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Un dossier du Snes critique vivement l’utilisation de l’EIST (qui avait été expérimenté en Eclair) dans la réforme du collège et son caractère interdisciplinaire

7 octobre 2016

EIST (enseignement intégré de science et technologie)
EIST : qu’en est-il à la rentrée 2016 ?

L’EIST, Enseignement Intégré des Sciences et Technologie, est une organisation de l’enseignement de Physique-Chimie, SVT et Technologie au collège élaborée dans le prolongement du dispositif "La main à la pâte" mis en œuvre dans le premier degré avec l’appui des Académies de Sciences et de Technologie.

L’expérimentation, en classe de 6ème puis de 5ème, a débuté en 2006 et s’est progressivement étendue à 200 collèges. Le « plan sciences » Chatel de 2011 prévoyait une extension de ce dispositif à 400 établissements, en particulier dans les collèges ECLAIR.

[...] Place de l’EIST dans la réforme du collège 2016
L’« esprit » EIST a soufflé sur la réforme du collège par l’introduction en 6ème d’un enseignement indifférencié de « Sciences et Technologie » de 4 heures, associé à la rédaction d’un programme commun de PC-SVT-Techno.
En principe, la liberté d’organisation de cet enseignement revenait à la décision des équipes – discours relayé par les inspections générales des disciplines : dans la réalité, des pressions ont été effectuées, dans des académies, par les recteurs, corps d’inspections, chefs d’établissements, pour que cet enseignement soit effectué sous une forme EIST. Au final, autour de 6 % des établissements auraient mis en place un tel enseignement en 6ème.

Evaluations et bilan
Deux évaluations de l’EIST ont été menées, l’une par l’inspection générale en 2009, l’autre par la DEPP en 2011, aucune n’ayant mesuré de façon rigoureuse un bénéfice objectif en terme de formation scientifique des élèves.
D’autres études ont montré [Coquidé et al., 2013] que la collaboration entre enseignants n’est pas toujours très féconde et que la construction de l’interdisciplinarité se rapproche davantage d’une juxtaposition disciplinaire sur la base d’un « plus petit dénominateur commun aux trois disciplines ».
Des équipes d’enseignants ont montré un réel enthousiasme, certes, mais au prix d’une quantité de travail très chronophage. Un signe symptomatique : de nombreuses équipes ont aussi quitté le dispositif, et cette tendance semble s’accentuer avec la réduction des moyens.

De nombreux témoignages d’enseignants font remonter une difficulté importante d’enseigner une autre discipline que la leur, tordant le cou à l’illusion d’un « auto-enseignement » entre collègues lors des phases de concertation.
L’ensemble des éléments en faveur de l’EIST exprimés par les enseignants - plus d’autonomie pour les enseignants, davantage de liens entre les disciplines, du temps de concertation, les groupes à effectifs réduits - pourraient largement être institués dans le cadre des disciplines en respectant leurs spécificités et l’expertise des professeurs.

Extrait de snes.edu du 01.10.16 : EIST : qu’en est-il à la rentrée 2016 ?

 

Sur le site OZP
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