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Droit de retrait au collège REP+ Stéphane Mallarmé à Marseille après des tirs sur la façade. (Libération)

27 septembre 2024

Après des tirs sur un collège marseillais, la ministre de l’Education Anne Genetet tient une réunion sur la sécurité
Mardi, plus de 80 impacts de balle ont été constatés sur la façade du collège Stéphane-Mallarmé. Anne Genetet s’entretient avec l’équipe pédagogique et les parents d’élèves ce jeudi 26 septembre pour évoquer la « sécurisation des établissements scolaires ».

Un baptême de plomb pour la nouvelle ministre de l’Education. Anne Genetet tient une réunion sur la « sécurisation des établissements scolaires » ce jeudi 26 septembre après qu’un collège de Marseille a été criblé d’impacts de balles. Elle « s’entretiendra avec le principal du collège, les représentants des professeurs et des parents d’élèves » selon le ministère. Elle devait initialement se rendre ce matin en Seine-et-Marne à Serris pour sa première sortie en tant que ministre de l’Education, un déplacement sur le thème de la réussite scolaire et du dédoublement des classes notamment, puis dans un lycée professionnel.

Depuis mardi, les portes du collège Stéphane-Mallarmé à Marseille restent fermées, après que la quarantaine de professeurs et de personnels de l’établissement a fait valoir leur droit de retrait. En cause : plus de 80 impacts de balle découverts dans ce collège du XIIIe arrondissement. « Je veux être très claire : on n’enseigne pas dans l’angoisse et on n’apprend pas avec la peur au ventre, avait réagi mercredi soir Anne Genetet sur X, ex-Twitter. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces faits inadmissibles. » Le collège avait tout de même accueilli les enfants qui ne pouvaient pas rester chez eux, selon une pancarte affichée à l’entrée de l’établissement.

« Aucune solution pérenne »
Depuis l’événement, l’emplacement du collège est discuté. Au cœur de la cité Le Clos La Rose, il est à quelques mètres d’un point de deal, même si pour l’heure, aucun lien n’est établi par la police avec les tirs sur la façade du collège. S’il n’est pas le plus gros de la ville, il fait l’objet d’interventions régulières des forces de l’ordre, a précisé une source policière à France Info. D’autant que ce n’est pas la première fois que le collège est affecté par des dégradations. En novembre 2023, il avait déjà été victime de plusieurs tirs après l’installation d’un point de trafic de drogue à proximité. Un feu avait aussi été déclenché contre un mur de l’établissement et un tag indiquant un point de deal dessiné sur la façade.

Le manque supposé de réaction des autorités est au cœur des discussions. « Malgré nos signalements à répétition, depuis le 9 novembre 2023, la situation persiste et se dégrade. Aucune solution pérenne et pertinente n’a été constatée, ni même proposée par notre institution », ont réagi les personnels dans un communiqué. De son côté, le directeur académique assure qu’il n’y a « pas de problème de sécurité dans l’établissement ». « Je comprends qu’il puisse y avoir de la crainte et de la peur », ajoute le fonctionnaire, tout estimant que « le droit de retrait n’est pas constitué, puisque si le danger est réel et grave, il n’est pas imminent. » De son côté, la préfecture a fait savoir que la police était sur place et restera tant qu’il le faudra. [...]

Extrait de liberation.fr du 26.09.24

 

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Sur le site du MEN (avril 2024) Le plan ministériel pour la sécurité des élèves, des personnels et des établissements scolaires

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