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"Le casse-tête du CP à 12" à la Une du Monde. Un tract du Sgen. Un communiqué du SNUipp. Des grèves dans plusieurs départements

26 juin 2017

Classes de CP à douze élèves : une réforme à marche forcée
Manque de locaux, professeurs difficiles à trouver : l’application, dès la rentrée, de cette promesse de campagne du candidat Macron tourne au casse-tête.

[...] Surtout, M. Blanquer a beau assurer qu’il n’entend pas « casser le dispositif “plus de maîtres que de classes” », ce sont bien ces enseignants surnuméraires qui risquent de payer la facture.

Emblématique de la politique éducative de François Hollande, ce dispositif, mis en place en 2013, consiste à affecter un maître supplémentaire en renfort dans les écoles. Les « maîtres plus » interviennent à différents niveaux – de la maternelle au CM2 –, selon les besoins. En classe, ils peuvent passer dans les rangs pour aider les élèves en difficulté, prendre en charge un petit groupe, coenseigner avec leur collègue… Il existe, pour l’heure, quelque 3 200 postes affectés au dispositif qui s’applique principalement en ZEP ; près de 5 000 étaient prévus à la rentrée. « Dans les départements qui ont peu de réseaux d’éducation prioritaire, donc peu de CP à dédoubler, les directions académiques trouvent parfois les moyens de limiter les dégâts. A l’inverse, dans les départements où il y a beaucoup de REP+, on constate une remise en cause brutale du dispositif », rapporte Adrien Ettwiller, du SGEN-CFDT.

Extrait de lemonde.fr du 23.06.17 : Classes de CP à a12 : une réforme à marche forcée

 

Classes de CP à 12 :
Une recette unique efficace partout et pour tous ?

Si la réduction des effectifs des groupes d’élèves est souhaitée par tous afin de faciliter le travail des enseignants, le Sgen-CFDT considère que les classes de CP de 12 élèves ne peuvent constituer une réponse unique aux difficultés.
L’instauration de CP à 12 de manière unilatérale et précipitée, met à mal l’engagement des collègues dans le « plus de maîtres que de classes » (PDMQDC), un
dispositif récent dans lequel de nombreuses équipes
pédagogiques se sont investies. Celui-ci semble porter ses fruits, encourage la
transformation des pratiques pédagogiques et satisfait de nombreux collègues.

Cependant, le comité de suivi du PDMQDC n’a pas encore assez de recul pour évaluer
ce dispositif. Il n’est donc pas acceptable qu’il soit remis en cause brutalement et sans concertation.

À ce jour, aucune étude ne prouve l’efficacité de classes à 12 sur les apprentissages. Cette mesure, déjà tentée sans succès par le passé, doit être réfléchie en équipe afin de l’articuler avec les pratiques existantes. Cela nécessite donc du temps.
Juin 2017

Le sgen-Cfdt revendique :
- le respect du travail accompli par les enseignants dans le cadre du PDMQDC ;
- le respect de l’affectation des personnels ;
- la possibilité de proposer des organisations pédagogiques diversifiées ;
- de pratiquer la co-animation et les échanges de service ;
- d’organiser les enseignements au sein du cycle 2 ;
- la stabilité des dispositifs pendant trois ans avant évaluation.

Conséquemment à la création de classes supplémentaires,
il est nécessaire :
- d’augmenter les décharges de direction en fonction du nombre de classes ;
- d’attribuer des budgets spécifiques aux classes supplémentaires ;
- de préserver le potentiel de remplacement.

Monsieur le Ministre, tenez votre engagement
et faites confiance aux personnels

Extrait de sgen-cfd.fr du 24.06.17 : CP à 12 : ce n’est pas la recette miracle

 

SNUipp : Plus de maîtres que de classes
Disparition programmée : les départements dans l’action

Alors que dans de nombreuses académies, le prometteur dispositif "maitres plus" est en voie de disparition à la rentrée, les personnels, avec le SNUIpp-FSU se mobilisent.

