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Satisfaction professionnelle : la gestion du comportement des élèves préoccupe davantage les jeunes enseignants, qui estiment y avoir été peu préparés en formation initiale (Note d’information Depp)

13 septembre

Satisfaction professionnelle des enseignants : un niveau plus élevé en début et en fin de carrière
Note d’information Depp
n° 23-38, septembre 2023
Dans la première édition du baromètre du bien-être des personnels de l’éducation nationale, les enseignants exerçant dans les écoles et établissements scolaires attribuent une note moyenne de 5,9 sur 10 à leur satisfaction professionnelle. Au plus haut en début de carrière à 6,7 sur 10, la note décroît ensuite pour remonter après trente ans d’exercice. Le début de carrière est plus marqué par des sentiments d’enthousiasme et de fierté alors que la lassitude et le sentiment de solitude s’installent avec l’avancée en ancienneté. Tout au long de la carrière des enseignants, le pouvoir d’achat est l’axe le plus cité pour améliorer l’exercice de leur métier. La mobilité géographique et l’accompagnement en début de carrière sont désignés par plus d’un tiers des enseignants nouveaux dans le métier, tandis que l’accompagnement de fin de carrière est prioritaire pour plus de la moitié des enseignants ayant plus de trente-cinq ans d’ancienneté.

[...] La capacité à gérer le comportement des élèves confortée avec l’avancée en ancienneté
Autre spécificité des enseignants en début de carrière, l’expression de besoins d’amélioration de la formation initiale et de l’accompagnement à l’entrée dans le métier. 26 % des enseignants avec
cinq ans ou moins d’ancienneté désignent l’accompagnement en début de carrière comme l’un des trois domaines à améliorer en priorité, soit + 15 points par rapport à l’ensemble des enseignants. De la même manière, ils expriment des besoins plus marqués de préparation au métier (22 %, soit + 13 points par rapport à l’ensemble) et d’accompagnement à la prise de poste (16 %, soit + 11 points).

Les réponses des enseignants concernant leur capacité à gérer le comportement des élèves en classe
traduisent d’ailleurs un sentiment d’aisance grandissant avec l’expérience dans le métier. Les enseignants avec cinq ans ou moins d’ancienneté attribuent la note de 7,4 sur 10 en moyenne en réponse à la question
« Dans l’ensemble, dans quelle mesure parvenez-vous à gérer le comportement des élèves pendant les cours ? », un niveau plus bas que les enseignants ayant plus de vingt ans d’ancienneté qui attribuent 8,2 sur 10. 73 % des enseignants avec cinq ans ou moins d’ancienneté déclarent que la gestion du comportement des élèves est la première ou deuxième tâche qui leur prend le plus de temps en classe, au cours d’une semaine
ordinaire, en dehors de la transmission des connaissances et de la construction des apprentissages, soit + 8 points par rapport à l’ensemble des enseignants. Ces constats prolongent ceux de l’enquête Talis (OCDE) : en France en 2018, les enseignants sont 55 % à déclarer avoir abordé la gestion de classe et du comportement des élèves dans le cadre de leur formation initiale, et parmi eux 33 % rapportent y avoir été « bien » ou « très bien » préparés, ce qui en fait l’un des domaines pour lesquels le sentiment de préparation est le moins répandu (Charpentier et al., 2020).

Extrait de education.gouv.fr de septembre 2023

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