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L’évolution des mesures de Gilles de Robien sur les ZEP

3 février 2006

Extrait de « L’Humanité » du 02.02.06 : Le déclassement des ZEP attendra 2007

Éducation . Sans renoncer à exclure des collèges des dispositifs d’aide, Gilles de Robien annonce un statu quo pour 2006.

Victoire ? Peut-être. Hier, à l’issue de rencontres avec les fédérations syndicales (1), Gilles de Robien a annoncé qu’aucun établissement ZEP ne sera exclu du dispositif d’éducation prioritaire à la rentrée prochaine. Le communiqué est lapidaire et ne dit rien de plus à ce sujet. Qui constitue pourtant le principe de base de la réforme des ZEP annoncée en décembre : donner beaucoup plus à ceux qui ont beaucoup moins, mais à budget constant. Ainsi est-il question de concentrer les moyens sur environ 200 collèges classés EP1 - aussi appelés « ambition réussite » - en ponctionnant les aides jusqu’alors accordées à plus de 200 autres (on parle, depuis, de 500), classés EP3. Ces derniers doivent sortir de tous les dispositifs d’aide d’ici à trois ans. Le communiqué ministériel assure donc qu’aucune de ces exclusions ne débutera en 2006. Ce qui ne signifie en rien que l’idée est abandonnée.

En revanche, en déplacement à l’inspection académique de Seine-Saint-Denis, le ministre a assuré qu’aucun établissement de ce département ne perdra son statut de ZEP, « ni maintenant, ni jamais ». Si cette information est confirmée, elle constitue, pour le coup, un joli succès pour les opposants à la réforme des ZEP, singulièrement virulents dans le département (voir l’Humanité du 26 janvier). Cette nuit encore, près d’une vingtaine de collèges étaient occupés par des personnels et des parents d’élèves. Mais leur bataille ne s’arrêtera pas là. Ils dénoncent également le statut particulier conféré aux collèges « ambition réussite ». Entre autres, la disposition qui permet aux meilleurs élèves des EP1 de déroger à la carte scolaire au moment de s’inscrire au lycée et dont beaucoup redoutent qu’elle n’accroisse la ghettoïsation. Enfin, nationalement, l’avenir reste bel et bien bouché pour plusieurs centaines d’établissements.
(1) À l’exclusion de la FERC-CGT qui, une fois de plus, n’a pas été conviée.

Marie-Noëlle Bertrand

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Extrait du site « VousNousIls », le 03.06 : Le SNES envoie un faire-part de décès de "Madame ZEP"

Le SNES-FSU, principal syndicat du secondaire, a envoyé jeudi à la presse un faire-part de décès de "Madame Zone d’Education prioritaire" rédigé par les professeurs du collège Jean-Vigo d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
Rédigé sous la forme d’un "vrai" faire-part, le document annonce : "Les professeurs en grève du collège Jean Vigo d’Epinay-sur-Seine, leurs familles et leurs amis, ont la douleur de vous faire part du décès de Madame Zone d’Education prioritaire, née Egalité, survenu le 01 janvier 2006, à Paris (ministère de l’Education Nationale) à l’âge de 24 ans (1982-2006)".
"Ses obsèques seront célébrées dans la plus stricte intimité", ajoute le texte.

Une centaine de parents et enseignants avaient déjà pris part, mardi soir à Drancy (Seine-Saint-Denis), à un cortège funèbre destiné à célébrer symboliquement la mort des Zones d’éducation prioritaire (ZEP), conséquence, selon eux, des mesures du ministre de l’Education nationale.

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Extrait du site « VousNousIls » du 03.02.06 : Robien juge "sans fondement" le faire-part de décès des ZEP du SNES-FSU

Le ministre de l’Education nationale, Gilles de Robien, a estimé jeudi "sans fondement" le faire-part de décès de "Madame Zone d’éducation prioritaire" rédigé par les professeurs du collège Jean-Vigo d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) et envoyé à la presse par le SNES-FSU.
"Le +faire-part de décès+ du SNES-FSU est totalement sans fondement", a écrit le ministre dans un texte adressé à l’AFP.

Il a rappelé avoir annoncé mardi lors d’une visite à l’Inspection d’académie de Seine-Saint-Denis que "tous les collèges actuellement en éducation prioritaire dans ce département, en raison de leurs difficultés sociales et scolaires, avaient vocation à rester dans ce dispositif".
"C’est le cas du collège Jean-Vigo à Epinay sur Seine", a-t-il ajouté.

Une centaine de parents et enseignants avaient déjà pris part, mardi à Drancy (Seine-Saint-Denis), à un cortège funèbre destiné à célébrer symboliquement la mort des Zones d’éducation prioritaire (ZEP), conséquence, selon eux, des mesures du ministre de l’Education nationale.

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