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Selon un sondage Harris pour Challenges, seuls 9% des Français estiment que la politique d’éducation prioritaire a échoué (ToutEduc)

6 septembre 2022

Les Français favorables aux réductions d’effectifs et à l’apprentissage, hésitants sur les autres remèdes pour une école qui s’est dégradée (Harris interactive pour Challenges)

L’opinion publique a, sur notre système scolaire, un regard très négatif, puisque 51 % des répondants à une enquête d’Harris Interactive pour Challenges "estiment que l’école contribue au déclin de la France", 67 % qu’elle fonctionne mal ou très mal, les parents d’élèves étant un peu moins pessimistes, ils ne sont "que" 60 % à le penser.

Une majorité de Français, 55 %, pensent que l’école est "efficace dans sa mission d’apprentissage des savoirs fondamentaux", ce qui n’empêche pas qu’ils sont presque aussi nombreux à penser qu’il faudrait consacrer plus de temps aux fondamentaux. Ils sont plus de 60 % à penser que l’école n’est pas efficace quand il s’agit d’orienter les élèves, de leur transmettre "les valeurs civiques" ou de réduire les inégalités sociales. Les parents sont davantage optimistes en ce qui concerne les fondamentaux (60 %) et les valeurs civiques (47 %). Ils sont de même un peu moins pessimistes lorsqu’on leur demande si le niveau des élèves s’est détérioré depuis une dizaine d’années (71 % contre 76 %). Parents et ensemble des Français portent le même regard sur le collège, puisque, parmi ceux qui estiment que le niveau baisse, ils sont 96 % à penser que c’est le cas à ce niveau. Mais ils ne sont que 27 % (ensemble des répondants) à souhaiter qu’on renonce au collège unique "pour orienter plus tôt les élèves en décrochage".

Ceux qui considèrent que le niveau baisse n’épargnent pas pour autant les autres niveaux d’enseignement, ni l’école élémentaire (72 % voient le niveau s’y détériorer) ou le lycée (87 %), et même la maternelle (24 %). A noter qu’une forte minorité (43 %) estime que l’enseignement privé est épargné. Et parmi les causes de cette détérioration, viennent en tête "le trop grand nombre d’élèves par classe" (27 %) et "les contenus des programmes scolaires". Ils ne sont que 9 % à estimer que "la politique d’éducation prioritaire d’aide aux élèves défavorisés" a échoué. Inversement, ils sont 59 % (qu’ils considèrent ou non que le niveau baisse), à juger efficace "le dédoublement des classes de grande-section de maternelle, CP et CE1 en zone d’éducation prioritaire". Plus "efficaces" encore, "les incitations aux entreprises pour développer l’apprentissage" (69 %).

La réforme du lycée et du bac, "avec plus de contrôle continu" obtient la moitié des suffrages, la réforme des lycées professionnels "avec moins d’heures d’enseignement académique" en obtient 40 %. Il faudrait donc, pour une courte majorité des répondants "réduire la taille des classes, recruter plus d’enseignants", mais aussi "rétablir l’autorité des enseignants et les sanctions envers les enfants perturbateurs". Les approches pédagogiques, "développer une approche plus bienveillante, moins focalisée sur les notes, avec plus de travaux collaboratifs" ou "s’ouvrir plus aux pédagogies alternatives (Montessori, Freinet, Steiner-Waldorf...)", sont minoritaires (28 et 18 %). Les réponses sont hésitantes en ce qui concerne les enseignants, il faudrait "améliorer l’attractivité du métier" (32 %), mais aussi les évaluer plus souvent (23 %), les "récompenser au mérite" (15 %) et "donner plus d’autonomie aux chefs d’établissements (18 %).

"Regards des Français et des parents d’élèves sur le système éducatif français", enquête Harris Interactive pour Challenges réalisée en ligne du 4 au 11 juillet 2022 sur un échantillon de 10 020 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, publiée le 31 août (ici (PDF))

Extrait de touteduc.fr du 05.09.22

 

Note du QZ : Sans tomber dans le populisme, on peut se réjouir du fait que l’opinion, elle, dans son écrasante majorité, a compris le rôle positif joué par l’éducation prioritaire dans la lutte contre les inégalités scolaires d’origine sociale.

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