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Grèves dans des REP+ de l’académie de Besançon, notamment contre la suppression de postes de professeurs référents. Le recteur annonce un maintien partiel des moyens de l’éducation prioritaire

20 février 2020

Opération "Collège mort" lundi 17 février au collège Diderot de Planoise

Pour protester contre la suppression d’une classe de 3e à la rentrée 2020 et la disparition des postes d’enseignants référents "Rep +" dédiés à l’éducation prioritaire, une opération collège mort est organisée lundi 17 février 2020. Un préavis de grève des enseignants a par ailleurs été déposé pour le mardi 18 février. Le jour même, une marche dans les rues de Planoise partira du centre Nelson Mandela à 17h pour dénoncer "la politique de suppression des moyens pour les plus défavorisés"

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"Si nous comprenons la fermeture de deux classes en raison de la baisse des effectifs, nous protestons contre la fermeture, sans aucune concertation d’une classe de troisième" indiquent les enseignants dans un communiqué commun.

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Des vidéos pour expliquer...

Après des rencontres infructueuses avec l’inspection académique et le recteur de l’académie de Besançon, les enseignants ont décidé de passer la vitesse supérieure avec la mise en ligne de vidéos sur les réseaux sociaux afin d’expliquer le travail des enseignants référents Rep +. Les candidats à l’élection municipale de Besançon ont également été alertés.

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Extrait de macommune.info du 13.02.20

 

L’éducation prioritaire renforcée se rebiffe dans le Pays de Montbéliard

Nouvelle sectorisation, sureffectif, baisse des dotations, les deux collèges REP + du pays de Montbéliard, Anatole France à Bethoncourt et Lou Blazer à Montbéliard organisent une journée "collège mort" avec manifestation dans l’après-midi. Une école et un lycée se joindront à eux.

"Nous ne sommes pas des privilégiés" clament les enseignants des collèges en éducation prioritaire renforcée dans le Pays de Montbéliard. Opération "collège mort" toute la journée à Bethoncourt et au collège Lou Blazer à la Petite Hollande.

Au collège Anatole France de Bethoncourt, enseignants et parents d’élèves dénoncent une dotation horaire globale qui baisse (30 heures en moins en postes d’appuis qui permettent un suivi personnalisé des élèves en difficulté) alors que le collège ouvrira une nouvelle classe à la rentrée prochaine.

"On nous a clairement expliqué qu’on a bénéficié de moyens supplémentaires trop longtemps. Du fait du contexte d’habitat difficile, nos élèves ont besoin de conditions de formation digne. C’est une question d’équité. Nos élèves n’ont rien fait pour mériter cela"., explique Anne Mansuy, professeur de technologie au collège de Bethoncourt, depuis 1984.

A Bethoncourt, l’école élémentaire Nelson Mandela va également perdre son dernier poste supplémentaire qui permettait un suivi plus étroit des enfants. "L’argument de l’inspecteur d’académie est uniquement budgétaire pour donner des moyens aux classes de grande section. Ce qui est un effort louable. Mais on ne comprend pas qu’on mette en concurrence les écoles et collèges pour prendre des moyens et les mettre ailleurs", ajoute Ghislain Vançon du SNUIPP FSU.

Deux rendez-vous sont programmés ce mardi après-midi dans le Pays de Montbéliard. A Bethoncourt, parents et enseignants de l’école élémentaire Nelson Mandela (REP+ aussi) se joindront à leurs collègues du collège pour une manif commune vers 16h00.

Et à la Petite Holande, parents et enseignants du collèges Lou Blazer, rejoints par des enseignants du lycée Germaine Tillon manifesteront contre le sureffectif dans ce collège de Montbéliard et la nouvelle sectorisation avec Voujeaucourt qui déshabille ce collège REP +.

On peut ajouter que le recteur de l’académie de Besançon, Jean-François Chanet, a annoncé ce mardi matin que les moyens de l’éducation prioritaire seraient maintenus à la rentrée prochaine dans le Doubs. Pas sûr que ça suffise à faire face à la hausse des effectifs.

Extrait de francebleu.fr

 

L’Académie de Besançon annonce le maintien partiel des moyens en zone d’éducation prioritaire REP+

Jean-François Chanet, recteur d’académie a annoncé ce mardi 18 février le maintien de certains moyens dans les quatre établissements classés REP+. La colère des enseignants grondait et les actions se multiplient cette semaine pour dénoncer cette baisse annoncée de moyens.

Au collège Anatole France à Bethoncourt, au collège Lou Blazer à Montbéliard, au collège Simone Signoret à Belfort et au collège Diderot à Besançon, les enseignants dénonçaient la disparition des postes d’enseignants réfèrents REP+ (réseau éducation prioritaire) prévue pour la rentrée 2020. Ces professionnels mènent différentes actions d’aide à la parentalité, de recherche de stages, d’aides personnalisées aux devoirs, de remobilisation d’élèves en situation de décrochage.

Au collège Diderot par exemple à Besançon où se déroulait lundi 17 février une opération collège mort, la suppression d’une classe était annoncée, ce qui auraient fait monter les effectifs de 22 à 26 élèves en moyenne.

Un maintien partiel des moyens dans les REP+

Ces moyens donnés aux zones d’éducations prioritaire REP+, seront maintenus en partie annonce le rectorat. "Cela va se traduire par le rétablissement d’une partie, de la majeure partie de moyens qui auraient du être supprimés depuis 2015" explique le recteur Jean-François Chanet. "Ils l’ont été d’ailleurs dans beaucoup d’académies, et nous avions jusque là maintenu ces moyens" ajoute le recteur.

"Je suis convaincu de la sincérité des enseignants. Je sais qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour des enfants qui présentent des difficultés, non pas de ressources personnelles, mais d’environnement culturellement loin des valeurs que porte notre école" explique Jean-François Chanet qui indique avoir un point commun avec les enseignants, la volonté de faire réussir les élèves et mettre en place des moyens pour ceux qui en ont le plus besoin.

Sur uoutube

Ces annonces suffiront-elles à calmer les inquiétudes dans les collèges et écoles concernés ? Une opération collège mort est en cours ce mardi 18 février au colège Anatole France à Bethoncourt. Parents et enseignants de l’école élémentaire Mandela dans la même commune doivent se rassembler à 16h15.

Pour Nathalie Faivre du SNES, le compte n’y est pas. "Pour mémoire, 150 h par semaine en moins à Diderot, 75 heures à Voltaire, 80 au lycée Victor Hugo... et le rectorat en réintégrant une vingtaine d’heures par rapport à ce qui a été ponctionné, ne fait qu’éteindre l’incendie" estime l’enseignante.

A Besançon, une marche est prévue à 17 heures au départ du centre Mandela à l’appel du SNES. 21 heures sur 38 d’accompagnement dans le collège Diderot seraient maintenues d’après les informations communiquées ce matin aux enseignants. "Le maintien partiel, c’est un maintien partiel des missions. On verra ce soir avec les parents s’ils sont prêts à en voir supprimer... lesquelles ? " s’interroge Nicolas Mouget, enseignant. "On reste très inquiets, car il n’y a aucune indication sur la pérennité de ces moyens" regrette-t-il. 80% des enseignants du collège Diderot sont en grève ce mardi. Le collège est situé dans le quartier de Planoise, quartier de "reconquête républicaine" par le gouvernement.

Extrait de france3-regions.francetvinfo du 18.02.20

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