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Le Monde rappelle, dans un texte d’archive, l’histoire du socle commun et la rupture qu’a constitué le rapport Thélot en 2004

13 avril 2022

Education : la rupture du rapport Thélot

Et si le rapport Thélot préparait une rupture dans la conception du système éducatif ? La commission chargée par le premier ministre de réfléchir à l’organisation et aux missions de l’école pour les quinze prochaines années n’a pas encore terminé son travail. Mais le prérapport, rédigé à l’issue du débat organisé dans toute la France entre octobre et novembre 2003, possède un fil conducteur qui ne sera pas modifié : la définition d’un "socle commun" de connaissances et de compétences sur laquelle le système éducatif bute depuis près de trente ans.

On peut être dubitatif. Voilà en effet ce qui ressemble à l’un des concepts verbeux dont l’éducation nationale a l’habitude : le "socle commun de l’indispensable" correspond à l’ensemble des connaissances et compétences que tout élève doit maîtriser pour "réussir sa formation", "s’épanouir dans la vie de citoyen", "adopter des comportements responsables en société" et "développer son autonomie de jugement". Voilà qui s’apparente ensuite à la répétition d’une proposition vieille comme l’école. Sans revenir à Condorcet, qui recensait déjà en 1788 les savoirs nécessaires pour l’ensemble des jeunes, l’idée de définir la "culture commune" ressort dès qu’une commission est chargée de réfléchir à l’école. Le Collège de France, en 1984, le sociologue Pierre Bourdieu et le biologiste François Gros, en 1988, le Conseil national des programmes en 1994, puis la commission Fauroux en 1996, ont défendu l’idée d’un socle commun des connaissances.

A chaque fois, les rapports listent une série de savoirs fondamentaux, commençant systématiquement par le triptyque "lire, écrire, parler" et comprenant des notions de mathématiques, de sciences, d’histoire... Leurs auteurs assurent que la définition de cette "culture commune" constitue une des clés de la transformation du système éducatif. Leur raisonnement est simple : en supprimant les filières au collège, la réforme Haby de 1975 n’a constitué qu’une première étape dans l’instauration du "collège unique" ; il manque toujours la définition de ce que doivent apprendre ces élèves entre la 6e et la 3e.

Extrait de lemonde.fr du 15.09.04

 

Recherche plein texte sur le mot thelot (voir les articles sur les ZEP dans ce rapport en octobre 2004)

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la sous-rubrique Socle commun, Curriculum et programmes
le mot-clé Socle commun, Curriculum et programmes (gr 5)

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