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Cité éducative du 20ème : Un séminaire sur la lecture, une rencontre avec le concret (5ème volet de l’enquête ToutEduc)

23 septembre 2021

Cité éducative du 20ème : Un séminaire sur la lecture, une rencontre avec le concret (5ème volet de notre enquête)

Avec la rentrée, ToutEduc reprend sa série de reportages sur la cité éducative "Portes du XXème".

“- A Télégraphe on a mis en place ‘silence on lit‘ sur les temps périscolaires, ça se passe dans la classe et c’est prolongé par l’enseignant“.

 Mais est-ce que les maternelles lisent ?

 Les livres ce ne sont pas que des mots mais aussi des images... les enfants voient des choses que nous ne voyons pas..“

Réuni.e.s autour d’une des huit tables aménagées, onze professionnel.le.s de l’éducation débattent d’actions concrètes pour favoriser la lecture dans les écoles, un jeudi matin de la mi septembre au centre d’animation Louis Lumière (20ème arrondissement de Paris).

Projets de “sacs à lire“, de “mallette thématique“, de “petite flamme“ ou encore d’abonnement à la plateforme storyplayr : les idées expérimentées ou les ressources nouvelles s’échangent autant que le vécu qui les accompagne. “Sur Le Vau le déficit langagier est manifeste“ analyse d’ailleurs Agnès, la directrice de l’école maternelle, tandis que de son côté, cette responsable d’un Espace premier livre (EPL) pointe “des difficultés avec les familles dans le lien. On ne les voit plus, ces derniers temps ça a a été compliqué.“

Dans le cadre du projet de cité éducative "Portes du XXème", près d’une quarantaine de personnes (Inspectrice de l’éducation nationale, directrices d’écoles, Responsable éducatif de la ville, responsables de Bibliothèque centre documentaire et Espace premier livre) ont pu se rendre à ce premier rendez-vous. Ils et elles participent à ce séminaire qui a pour vocation de permettre aux enseignants et aux équipes périscolaires des différents établissements de faire connaissance, de travailler ensemble, de réfléchir à des actions communes pour aider les enfants à développer leur vocabulaire et leurs capacités de lecture, désormais priorité nationale.

Proche de la retraite mais toujours passionnée, Béatrice qui s’occupe également d’un espace premier livre (EPL) souhaiterait “faire venir les parents pour qu’ils racontent leur travail, mais comment faire avec le protocole ?“ Agnès, la directrice de l’école Le Vau explique vouloir “faire revenir les parents progressivement dans la classe et elle suggère d’investir les espaces extérieurs comme la cour pour imaginer des moments de lecture avec les parents à 16h30, heure de sortie des classes.

A une autre table, Nathalie Tecquert, directrice de l’école Pierre Foncin, voit “mille idées, mais pour les mettre en place il faut vraiment que les personnes se rencontrent et parlent, les animateurs ne sont pas les enseignants, et vice versa, donc il faut qu’on arrive à trouver un point commun sur nos spécificités.“

Carole Massana, responsable éducatif ville (REV) de cette même école, se dit ravie de cette réunion mais ajoute qu’ “il était temps de se réunir ! On a échangé avec Mme Tecquert la directrice d’école pour expliquer que, sur notre groupe de travail, on n’avait absolument aucun temps en commun, le périscolaire et l’Education nationale, ce sont des temps qui nous manquent vraiment pour travailler sur des projets commun sur notre groupe scolaire. Là c’est une première initiative, après il faudrait que ça dure dans le temps.“ La difficulté, pour Nathalie Tecquert, c’est qu’ “il faudrait fermer les écoles, dire aux parents que l’école est fermée, pas de temps pédagogique, pas d’accueil périscolaire ni d’accueil en classe. Et ce temps là malheureusement on l’a pas, il y a le jour de pré-rentrée mais où on a pas le temps de se poser en équipe. Ce n’est pas suffisant."

“Notre problème c’est qu’on est en train de quémander du fric, il faut le dire, on est en REP et ça coûte cher d’acheter des albums“, souligne également Agnès, la directrice de l’école maternelle lors de la table ronde (le budget alloué par l’Etat à la cité éducative est de 250 000 euros par an, ndlr). Nathalie Tecquert raconte avoir reçu des ouvrages, mais regrette : “on nous a pas demandé notre avis, ce sont des livres que nous n’aurions peut-être pas choisis, nous on travaille par exemple sur l’égalité fille-garçon, et bien ce sont des livres très sexualisés, avec des licornes et du rose pour les filles etc.. et c’est 3 livres par classe donc ça n’alimente en rien une bibliothèque de classe. On aimerait plus d’autonomie dans le choix des livres, des jeux de société..“

Quatre autres séminaires sont prévus jusqu’en mai 2022.

Extrait de toutduc.fr du 23.09.21

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