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Le vote des enseignants [en ZEP], dossier du Monde de l’éducation d’avril 2002

1er avril 2002

https://www.ozp.fr/archives/danslesrevues/2002/04mondeduc.htm

" Le Monde de l’éducation " d’avril 2002

La livraison d’avril 2002 du " Monde de l’éducation " est conforme à l’habitude : l’éducation prioritaire y est mentionnée à plusieurs reprises, résultat d’une attention chronique de la rédaction à ce thème.

Dans le cadre d’un important dossier sur " Le vote enseignant ", on trouve, page 27, un tableau montrant les réponses à la question " Quel bilan faites-vous des réformes suivantes ? ". Sont indiquées (par ordre de résultats décroissants) : la généralisation des arts à l’école (79% positifs contre 6% négatifs), les ZEP (68% contre 7%), les TPE (47% contre 18%), la déconcentration du mouvement national (35% contre 23%), l’objectif des 80 % d’une génération au niveau du bac (22% contre 41%) et le collège unique (17% contre 31%). On trouvera le détail dans la revue. Ce résultat très nettement positif sur les ZEP est à souligner.

Le sondage qui alimente ce dossier a considéré comme catégorie d’enquête " les enseignants de ZEP ". Ces derniers sont distingués à plusieurs reprises, dont, page 27, où ils se retrouvent " avec les partisans de Mamère et Jospin " pour préférer, davantage aux partisans de Chirac et Chevènement, la formule " L’école devrait avant tout former des gens à l’esprit éveillé et critique ", plutôt que la formule " L’école devrait donner avant tout le sens de la discipline et de l’effort ". On note, plus loin, que la catégorie " enseignants de ZEP " vote moins pour Chevènement que l’ensemble des enseignants. On note aussi, ce qui pourra apparaître paradoxal à certains, que les enseignants de ZEP sont moins sensibles aux questions sécuritaires que ceux qui n’y enseignent pas. Intéressant !

Même page, on détaille l’opinion des enseignants sur les ZEP : " Instaurées il y a 20 ans, les ZEP sont, avec les arts à l’école, la mesure la plus appréciée du corps enseignant : 68% d’avis positifs contre seulement 7% d’avis négatifs. Ceux qui n’enseignent pas en ZEP y sont favorables à 67%, ce qui est déjà un bon score. Mais la surprise vient de ceux qui sont en première ligne et qui, par conséquent, pourraient en critiquer les défauts : ils les plébiscitent à 69%. Même à droite, 56% des enseignants répertoriés UDF et RPR les approuvent (contre 12% de défavorables). C’est chez les enseignants se réclamant du MDC que les ZEP font leur meilleur score, avec 85% d’opinion favorables, contre seulement 3% de défavorables. L’autre surprise vient des enseignants se reconnaissant dans le Parti communiste, qui y sont certes majoritairement favorables, mais enregistrent le score le plus élevé de réponses négatives du tableau : 24% contre 53% d’avis positifs (le score le plus bas de tous, avec 3% de moins qu’à droite) ".

A la page suivante, on indique que les électeurs d’extrême gauche sont attachés aux ZEP : 72% d’entre eux les plébiscitent. Page 38, toujours dans le même dossier, se trouve un entretien avec un enseignant soutenant Jospin (de même qu’il y a des entretiens avec des enseignants soutenant d’autres candidats) et qui est instituteur en ZEP, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Page 42, dans un article intitulé " Les jeunes profs se méfient de la politique ", on donne la parole à Michaël " qui (…) tient à être affecté en ZEP (…) ".

Autre sujet abordé dans ce numéro du " Monde de l’Éducation ", la violence en primaire  : page 50, on y parle de l’école Montaigne, dans une ZEP de Roubaix. A la page suivante, on trouve cette indication : " Le défi : trouver le moyen d’associer davantage les parents et revoir le système des sanctions, ressenties comme injustes par une proportion toujours plus grande d’élèves, surtout en ZEP "

Revenons à la politique : les trois candidats d’extrême gauche sont questionnés et, page 60, Daniel Gluckstein aborde les ZEP : " principes républicains mis à bas par les contre-réformes pédagogistes , programmes scolaires transformés en simples références, laïcité brisée, abus de l’interdisciplinarité, logique de projet et des zones comme les ZEP qui au nom des difficultés particulières, les accroissent. Le réquisitoire de cet ancien professeur est sans appel. "

Enfin, dans " Qu’est-ce qu’une classe difficile ? " commence par une citation d’un professeur d’une " des premières ZEP parisiennes ", porte de Clignancourt.

Ce numéro d’avril ayant un supplément, consacré aux classes à PAC (projet artistique et culturel), on y trouve également les ZEP : pages 11 et 13, sont citées les écoles des Trois-Bornes à Paris et Jacques Prévert à Étampes (Essonne).

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