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4 nouveaux « lycées de la réussite » à Rouen, Evreux et au Havre

12 septembre 2006

Extrait de « Infocéane » du 11.09.06 : Education prioritaire : Lancement des programmes d’accompagnement Arcol et Edresup

S’appuyant sur le lancement des deux programmes novateurs d’accompagnement des lycéens ARCOL et EDRESUP le recteur d’académie Jean-Jacques Pollet a, à Evreux, labellisé vendredi quatre nouveaux « lycée de la réussite » (les établissements labellisés : Schuman au Havre, les Bruyères à Sotteville-les-Rouen, Modeste Leroy et Aristide Briand à Evreux). Aux yeux du rectorat deux idées maîtresses sous-tendent ces programmes ; la réactivité des éducateurs et une stimulation sans faille de l’ambition des élèves issus de l’éducation prioritaire.

A la rentrée sept lycées de l’académie de Rouen déploient le programme ARCOL pour Accompagnement de Réussite Collège-Lycée, 16 le programme EDRESUP pour Envie De Réussir mes Etudes Supérieures. Les établissements développant simultanément ces deux accompagnements peuvent bénéficier du label « lycée de la réussite ». Déjà testé en 2005 dans cinq lycées « avec de bons résultats », le programme ARCOL s’adresse, comme EDRESUP, à des élèves qui proviennent des zones prioritaires (ZUS, collège ZEP-REP). Il débute par un repérage des élèves et se compose d’un accompagnement individuel avec un fort volet culturel jugé favorable à la promotion sociale. ARCOL vise à consolider ce qui a été acquis en collège ZEP-REP et s’adresse aux bons élèves de troisième décrochant sans raison apparente en arrivant en seconde. Le recteur a demandé aux éducateurs d’être particulièrement réactif sans attendre les vacances de la Toussaint pour constater les signes de décrochage et ceci « en lien constant avec les collèges de l’éducation prioritaire d’où proviennent les élèves ».

EDRESUP en revanche est un programme entièrement nouveau qui a pour objectif de permettre un accès plus large des élèves de condition modeste à une formation supérieure. Un seul mot d’ordre « la stimulation de l’ambition des élèves issus de l’éducation prioritaire ». Pour se faire les établissements d’enseignement supérieur, la Région, les préfectures, les villes sont mis à contribution au travers de conventions avec les lycées. Grâce notamment à un tutorat étudiant (2 tuteurs pour 7 lycéens) l’élève bénéficiaire est sensé recevoir une aide individualisée (outils méthodologiques, acquisition d’un capital culturel, intégration de codes sociaux et le cas échéant découverte en entreprise).

« Je vous demande d’être particulièrement inventifs pour le repérage de ces jeunes. D’abord, choisir des élèves qui n’auraient pu postuler à des formations ambitieuses eu égard aux freins sociaux, culturels. Ensuite, ne pas se limiter à des jeunes scolairement adaptés. Aller chercher dans la cité le jeune homme, la jeune fille qui a le sens de l’engagement collectif, qui a une passion, une vocation qui ne pourraient faire aboutir leur projet sans cet itinéraire que vous allez proposer », a plaidé vendredi le recteur. De toute évidence si le repérage des élèves ARCOL a un aspect automatique et programmé, celui d’EDRESUP demande « beaucoup de réflexion et de contact avec le milieu d’origine du jeune » (collège, quartier, associations).

Dans le concret et à titre de comparaison la convention signée avec le lycée Modeste Leroy (270 élèves en 2ème, 1.350 élèves au total) prévoit l’accompagnement d’une vingtaine d’élèves avec ARCOL et, en classe de 1ère d’une quinzaine de lycéens en EDRESUP. Le renforcement des « humanités » (culture, art, communication), et l’acquisition des parcours (études, métiers) y bénéficient du financement de 100 heures en 2de, 140 en 1ère.

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