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Le rapport Sullerot (Conseil d’analyse économique) sur la famille défend les ZEP mais y déplore l’absence d’information sur la proportion d’enfants d’immigrés

17 janvier 2006

Extrait du rapport publié à la Documentation française, le 16.01.06 : La famille, une affaire publique

Rapport de Michel Godet et Évelyne Sullerot ; commentaires par Antoine d’Autume et Jean Michel Charpin

Extrait (page 21) :

Nous n’hésiterons pas non plus à évoquer des questions encore plus sensibles comme celle de la non-intégration des familles immigrées, fortement concentrées dans les zones urbaines sensibles. L’école ne parvient plus à jouer son rôle d’intégrateur lorsque la proportion d’enfants de langue maternelle francophone devient minoritaire voire nulle. Mais comment agir sur une fièvre si l’on ne peut la mesurer ? L’information sur la proportion d’enfants d’immigrés dans les ZEP (zones d’éducation prioritaire) semble être l’une des plus secrètes de ce pays. La dernière information disponible date de 1996 et donnait 35 % (Caille, 2001). Depuis, silence, et certaines données fournies par l’Observatoire des zones urbaines sensibles ne collent pas avec la réalité : comment peut-on compter seulement 20 % d’élèves étrangers dans les écoles des ZUS en 1999, alors qu’entre 1990 et 1999, le nombre de Français de naissance y a diminué de 260 000 (DIV-Observatoire des ZUS, 2004) ? La Cour des comptes, à sa manière, a dénoncé l’incapacité des pouvoirs publics d’agir sur un phénomène sur lequel faute de mesure l’information fait défaut.

Extrait (p. 154) :

4. L’apartheid urbain et scolaire des enfants défavorisés

La carte scolaire, qui visait pourtant la mixité, n’a pourtant pas empêché la concentration sociale des enfants de milieux aisés et cultivés dans les mêmes quartiers ainsi que la concentration des enfants les plus défavorisés dans les ZEP (zones d’éducation prioritaire). C’est le prix du mètre carré qui fait la différence. De même, les meilleurs enseignants sont aussi dans les collèges et lycées de ces quartiers résidentiels du centre et de la périphérie, là où vivent les cadres et les professions supérieures alors que les enseignants moins expérimentés sont envoyés faire leurs armes dans les zones plus défavorisées notamment dans les ZEP.

Extrait (p. 158) :

4.2.1. Faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin

Il faut parvenir à ce que les enfants de milieux défavorisés maîtrisent mieux les compétences de base indispensables. Il s’agit pour l’école de concentrer davantage encore de moyens sur les ZEP : ce qui renvoie à la politique des ZEP (dont les résultats, certes inégaux, sont remarquables malgré des conditions très défavorables).

Extrait (p. 217)

2. Douze propositions prioritaires pour l’action publique

(...)

Politique d’intégration et en faveur des enfants défavorisés

• Choisir et accompagner l’immigration

• Favoriser la mixité sociale dans les écoles, notamment dans les zones socialement marquées (par le haut ou par le bas) : étudier l’impact de la suppression de la carte scolaire. Moduler la taille des classes selon les établissements (ZEP ou non).

(...)

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