> IV- EDUCATION. GÉNÉRALITÉS (Types de doc.) > Education-Généralités Positions (et publications) militantes > Présidentielle : les propositions de l’Apel, appuyées sur un sondage (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Présidentielle : les propositions de l’Apel, appuyées sur un sondage auprès de jeunes et parents (ToutEduc)

4 mars 2022

L’APEL loue la culture de l’évaluation et se dit favorable au recrutement des enseignants par le chef d’établissement

L’APEL, qui revendique 977 000 adhérents et 2 millions d’élèves inscrits dans les établissements de l’enseignement libre, présente ses “idées pour améliorer le système éducatif“ français et “contribuer à éduquer les jeunes“, idées qu’elle souhaite porter en allant à la rencontre des candidat.e.s à la présidentielle 2022.

Pour ce faire, a été réalisée par l’institut de sondages BVA une étude qualitative en ligne auprès de jeunes de 15 à 24 ans et de parents d’enfants scolarisés de la maternelle à l’enseignement supérieur (20 % scolarisés dans l’enseignement catholique).

L’association de parents d’élèves de l’enseignement libre en retient une “vision partagée autour d’une école ouverte, pragmatique et bienveillante“, qui pour les parents “représente le lieu idéal d’apprentissage de la vie en société, un espace sûr et paisible, avec une discipline propice au travail“ et qui “se doit d’être exemplaire“.

“Les fondamentaux académiques, lire, écrire, compter et les matières comme le français, les mathématiques et l’histoire“ y sont décrits comme “des savoirs indispensables pour trouver une place active et positive dans la société". Et si les jeunes “valorisent moins ce rôle de transmission de la culture et des savoirs, ils attribuent à l’école un rôle global et ambitieux de formation des futurs citoyennes et citoyens : apprendre les bases d’un comportement civique et social et ainsi assurer le vivre ensemble.“

Au-delà de la seule instruction, une majorité de parents est attachée à la transmission des valeurs républicaines de respect, de tolérance, de fraternité et de laïcité, “conditions d’une bonne insertion dans la société et rempart contre les revendications identitaires“.

A noter la demande récurrente de certains jeunes et de leurs parents de l’apprentissage renforcé des langues étrangères. Essentielle également et gage d’ouverture et de compréhension du monde contemporain, l’éducation aux médias est plébiscitée.

Attente commune aux jeunes et aux parents, l’école doit être proche du monde professionnel, et “ne doit pas être un espace clos à une époque où les représentations du monde du travail changent“. Afin de jouer son rôle de tremplin vers la vie professionnelle, les jeunes, comme leurs parents, souhaitent plus de découvertes des métiers, plus de stages et de visites en entreprise, des interventions de parents qui présentent leurs métiers.

Ils demandent également plus d’attention et de soin portés à l’orientation, une revalorisation des métiers manuels en les intégrant plus tôt dans le cursus scolaire “sur le modèle des pays d’Europe du nord, avec pour tous les élèves des enseignements pratiques de cuisine, menuiserie et pourquoi pas de développement durable et de gestion des finances" ;

Est encore souhaitée “une pédagogie davantage enracinée dans le concret, où l’approche par compétences a autant de valeur que l’approche théorique. Il est ainsi nécessaire de valoriser tous les métiers sans oublier les compétences manuelles qui sont porteuses de sens.“

Les parents et les jeunes demandent une école plus à l’écoute des élèves, capable de s’adapter à leurs rythmes et à leurs besoins spécifiques, pour une prise en charge personnalisée, ce qui “passe par le renouvellement des pratiques pédagogiques vers une pédagogie du soutien et de la bienveillance“.

En outre, “de nombreux parents demandent des classes de niveaux, des classes en petits groupes“ et souhaitent massivement, comme les jeunes, “des effectifs réduits dans les classes et une augmentation du nombre d’enseignants, ce qui permettrait un meilleur suivi des élèves en difficulté (échec scolaire, difficultés d’apprentissage, troubles dys, haut potentiel...)". Enfin, les jeunes “sont soucieux de ne pas se retrouver sans enseignant, en raison d’une absence qui ne peut être remplacée. De ce fait, les enseignants sont au cœur de ces attentes : parents et jeunes souhaiteraient qu’ils soient idéalement plus présents et mieux formés aux enjeux actuels.“

“Coopérer, c’est démultiplier les forces“. En réponse à cette enquête, L’APEL propose pour commencer que le chef d’établissement puisse “recruter ses enseignants pour constituer une équipe éducative où le dynamisme, les échanges d’idées et de pratiques, la coopération seront sources de richesse“.

L’association de parents d’élèves de l’enseignement libre estime que les temps périscolaires (cantine et garderie) “doivent faire partie intégrante du temps scolaire pour ne pas pénaliser les familles défavorisées“, ajoutant que “pendant ces temps périscolaires, notamment pendant la pause méridienne, les AESH ne doivent pas être à la charge financière des familles“ étant donné que “les jeunes en situation de handicap ont besoin, comme tout élève, de continuité dans leur accompagnement".

Autre proposition, l’école “doit aider à développer la culture du questionnement et donner une éducation aux médias pour aiguiser l’esprit critique des jeunes et les aider à acquérir ainsi une bonne compréhension du monde".

Enfin, est préconisé de “modifier l’évaluation pour qu’elle ne soit plus sanction, mais qu’elle aide réellement l’élève à progresser.“ A ce sujet, l’APEL note que “la culture de l’évaluation gagne enfin du terrain dans les établissements“, en raison du cadre législatif dont s’est doté la France pour évaluer les établissements scolaires. Si l’évaluation est “souvent vue comme un contrôle“, l’APEL “soutient fortement ce changement culturel“ et estime que “ce n’est pas l’esprit de la démarche d’évaluation des établissements mise au point par le Conseil d’évaluation de l’école (CEE).“

“Le but n’est pas que les écoles se comparent entre elles, mais de partager des bonnes pratiques“, estime le président national de l’Apel, Gilles Demarquet, qui s’interroge : “Et si l’un des aspects positifs était l’introduction d’une plus grande culture de l’évaluation des projets entrepris au sein des communautés éducatives ?“

Le site de l’APEL ici

Extrait de touteduc.fr du 02.03.22

Répondre à cet article