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Campagne du MEN : « 100 000 étudiants pour 100 000 élèves »

21 avril 2006

Extrait du site « L’Express.fr » du 20.04.06 : Renfort étudiant

Créer des liens entre la jeunesse qui peine et celle qui réussit... Durant un an, un étudiant bénévole accompagne un élève de ZEP en échec scolaire. On cherche des volontaires

Pour répondre à la crise des banlieues, le ministre de l’Education nationale a lancé la campagne « 100 000 étudiants pour 100 000 élèves ». Il s’agit de réconcilier avec l’école les élèves les plus en échec en leur proposant l’aide d’un étudiant qui les soutiendrait bénévolement. Au cœur du dispositif de l’Education nationale, l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), déjà forte de quinze années d’expérience et de 5 000 étudiants bénévoles, présente dans 180 villes. Soutenue par les 3 millions d’euros que lui verse l’Etat, l’association vient d’engager une opération massive - 400 000 cartes d’information - dans les universités pour recruter 30 000 étudiants bénévoles d’ici à la fin de l’année, sur le slogan « Pas de quartier pour les inégalités ! »

« Désenclaver les quartiers difficiles, créer des ponts entre la jeunesse en difficulté et celle qui réussit », explique Christophe Paris, président de l’Afev. Il s’agit de casser les barrières géographiques autant que mentales. « Les résultats scolaires ne suivront que si le regard sur l’école change », affirme ce fervent défenseur de la mixité sociale pour qui « ces rencontres permettent d’endiguer la spirale de l’échec et de rendre possible la réussite dans les cités ».

L’échange est déjà un apport bénéfique

Le principe est simple : durant une année, un étudiant suit un élève de ZEP à problèmes. Les rencontres ont lieu une fois par semaine chez l’élève, dans son établissement ou au cours d’une sortie culturelle (musée, expo ou simple flânerie dans Paris...). Pour ces jeunes en rupture avec la société et ses institutions, le suivi scolaire est secondaire. « L’essentiel, c’est l’échange », insiste Audrey, pétillante étudiante de 18 ans. En première année de BTS, elle suit Kévin, de seulement deux ans son cadet. Si le bulletin de notes n’est pas encore exemplaire, « son attitude en classe a déjà changé », glisse-t-elle avec fierté.

Pour atteindre les 100 000 étudiants, Gilles de Robien demande aux universités qu’elles facilitent le travail des bénévoles et que leur engagement soit reconnu dans leur cursus. Même si l’on s’en défend à l’Education nationale, les émeutes d’octobre 2005 ont rendu criant l’enclavement culturel et social de certaines cités. L’accompagnement scolaire a des allures de premiers secours. Indispensable, pas forcément suffisant.

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