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Les ZEP avancent malgré tout (Libération)

12 octobre 2004

Extrait de « Libération » du 05.10.04 : les ZEP avancent malgré tout.

Des ZEP à Sciences-Po, la discrimination positive s’installe. Petit à petit, l’école se convertit. Depuis la création des zones d’éducation prioritaires (ZEP) par Alain Savary en 1981-1982, l’introduction de dispositifs de discrimination positive s’est toujours heurtée aux mêmes obstacles dans le système éducatif. Ce fut, dès l’origine, l’opposition larvée d’une partie de la Fédération de l’Education nationale (FEN), alors toute puissante, qui voyait d’un mauvais œil une rupture de l’égalité de traitement sur le territoire. Aujourd’hui, près de 20 % des élèves sont en ZEP, mais le « plus » offert demeure modeste eu égard aux problèmes que concentrent ces établissements.

Le débat est de même nature dans le supérieur. Quand Sciences-Po annonce en 2001 son intention de créer une voie d’accès alternative pour des élèves issus de ZEP, Jack Lang, alors ministre de l’Education, doit défendre au Parlement le droit de l’école à innover de la sorte. L’UNI (syndicat de droite) multiplie même les recours en justice. L’argument, qui n’a pas été retenu, est de même nature que celui des opposants aux ZEP : ces dispositifs introduisent une rupture de l’égalité des candidats. Aujourd’hui, plus de cent élèves issus de ZEP sont entrés à Sciences-Po via cette procédure et, selon l’école, neuf sur dix réussissent leurs années, soit le même taux que les autres étudiants.
Mais les tenants d’une autre philosophie se regroupent : la conférence des grandes écoles doit bientôt signer une convention avec l’Education nationale afin de multiplier les expériences comparables à celle de l’Essec.

Intitulée « Une grande école, pourquoi pas moi ? », elle permet à des lycéens issus de milieux défavorisés de suivre sept modules d’une durée totale de cent quarante heures avec des étudiants de l’Essec afin de préparer les concours des grandes écoles

Emmanuel Davidenkoff.

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