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L’école du peuple. Histoire d’une hypocrisie sociale, par Patrick Cabanel, Pur, mai 2022

31 mai 2023

L’école du peuple
Histoire d’une hypocrisie sociale

par Patrick Cabanel
Presses universitaires de Rennes, mai 2023, 128 p.

Des lois Ferry aux 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, la République s’est bâtie sur la promesse de la démocratisation par l’école. Mais la bourgeoisie s’est toujours réservé, à l’aide de barrières plus ou moins masquées, un accès privilégié à la réussite scolaire et sociale. C’était vrai du temps où le latin et le baccalauréat n’appartenaient qu’à quelques-uns. Puis, l’allemand ou les mathématiques ont pris la relève. Les classes préparatoires restent à peu près aussi éloignées de l’université, dans leur recrutement et leurs débouchés, que jadis le secondaire du primaire supérieur. Et l’enseignement privé, qui n’a presque plus rien de catholique, est l’arme décisive d’une ségrégation qui ne dit pas son nom. Tout cela est inévitable : il y va de la liberté des parents. Si du moins la bourgeoisie de gauche n’ajoutait à ses stratégies scolaires le cynisme ou la naïveté qui consistent à vanter l’école laïque, mais pour d’autres enfants que les siens… L’hypocrisie scolaire est de ces maux qui blessent au plus profond la République.

Sommaire
Barrières dans l’école de Jules Ferry
L’introuvable école unique (de la fin du XIXe siècle aux années 1950)
Triomphe de la démocratisation… et de l’hypocrisie contemporaine

Extrait de pur-editions.fr du 25.05.23

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