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Insee : la réussite des enfants d’immigrés au collège est liée à leur capital culturel ; les enfants nés à l’étranger rattrapent leur retard ; les enfants d’Asie-du Sud-est connaissent l’"excellence scolaire"

23 novembre 2016

La réussite scolaire des enfants d’immigrés au collège est plus liée au capital culturel de leur famille qu’à leur passé migratoire
Jean-Paul Caille, Ariane Cosquéric, Émilie Miranda, Louise Viard-Guillot
France, portrait social
Insee Références - Édition 2016

Si les enfants d’immigrés constituent une population en moyenne plus défavorisée que les autres élèves, leur réussite au collège est néanmoins très inégale selon les caractéristiques de leur milieu familial : lorsqu’on les compare entre eux, c’est toujours quand leur famille dispose d’un plus fort capital culturel que leurs chances de réussite sont les plus élevées.
Par ailleurs, leur réussite n’est pas indépendante du nombre de frères et sœurs : au-delà de trois enfants, parcours scolaires et niveau d’acquis se dégradent au fur et à mesure que la fratrie s’accroît.
À caractéristiques familiales et sociales comparables, la réussite scolaire des enfants d’immigrés demeure inégale selon l’origine migratoire des parents. Mais cette disparité de réussite recouvre pour l’essentiel l’excellence scolaire des enfants d’Asie du Sud-Est dont les résultats surclassent nettement ceux des autres élèves.

En revanche, la réussite des enfants d’immigrés apparaît peu liée à l’ancienneté de leur mère en France ou à son niveau d’intégration linguistique.
Les élèves nés à l’étranger et ayant donc connu eux-mêmes la migration parviennent en sixième avec des acquis en français et en mathématiques moins assurés que ceux des autres enfants d’immigrés, mais rattrapent leur retard en cours de collège. Visible dès l’entrée en sixième, la suprématie des filles par rapport aux garçons, en français et face au risque de redoublement, se renforce nettement au collège. Elles comblent aussi presque totalement leur déficit de réussite en mathématiques.

Extrait de insee.fr du 22.11.16 : La réussite scolaire des enfants d’immigrés au collège est plus liée au capital culturel de leur famille qu’à leur passé
migratoire

 

Voir aussi

Plusieurs études récentes montrent que les enfants issus de l’immigration turque ont de moins bons résultats scolaires que les enfants originaires d’Asie. Des chercheurs expliquent les raisons de ces différences et insistent sur le fait qu’être issu d’un milieu social défavorisé reste le principal facteur d’échec.

C’est bien connu, les petits d’origine asiatique excellent dans les disciplines scientifiques. Ce qui n’est pas le cas de leurs camarades d’origine turque, qui peinent à maîtriser la langue française et campent dans l’échec scolaire. Il faut aussi compter avec le jeune Africain subsaharien, qui perturbe sans cesse l’harmonie de la classe. Sans parler du petit d’ascendance maghrébine qui se désintéresse de l’école. Ces clichés tenaces sur les potentiels des enfants d’origine immigrée (13 % des élèves de 15 ans selon l’OCDE) irriguent l’imaginaire collectif. Et aussi, à leur corps défendant, parfois celui de certains enseignants. Le sujet est miné, tant il touche à des tabous. Comment prendre en compte certaines données sans essentialiser les élèves ni prêter le flanc aux préjugés racistes les plus crasses ?

Extrait de mediapart.fr du 05.01.17 : Des Turcs aux Chinois, l’impact des origines sur la réussite scolaire

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