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La FSU et l’éducation prioritaire : élargissement de la carte, intégration des lycées, "écoles isolées", allègement des services... (conférence de presse de rentrée)

6 septembre 2016

Conférence de presse FSU
5 septembre 2016

Education prioritaire (page 8)
A cette rentrée, la nouvelle carte de l’éducation prioritaire aura un an avec ses labels, « REP+ » et « REP » (réseau d’éducation prioritaire). Pour 102 REP+, c’est la troisième année car ils ont été préfigurateurs.

Cette nouvelle carte s’est faite à partir des collèges qui sont labellisés « éducation prioritaire » et les écoles qui en dépendent.
Il y a désormais 1095 réseaux d’Éducation prioritaires : 364 réseaux REP+ et 731 réseaux REP.

L’Éducation prioritaire en quelques chiffres :
A la rentrée 2015-2016, il y avait au moins 7 036 écoles en éducation prioritaire (selon une enquête du SNUipp-FSU)
- 2 596 en REP+ (réseau d’éducation prioritaire plus)
- 4 440 en REP (réseau d’éducation prioritaire)
- Suite à la mobilisation des équipes et de la FSU, les collèges de Guyane à l’exception d’un passent en REP+, ainsi qu’un réseau à Mayotte. Il s’agit d’un
signal positif envers ces territoires défavorisés, mais le compte n’y est toujours pas : la carte de l’éducation prioritaire doit encore être élargie.
- La question des lycées n’est pas réglée. Les établissements anciennement classés bénéficient pour la plupart de moyens à titre conservatoire, sans certitude pour l’avenir. La FSU demande l’intégration des lycées dans la politique d’éducation prioritaire.

Les écoles oubliées
Cette nouvelle carte ne répond pas à toutes les demandes et notamment laisse de côté des écoles dites « isolées » (écoles dont le collège de référence n’est pas classé en REP alors qu’elles ont les critères pour y être). Le SNUipp-FSU a chiffré a minima à 500 le nombre d’écoles qui n’entrent pas dans la nouvelle carte alors qu’elles devraient en faire partie aux vues des critères sociaux des publics accueillis.

Dans certains départements, le travail de mixité sociale parfois entrepris pour les collèges a entrainé le déclassement des écoles.
Cette année dans l’Eure, le conseil départemental prévoit de fermer deux collèges l’un en REP à Val-de-Reuil et l’autre REP+ à Evreux. En Bretagne, à la rentrée un collège de REP ferme à Brest et un autre fermera à la rentrée prochaine à St Malo (collège Surcouf).
Les écoles de ces secteurs ont de vives inquiétudes quant à leur avenir dans l’éducation prioritaire.
Le fait de classer les écoles en fonction des collèges montre bien là toutes ses limites.

Les dispositions pour l’éducation prioritaire.

Allègement de service en REP+ :
Les professeurs des écoles en REP+ ont 18 demi-journées annuelles d’allègement d’enseignement. Les enseignants sont remplacés sur leur temps de classe pour avoir du temps pour se former, travailler en équipe, rencontrer les parents.
770 postes ont été créés pour le remplacement des enseignants bénéficiant de ce dispositif. Certains départements n’ont pas fléché de postes précis à cet effet et utilisent les brigades de remplacement, déjà insuffisante pour le remplacement des congés maladie.

Dans le second degré, la lutte continue ici et là pour que l’allègement de service permette aux équipes de s’organiser, et non au chef d’établissement d’imposer des réunions.

Des dispositifs pour aider les élèves dans leur scolarité :
• Scolarisation des moins de trois ans dans chaque réseau.
Le ministère s’est engagé à mettre en place la scolarisation des moins de trois ans dans chaque réseau.
A cette rentrée, 206 postes ont été attribués à ce nouveau dispositif. Depuis trois ans, cela fait 961 postes (20,6% de taux de scolarisation) alors que le ministère a pour objectif d’atteindre 3000 postes pour les moins de trois ans permettant la scolarisation de 30 % des enfants concernés d’ici 2017 (voire 50% en
REP+).

• Plus de maîtres que de classes :
3070 postes depuis trois ans alors que le ministère vise 7000 postes pour la fin du quinquennat. Sur les 800 créations de postes à cette rentrée pour les PDMQDC, 676,75 ont été créés en Education Prioritaire.

• Dimensions pédagogiques :
Les dimensions pédagogiques et la spécificité des conditions d’exercice du métier qui nécessitent plus qu’ailleurs de la relation aux familles, du travail en équipe, des collaborations éducatives commencent à être prises en compte.
Extrait du dossier de presse du 05.09.16 : Le dossier de presse 5 septembre 2016

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