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Présidentielle. "Comment la Macronie a abîmé l’école", un dossier de la revue Politis

15 février 2022

Comment la Macronie a abîmé l’école

DOSSIER
Une école mise au pas
Des enseignants maltraités, une vision de l’école rétrograde, voilà le bilan de la Macronie en matière d’éducation.

Après cinq ans de Macronie fortement teintée de blanquerisme, l’École de la République est exsangue. C’est d’abord le corps enseignant qui se considère à raison maltraité et relégué. Ils sont des centaines de milliers à ne pas pouvoir oublier comment leur ministre de tutelle les a abandonnés en première ligne de la pandémie, sans matériels de protection ni consignes claires. Les syndicats gardent aussi en mémoire les renoncements sur les salaires de Jean-Michel Blanquer, dont l’autoritarisme avéré ne supporte pas la moindre remise en question. Depuis sa prise de fonction rue de Grenelle, il n’aura eu de cesse d’infuser une idéologie rétrograde en matière éducative mais parfaitement compatible avec une vision utilitariste de l’école dont se réjouissent les Républicains, mais aussi Marine Le Pen et Éric Zemmour. Quant au chef de l’État, qui n’est pas encore officiellement candidat, ses propositions sur la question scolaire seront scrutées. Mais son bilan est d’ores et déjà accablant.

 

L’école de Jean-Michel Blanquer, entre neurosciences et IIIe République
Pilier de la Macronie, Jean-Michel Blanquer a imprimé sa marque sur « son » école. S’il la veut à la fois élitiste, universelle et égalitaire, elle s’avère passéiste et néolibérale.

Depuis deux ans, il n’a cessé de le marteler. Pour Jean-Michel Blanquer, l’école doit rester ouverte, coûte que coûte et malgré un contexte pandémique mondial. C’est d’ailleurs le titre de son livre, École ouverte, publié en 2021. Mais quelle école souhaite réellement le ministre de l’Éducation ? En poste depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, l’ancien directeur de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales détient un record : celui de la longévité Rue de Grenelle. Son modèle, il le…

 

Dans l’enseignement, « ce ne sont pas des réformes, mais un plan social »

Dans l’enseignement, « ce ne sont pas des réformes, mais un plan social »
Les professionnels de l’Éducation nationale sont loin de reconnaître cette « école de la confiance » que prônait Jean-Michel Blanquer lors de sa prise de fonction en 2017. Cinq ans après, la colère contre le ministre est immense.

Quand elle l’écoutait à l’occasion de ses premiers pas Rue de Grenelle, Lydia Pichot trouvait Jean-Michel Blanquer « assez convaincant ». « J’avais confiance en son discours », se souvient-elle dans une nostalgie teintée d’amertume. Comme si la professeure d’histoire-géographie regrettait d’avoir cru trop rapidement en la volonté du ministre « d’apporter de la considération aux enseignants ». Il avait affirmé cette attention particulière dans sa lettre envoyée le 6 juillet 2017, à la veille des vacances…

 

Entretien avec la sociologue Annabelle Allouch. « L’éducation ? Un sujet invisible »
« L’éducation ? Un sujet invisible »
Pour la sociologue Annabelle Allouch, les thématiques liées à l’école et à l’université sont peu présentes dans les débats présidentiels et les médias, alors qu’elles concernent une large part de la population.

Maître de conférences en sociologie à l’université de Picardie-Jules Verne, Annabelle Allouch est spécialisée dans les questions de politiques éducatives et universitaires. Elle revient sur la faible place accordée à ces sujets dans la campagne pour l’Élysée, à l’heure où le système éducatif poursuit sa mutation libérale, et ce au détriment des usagers. Quelle place occupe aujourd’hui l’éducation dans les débats présidentiels ? Annabelle Allouch : C’est un thème mineur, parce que l’éducation n’est pas un…

 

Jean-Michel Blanquer : Un idéologue à l’école
Autoritaire et sensible aux idéologies d’extrême droite, Jean-Michel Blanquer a patiemment tissé ses réseaux.

Hors de Jean-Michel Blanquer, point de salut. » Telle pourrait être la devise du ministre de l’Éducation nationale, qui ne perd jamais une occasion de démontrer sa capacité à s’adapter à tous les candidats situés à la droite de l’échiquier politique. En vue de garder son poste quel que soit le résultat des urnes en avril prochain ? L’acrobatie demande quelques souplesses intellectuelles que le ministre manie avec doigté. Après tout, ne devait-il pas, en 2017, intégrer le gouvernement du conservateur…

Extrait de politis.fr de février 2022

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