme, nous le savons. La diversité des publics dans ces collèges justifie que l’on invente de nouvelles solutions pour ne pas susciter le découragement.

Un enfant non francophone qui vient d’arriver en France peut, par exemple, avoir un bon niveau en mathématiques et un mauvais niveau en français. Il se retrouve alors souvent dans une classe qui est à la fois trop difficile pour lui en français et trop facile en maths.
Le découragement est souvent au bout du chemin. Il faut donc découpler les enseignements lorsque cela est nécessaire.

Aussi les établissements expérimenteront la formation de groupes de compétences, à l’image de ce qui est prévu pour l’apprentissage d’une langue étrangère. Un livret de compétences retracera le parcours individuel de chaque élève depuis l’école primaire.

 Donner plus à ceux qui ont moins, c’est aussi offrir un soutien particulier aux élèves qui ne peuvent pas être aidés après la classe.

Pour cela, nous allons mettre en place des études accompagnées obligatoires dans les réseaux formés par les collèges et les écoles primaires. Tous les collèges et écoles (pour les élèves de CE2, CM1, CM2) des réseaux de réussite devront mettre en place quatre soirs par semaine des études accompagnées obligatoires. Elles seront encadrées par des enseignants, des assistants pédagogiques ou des associations.

 Donner plus à ceux qui ont moins, c’est ouvrir plus tôt les horizons des élèves en difficultés.

Pour cela, nous allons avancer pour eux l’option de découverte professionnelle (3 heures) à la classe de quatrième.

 Donner plus, c’est aussi aplanir le « fossé numérique » entre les élèves.

A cette fin, le ministère lancera avec la Caisse des dépôts et consignations un appel à projet en direction des collectivités territoriales pour permettre à chaque élève de bénéficier d’un ordinateur et de contenus pédagogiques numérisés.

4. Enfin, donner plus à ceux qui ont moins, c’est oser bousculer les habitudes.

 J’ai donc décidé, pour casser l’effet de relégation, de permettre aux collèges « ambition réussite » de déroger à la carte scolaire des lycées .

Les meilleurs élèves de ces collèges auront le droit d’être recrutés par des lycées extérieurs à leur secteur . Cette mesure sera applicable dès la rentrée 2006 ; elle pourra être étendue par la suite aux autres collèges de l’éducation prioritaire.

*

Vous l’aurez compris, l’éducation prioritaire change d’esprit.

C’est une nécessité si nous voulons donner une réalité à « l’égalité des chances » que proclame la République.
A cette fin, nous identifions des établissements, non des zones.

Nous fixons des objectifs de progression, qui seront évalués tous les ans.

Je veux créer dans les « collèges ambition réussite » un nouveau souffle : positif, dynamique, exigeant, rigoureux, et un véritable sentiment de fierté.
Mon principe est clair : les objectifs et les résultats ne doivent pas être une variable d’ajustement dans notre système !

Je veux enfin terminer comme j’ai commencé, en vous redisant la priorité absolue de mon action : donner à tous les enfants de France la lecture et l’écriture, qui sont les clés de la liberté.

C’est mon premier devoir, j’y suis totalement déterminé.

Je vous remercie.

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