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Les ZEP citées dans un communiqué du PRG

30 octobre 2006

Extrait du site du PRG, le 30.10.06 : Violences dans les banlieues : surveiller et punir, ou comprendre et apaiser ?

Il est évidemment révoltant, le geste suicidaire pour lui-même, et tôt ou tard meurtrier pour d’autres, de celui qui, décidément convaincu de n’avoir aucune place dans le monde qui l’entoure, s’active à l’anéantir par le sûr moyen du feu.

La garantie des droits pour tous, et du premier d’entre eux, le droit à la vie, fait obligation à la société d’empêcher le désespéré de poursuivre sa funeste entreprise, de la sanctionner et d’en prévenir de semblables.

Surveiller et punir ne sont pourtant pas, à elles seules, les réponses qui mettront la France à l’abri des flambées de violences qui l’assaillent. Révoltants, les incendies de bus ou d’écoles maternelles sont aussi les témoignages d’une brisure sociale à l’ampleur désormais tragique, appelant une véritable mobilisation républicaine.

Le temps n’est plus à l’instillation de quelques menues améliorations dans les moyens des lycées en ZEP, ou dans l’accès de jeunes des banlieues à quelques formations élitistes. La République est en danger. Elle doit d’abord comprendre ce qui lui arrive, voir où se trouvent les vraies priorités de l’action politique, et rechercher activement les voies de l’apaisement social par un effort qui soit à la mesure des périls.

La volonté doit être de comprendre et d’apaiser, par la mise en œuvre opiniâtre des principes républicains. Les moyens doivent être ceux d’une véritable mobilisation. Un vrai plan de cohésion sociale serait celui qui prévoirait de consacrer 100 milliards d’euros sur cinq ans, soit un point de PIB par an, pour financer, par l’impôt, le grand programme d’intégration républicaine nécessaire à la reconstitution du lien social.

Les objections d’on ne sait quelle perte d’attractivité ou de compétitivité de la France, ou de risque de chômage accru, sont irrecevables. La France se classe au troisième rang dans le monde pour l’accueil des investissements directs. L’Etat français est, de tous les Etats de l’Union européenne, celui qui prélève le moins d’impôts pour son propre compte. Le Danemark est lui, le pays qui affiche le taux de pression fiscale le plus élevé. C’est aussi celui où il y a le moins de chômeurs.

Bernard Castagnède

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