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B* Les pratiques de co-enseignement pour transformer les postures à l’école REP Grangeneuve de Montelimar

30 décembre 2016

Les pratiques de co-enseignement pour transformer les postures

Ecole primaire [REP] Grangeneuve
117 place JEAN MOULIN , 26200 MONTELIMAR
Site académique
Auteur : Géraldine Brun et Véronique Taland
Mél : ce.0261018r@ac-grenoble.fr

A l’occasion de la Semaine de la persévérance scolaire organisée dans l’Académie de Grenoble du 4 au 8 avril 2016, le groupe scolaire Grangeneuve s’est mobilisé pour encourager chaque élève à poursuivre et à réussir sa scolarité. Dans le cadre du dispositif « plus de maître que de classes », les enseignants ont été amenés à élaborer des séquences avec pour objectif d’améliorer l’acquisition du « lire, écrire, parler » tout en prévenant les difficultés. La pratique du co-enseignement a induit une multitude de changements, chez les élèves, mais plus encore, chez les enseignants. Ces changements ont à leur tour généré une prise de conscience plus générale de la nécessité d’un enseignement plus explicite.

Plus-value de l’action
L’harmonisation des pratiques et des outils, sans nier les spécificités de chacun, contribue grandement à l’épanouissement des élèves et des enseignants.

Nombre d’élèves et niveau(x) concernés
De le GS au CM2
L’autonomie gagnée a permis de dés-étayer le cycle 3.

A l’origine
Les élèves mettaient peu de sens dans leurs apprentissages, ne faisaient pas de lien transférable entre les divers domaines d’apprentissage. Les outils n’avaient pas de sens pour eux, ils ne se les appropriaient pas. Peu de verbalisation orale pour les stratégies ou procédures. Apprentissage de l’abstraction malaisé, laborieux, voire impossible.

Objectifs poursuivis
- Du côté de l’élève :
• Améliorer l’acquisition du « lire, écrire, parler ».
• Acquérir plus d’autonomie en étant outillé.
• Donner du sens aux apprentissages.
- Du côté de l’enseignant :
• Renforcer l’enseignement explicite.
• Changer les pratiques et les regards.
• Harmoniser les méthodes, les outils, le langage.

Description
Les modalités de co-enseignement diffèrent en fonction des besoins et des séances d’apprentissages. Les séances sont construites sur un même format :
• Phase n°1 : Gestes de tissage et de déminage pour favoriser la dévolution de l’activité aux élèves. • Phase n°2 : Lors de la réalisation individuelle de la tâche, un sas ressource ou une table d’aide est proposée pour certains élèves qui n’y entreraient pas.
• Phase n°3 : Le retour collectif pour outiller les élèves : partage collectif de stratégies et de procédures. On construit ici les outils référents.
• Phase n°4 : Bilan de séance. Initialement impulsé par le dispositif « plus de maîtres que de classes », ce format de séance s’est vu généralisé à l’école, même en dehors de séances bénéficiant de la maîtresse surnuméraire.

Modalité de mise en œuvre
Cf. Description

Trois ressources ou points d’appui
• Oser les pratiques - les temps d’animation pédagogique pour initier la pratique du co-enseignement.
• L’engagement progressif de tous.

Difficultés rencontrées
Ces dispositifs nécessitent un temps de concertation conséquent pas toujours facile à mettre en œuvre.

Moyens mobilisés
• La formation « Apprenance » (dispositif de formation départemental en direction des RRS, Année scolaire 2011-2012 et suivantes jusqu’en 2015-2016) a été un déclencheur.
• Les stages départementaux « maître surnuméraire »
• Le CPC de circonscription.
• Le référentiel de l’Education Prioritaire.
• Les conseils des maîtres spécifiques au dispositif.
• Le travail d’équipe informel.

Modalités du suivi et de l’évaluation de l’action
La transformation des pratiques et des postures enseignantes. La transformation des postures des élèves. Constat d’un cercle vertueux : Les pratiques mises en œuvre dans le cadre du dispositif PDMQDC ont permis les progrès des élèves et ont induit une généralisation du changement des postures enseignantes, les postures induisant à leur tour un changement des élèves en terme d’implication et donc de progression…

Effets constatés
- Sur les acquis des élèves : Meilleure conscientisation des apprentissages qui ont gagné en sens. Meilleure autonomie des élèves face aux apprentissages, aux outils. Amélioration des compétences en langage oral : justification, argumentation, débat..
- Sur les pratiques des enseignants : Evolution des pratiques pédagogiques : La pratique a permis de mettre en évidence la pertinence d’un format de séance stable. De la même façon, la pédagogie est devenue plus explicite, par la conviction acquise de son efficacité. Par le regard croisé, la prise en compte de la difficulté s’est faite plus rapide, et donc plus efficiente. Harmonisation des outils et méthodes. Valorisation des outils migrants comme facteurs d’autonomie pour le élèves, et donc une plus rapide entrée dans la tache.
- Sur le leadership et les relations professionnelles : La collaboration autour et avec la maîtresse surnuméraire incite à un travail d’équipe renforcé et facilité. Les méthodes harmonisées permettent une meilleure compréhension des dispositifs de chacun. (On parle tous le même langage).
- Sur l’école / l’établissement : Ces pratiques ont amené une cohérence et une meilleure continuité des enseignements et donc des apprentissages.
- Plus généralement, sur l’environnement : La circulation des outils, pratiques et méthodes a permis une meilleure visibilité inter-cycle, et donc un climat de cohésion.

Extrait du site Expérithèque : Les pratiques de co-enseignement pour transformer les postures

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