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La fin du " plus de maîtres que de classes " (Le Monde)

13 mai 2017

La fin du " plus de maîtres que de classes "
Les résultats de l’évaluation du dispositif Hollande ne seront connus qu’en fin d’année

Le dispositif a aussi un effet sur les pratiques des enseignants. " Elles ont énormément évolué,témoigne Julie, « maître plus » dans l’académie de Dijon.Traditionnellement, enseigner est un métier solitaire. En trois ans, on a appris à parler de ce qu’on faisait en classe, à réfléchir ensemble, à travailler différemment. On ose plus essayer... J’ai beaucoup appris de mes collègues et eux aussi. "

Le monde de la recherche est moins unanime. D’un côté, les progrès dans le travail collectif des maîtres sont mis en avant. " On a vu une nouvelle dynamique : des enseignants poussés à travailler en équipe, à questionner leurs pratiques. La recherche montre que faire travailler les pro-fesseurs ensemble est efficace du point de vue des apprentissages ", assure Marie Toullec-Théry, maître de conférences à l’université de Nantes et membre du comité de suivi du dispositif.
A l’inverse, d’autres chercheurs tendent à donner raison au choix d’Emmanuel Macron. " Diminuer la taille des classes est un levier efficace, en particulier pour les élèves fragiles, à condition de les réduire significativement, en deçà de 15 élèves, et tôt dans la scolarité, explique Bruno Suchaut, à l’université de Lausanne. Quant à la co-intervention, des études internationales ont montré qu’elle n’est guère bénéfique pour les élèves. "
Pour les enseignants qui l’ont expérimenté, la suppression du " maître plus " n’en reste pas moins un signal paradoxal, de la part d’un président qui prône l’autonomie mais décrète, dans le même temps, une solution unique dans toutes les écoles.

Extrait de le monde.fr du 12.05.17 : La fin du Plus de maîtres que de classes

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