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ZEP : pour la FSU, il n’y a plus de marges de manœuvre

16 juin 2006

Extrait de « L’Humanité » du 15.06.06 : « Ce sont les jeunes qui paieront la facture »

Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, les suppressions de postes d’enseignants bloquent toute perspective d’amélioration du système scolaire.

Service public le plus touché par les suppressions de postes annoncées par le gouvernement, l’éducation nationale essuie une coupe sèche de moyens pour la quatrième année consécutive. Rien que l’an dernier, le second degré perdait 7 000 équivalent temps plein d’enseignants.

Et moins 8 700 qui nous font... Combien de postes supprimés depuis 2003 ?

Gérard Aschieri. On dépasse la vingtaine de milliers. Rien que chez les enseignants. En fait, l’État donne le pire exemple. Alors qu’il prétend lutter contre le chômage, en particulier celui des jeunes diplômés, il signe un plan social qui provoquerait les cris d’indignation de tous nos ministres si une entreprise privée faisait le même.

(...)

Quelle marge de manoeuvre reste-t-il pour appliquer la politique d’éducation prioritaire ?

Gérard Aschieri. Je pense qu’il n’en reste plus. Les 4 postes de supers profs créés cette année dans les collèges ambition-réussite seront les derniers. Et je crains un redéploiement des moyens entre les ZEP elles-mêmes : les collèges EP3, qui devaient perdre leurs aides d’ici 2007, risquent de devoir rendre des postes. Ça a déjà été le cas cette année pour les ZEP de première catégorie (1), alors, avec presque deux fois plus de suppression de postes que l’an dernier...

Décourageant ou mobilisant ?

Gérard Aschieri. Les deux. Nous avons connu d’importantes mobilisations, sans résultats en termes d’emploi. Mais nous entrons dans une période où des choix politiques devront être faits. Ce qui ouvre des perspectives à exploiter dès la rentrée...

Le gouvernement ne vient-il pas de se tirer une balle dans le pied ?

Gérard Aschieri. Il tire surtout une balle dans le pied du suivant : quelle que soit sa couleur, c’est lui qui devra assumer les choix faits aujourd’hui. Et ce sont les jeunes qui paieront la facture. Les jeunes et les personnels.

(1) La baisse des dotations horaires globales (DHG) affectera les collèges ambitions réussite (EP1), dont certains perdent plusieurs dizaines d’heures de cours par semaine à la rentrée prochaine (l’Humanité des 12 juin et 29 mai 2006).

Marie-Noëlle Bertrand

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