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Violences à l’école, notamment en ZEP (chiffres du MEN)

26 octobre 2004

Extrait de « Tf1.fr » du 15.10.04 : violences à l’école, en ZEP notamment.

Violence à l’école : les chiffres

Les chiffres rendus publics par l’Education nationale montrent que davantage de faits de violence ont été recensés cette année - ce qui peut être dû à un meilleur signalement. Mais comme l’année précédente, la violence concerne surtout une minorité d’établissements.

Les nouveaux chiffres de la violence à l’école, annoncés officiellement vendredi par le ministère de l’Education nationale, sont en hausse nette : +13% par rapport à l’année scolaire précédente, avec un total de 81.366 faits signalés contre 72.057 pour l’année 2002-2003. Ces chiffres proviennent des établissements scolaires qui les recensent depuis trois ans, grâce à un logiciel intitulé Signa, et les communiquent maintenant régulièrement. Faut-il en conclure pour autant que la violence progresse dans les collèges et lycées ? Pas si sûr. Ces chiffres en hausse peuvent en partie s’expliquer par le nombre croissant d’établissements utilisant Signa, et par une propension à signaler plus de faits autrefois passés sous silence. Par ailleurs, ces chiffres révèlent une constante : cette violence reste concentrée dans certains établissements.

Ainsi, 18% des 7.900 collèges et lycées n’ont rien signalé. De plus, la moitié du nombre total de signalements émane de 10% des établissements : 80 exactement, dont 90% sont des collèges et pour 60% d’entre eux situés en zone prioritaire (ZEP). Plus généralement, les 81.366 actes de violences se répartissent ainsi : 57.284 signalés en collège, 12.101 en lycée et 11.181 en lycée professionnel.

Les violences racistes ou antisémites recensées à part

Le logiciel comportant une liste de 26 items, la répartition des diverses violences sur l’année écoulée a pu également être établie avec leur comparaison avec l’année précédente qui, d’ailleurs, reste sensiblement la même, violences physiques et insultes constituant toujours plus de la moitié du total général. Ainsi en 2003-2004, les violences physiques sans arme sont, comme l’année d’avant, les faits les plus nombreux : 23.754 faits recensés soit 29,2% des violences. Viennent ensuite les insultes et menaces graves : 20.082 recensées. Ont été également signalés notamment 4.079 "autres faits graves" sans précision, 2.963 dommages aux locaux, 2.290 jets de pierre, 1.845 tags, 1.838 rackets ou tentatives, 1.388 violences à caractère sexuel (1,7% du total), 756 ports d’armes autres qu’arme à feu et 42 ports d’armes à feu, 529 tentatives de suicide et 29 suicides.

Par ailleurs, les violences à motivation raciste ou antisémite ont été recensées à part, sorties de la nomenclature générale et ne s’y ajoutant pas : ainsi 1.041 violences racistes ont été recensées dont 670 étaient des insultes, 199 des violences physiques et 69 des tags. D’autre part, 235 violences à caractère antisémite ont été signalées dont 141 étaient des insultes, 6 des violences physiques et 38 des tags.

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