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Les raisons obscures d’une nouvelle loi pour l’école
DÉCRYPTAGE - L’annonce de la première ministre, fin août, questionne le monde éducatif : instrument utile ou gadget politique pour la postérité ?
« Une loi sur l’école, mais pour quoi faire ?, grommelle un syndicaliste. Dans nos échanges avec le ministre de l’Éducation nationale, il n’en a jamais été question jusque-là. Et c’est Élisabeth Borne qui l’annonce… » À l’issue du séminaire gouvernemental, la première ministre a annoncé, le 31 août, un projet de loi sur l’école pour 2023. « Nous examinerons (au Parlement, NDLR) les dispositions législatives issues des concertations sur l’éducation afin d’engager des transformations concrètes dès la rentrée 2023 », a-t-elle expliqué. Des concertations menées « dès le mois de septembre, territoire par territoire, pour faire émerger des solutions adaptées ».
C’est avec surprise, et méfiance aussi, que les syndicats enseignants ont accueilli cette annonce passée inaperçue. « Nous avions vu le ministre Pap Ndiaye quelques jours plus tôt. Mais il n’était peut-être pas au courant…, commente Stéphane Crochet à l’Unsa. C’est possible au vu du fonctionnement de la macronie. » Même son de cloche au Snes, syndicat…
Extrait de lefigaro.fr du 06.09.22