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Extrait de « L’Humanité » du 28.08.06 : L’éducation au coeur de la rentrée politique
Plus qu’une simple apparition : une tonalité. Le premier ministre a choisi d’opérer sa rentrée politique face aux responsables académiques, rassemblés à Paris pour préparer la rentrée des classes. L’éducation, donc, comme cheval de bataille, enfourché à l’aube d’une année d’élection présidentielle et dans la foulée d’une campagne dite pour l’égalité des chances.
Une évidence presque. Le sujet se place en tête « des préoccupations des Français », selon de nombreux sondages. Et une batterie de mesures ont été votées depuis deux ans, qui entrent en vigueur ce mois de septembre.
L’apprentissage junior, qui rabaisse, dans la pratique, l’âge de la scolarité obligatoire à quinze ans. La réforme des ZEP, qu’instituent les réseaux « ambition réussite », concentre les moyens sur un seul tiers des établissements actuellement classés prioritaires. Ou encore le socle commun de connaissances, adopté en 2005 dans le cadre de la loi d’orientation sur l’école et finalisé en 2006. Mais c’est surtout sur les chantiers à venir que le premier ministre devait insister hier soir. Celui de créer un service public de l’orientation, lequel soulève déjà des débats. L’université devrait également se placer au coeur des politiques éducatives à venir.
Le 25 avril, en Sorbonne, le premier ministre lançait une commission université-emploi, dont les conclusions sont attendues incessamment. L’aide sociale étudiante, enfin, avait été placée par le gouvernement comme une priorité de rentrée. Mais hier, cette visée semblait avoir fait long feu.
M.-N. B.