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A Lille, un temps pédagogique dans les écoles autour de la pause déjeuner (Institut Montaigne / Le Monde)

3 juin 2022

Education : à Lille, un temps pédagogique dans les écoles autour de la pause déjeuner
Un rapport de l’Institut Montaigne, publié le 2 juin, préconise de s’inspirer de ce type de dispositifs dans les quartiers populaires.

Dans quelques jours, ils seront sur scène. Adam, en CM2 à l’école Descartes-Montesquieu [hors éducation prioritaire, NDLR] de Fives, un quartier populaire de Lille, sera un des narrateurs de la comédie musicale que les enfants préparent. L’histoire d’« une petite fille qui est une aventurière. Elle cherche des trucs qu’elle n’a jamais trouvés. Avec une torche ». C’est Nada qui tiendra ce rôle.

Deux animatrices encadrent cet atelier « théâtre et comédie musicale » proposé toute l’année aux enfants pendant la pause du midi. Depuis la mise en place de la semaine de quatre jours à Lille, en 2018, les activités pendant la pause méridienne, déjà conçue comme un temps à privilégier, ont été considérablement renforcées. Les enfants choisissent : échecs, sport, philo, tricot, théâtre, couture, groupes de parole… et s’engagent pour un trimestre ou pour toute l’année scolaire. Dans un rapport, publié le 2 juin, consacré aux quartiers populaires, l’Institut Montaigne préconise de s’inspirer de ce type d’expériences partout en France, dans les établissements qui accueillent une population défavorisée.

« Le temps de cantine, ce n’est pas de la garderie, insiste Charlotte Brun, adjointe chargée de la ville éducatrice. En proposant des activités de qualité, c’est un temps qui, tout en jouant, permet de s’éveiller, s’épanouir et continuer d’aimer apprendre. » Dans une ville où 80 % des enfants mangent toute la semaine à la cantine, huit enfants sur dix fréquentent les activités périscolaires du midi. Une manière aussi de « lutter contre les déterminismes sociaux et culturels », résume Charlotte Brun.

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« Temps sans activités »
Ces activités de pause méridienne, encadrées par des agents municipaux ou avec le relais d’associations locales, « permettent d’assurer une continuité. Il n’y a pas un temps pour l’école et un temps pour le périscolaire. Tout est lié, se félicite Françoise Fauquette, directrice de l’école. Et ça offre une ouverture aux enfants autour d’activités que, nous, nous n’aurions pas le temps de faire. C’est vraiment complémentaire ». Jean-Bernard Wavrant, référent périscolaire de l’école, y voit « le secret du bien-être de l’enfant autour duquel nous travaillons ensemble ».

[...] Dans cet établissement où on privilégie leur autonomie, les enfants « sont consultés pour savoir de quels ateliers ils ont envie », précise Charlotte Brun, attachée à cet apprentissage de la vie collective, du débat, de l’argumentation. Charge ensuite aux référents périscolaires, aux équipes enseignantes et aux services de la ville de construire un calendrier « conçu en continuité avec le projet éducatif global ».

Extrait de lemonde.fr du 0.06.22

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