Le communiqué
Dans le cadre du préavis de grève national déposé par le SNUipp-FSU, quatre départements sont en grève aujourd’hui pour défendre le dispositif « Plus de maîtres que de classes » menacé par le nouveau ministère. Bien qu’il affirme que ce dispositif ne disparaîtra dans aucun département et qu’il peut coexister avec les CP à 12, ce sont plus de 200 postes de ce dispositif qui seraient supprimés en Seine-Saint-Denis, dans le Rhône, le Var et le Vaucluse.

Aujourd’hui vendredi 23 juin les enseignants de ces départements sont en grève, avec des manifestations et des rassemblements devant les IA-DSDEN. Dans le Tarn-et-Garonne et en Seine-et-Marne, ce sera le 26. Dès le 30 mai, la Haute-Garonne avait lancé une grève départementale, suivie le 15 juin d’un rassemblement devant le Rectorat parce que là aussi, 22 postes de PDMQDC seraient fermés. Le 29 juin, le SNUipp-FSU de Haute-Garonne appelle les enseignants à une nouvelle grève pour pérenniser et généraliser le dispositif « plus de maîtres que de classes ».

Les personnels, avec le SNUipp-FSU, protestent contre la mort programmée d’un dispositif prometteur, répondant aux demandes des enseignants qui exercent en zone d’éducation prioritaire, qui permet un travail plus collectif, la réalisation de projets, de mieux aider les élèves en difficulté, et présente déjà des effets notables sur les apprentissages. En plein déploiement - les « Plus de maîtres » ne sont encore que 3220 sur les 7000 annoncés - et avant même d’avoir pu être évalués, les « maîtres + » pourraient purement et simplement passer à la trappe.

Dans certaines académies, le dispositif est cependant maintenu. Dans ce cas, pour assurer le dédoublement des CP, les DASEN ont choisi de modifier les missions des maîtres supplémentaires qui n’interviennent plus que dans les CP. Ils ont de plus pioché dans les postes de remplacement, les dispositifs « scolarisation des moins de trois ans » ou les nécessaires ouvertures de classe à la rentrée.

Alléger les effectifs des CP en REP+, c’est nécessaire. Mais ça l’est tout autant dans les autres classes, en REP+, comme en REP ou hors éducation prioritaire. Pour prévenir les difficultés scolaires, il faut aussi former et recruter des personnels spécialisés afin que les RASED retrouvent les effectifs d’avant 2008, avant que les gouvernements Fillon ne suppriment 5000 postes. Pour cela il faut investir durablement dans le premier degré pour combler le retard avec la plupart des pays comparables au nôtre et qui réussissent beaucoup mieux en termes de réussite des élèves et de lutte contre les inégalités.

Les enseignants veulent en premier lieu pouvoir travailler sereinement, sans pilotage à vue au gré des alternances et sans remise en cause arbitraire du travail mené depuis plusieurs années.

Pour le SNUipp-FSU les décisions du ministère obèrent une rentrée sereine dans l’éducation prioritaire. Le SNUipp continuera de défendre le dispositif « Plus de maîtres que de classes ». C’est pourquoi il a lancé une grande collecte de témoignages pour donner la parole aux enseignants et la porter au ministre. Il décidera avec eux de nouvelles modalités de poursuite de l’action.

Paris, le 23 juin 2017
La mobilisation en région (voir les liens sur le site SNUipp)
 dans le Rhône
 en Gironde
 en Savoie
 en Haute-Garonne
 en Seine-Saint-Denis
 encore en Seine-Saint-Denis
 dans le Var

Extrait de snuipp.fr du 23.06.17 : http://snuipp.fr/Disparition-progra...

 

Des enseignants de Seine-Saint-Denis se sont mobilisés vendredi pour protester contre la mise en œuvre de la réforme « 100 % de réussite au CP », mesure phare du programme d’Emmanuel Macron. Une quarantaine d’écoles ont été fermées. Pour eux, cela ne permettra pas de remédier aux difficultés d’apprentissage des enfants dans un département déjà fragilisé.

Extrait de mediapart.fr du : En Seine-Saint-Denis des enseignants protestent contre le CP à 12 élèves

 

Voir aussi lexpress.fr du 26.06.17 : Rentrée : Moins d’élèves dans les CP défavorisés, une mesure contestée

 

Note du QZ :
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