Voir à gauche les mots-clés liés à cet article
Circulaire de rentrée 2025
Tenir la promesse républicaine de l’École : élever le niveau général et donner les mêmes chances à tous
NOR : MENE2518841C
Circulaire du 3-7-2025
MENESR – DGESCO
Faire réussir chaque élève constitue une priorité nationale, portée et partagée par tous les acteurs de l’École de la République. L’ensemble de la communauté éducative est mobilisé pour garantir à chaque élève l’accompagnement nécessaire à l’expression de son plein potentiel. Cette mobilisation repose sur une coordination féconde entre, d’une part, la politique éducative nationale, garante de l’égalité de traitement et de la lutte résolue contre les déterminismes sociaux, territoriaux ou de genre, et, d’autre part, l’adaptation la plus fine possible des dispositifs aux spécificités locales, afin de répondre au plus près aux attentes des élèves, des équipes pédagogiques et des territoires.
Dans ce cadre, la mission de l’École s’incarne également dans la transmission des valeurs républicaines qui fondent notre communauté nationale. En plaçant la laïcité comme le principe garant de la liberté de conscience et de l’égalité, elle joue un rôle fondamental dans l’émancipation de la jeunesse. L’ouverture sur le monde et la préparation à l’exercice d’une citoyenneté éclairée sont, plus que jamais, au cœur des priorités éducatives qui forgent des citoyens responsables et éclairés.
Pour que cette mission puisse pleinement s’accomplir, il est indispensable que l’École offre à chaque élève un cadre sûr et propice aux apprentissages en garantissant la sécurité de chacun dans et aux abords des établissements. L’instauration d’un climat scolaire serein ainsi que la prise en compte du bien-être et de la santé des élèves constituent en effet une condition essentielle à leur réussite et un facteur majeur de leur épanouissement et de leur capacité à envisager l’avenir avec confiance.
Animée par une exigence constante de justice et de cohésion républicaine, l’École a le devoir de garantir à chaque élève les conditions propices à sa réussite, indépendamment de son origine sociale, de son lieu de résidence ou des spécificités de son environnement. Cette ambition exige une attention particulière portée aux besoins propres de chaque école et de chaque établissement. C’est en tenant compte des réalités du terrain et en adaptant les moyens et les organisations aux contextes locaux que l’École de la République peut pleinement remplir sa mission d’égalité des chances et d’émancipation.
[...]
b. Le refus des inégalités de destin
Lutter contre les inégalités territoriales
Lever les assignations à résidence est une priorité du ministère, au croisement des exigences d’équité territoriale et de réduction des inégalités sociales et de genre. En la matière, une attention soutenue doit être portée à l’école rurale.
Elle s’appuiera, à la faveur de la convention signée entre le ministère de l’Éducation nationale et l’association des maires de France, sur le renforcement des observatoires des dynamiques rurales (ODR). Ces instances réunissent les services de l’État, les élus et parlementaires, les collectivités locales et les autres partenaires de l’école en permettant l’appropriation des enjeux démographiques, de carte scolaire, de mobilité des jeunes et d’accès à l’éducation. Une démarche similaire sera menée dans les zones urbaines avec une projection des effectifs à trois ans.
Les internats d’excellence constituent également un levier majeur de la politique d’égalité des chances. En offrant un cadre d’apprentissage stimulant, sécurisé et propice à la réussite, ils permettent à des élèves issus de tous les milieux et résidant dans tous les territoires, dont les espaces ruraux, parfois éloignés de l’offre éducative, de bénéficier d’un accompagnement renforcé et adapté ainsi que d’opportunités nouvelles. À ce jour, dans le cadre d’un appel à projets national, la qualité des projets éducatifs et pédagogiques a permis de labelliser 21 000 places dans 171 internats d’excellence situés en ruralité. Afin de permettre à un maximum d’élèves de bénéficier de ces places d’internat, les équipes de direction des collèges et lycées seront attentives à les promouvoir auprès des élèves et de leurs familles.
Lutter contre les inégalités sociales
Au-delà des réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+), une attention particulière est portée aux écoles et établissements qui accueillent des publics fragiles ou confrontés à des difficultés scolaires et sociales comparables, en particulier les écoles dites orphelines. Lutter contre les inégalités territoriales et sociales dès le début de la scolarisation en petite section de l’école maternelle, permet de réduire plus précocement les écarts, de langage notamment.
Le déploiement des cités éducatives dans les territoires volontaires se poursuit avec 40 nouvelles labellisations annoncées en mai 2025, portant ainsi à 251 le nombre de cités éducatives réparties sur l’ensemble du territoire.
Pour accompagner la socialisation et l’entrée dans les apprentissages des enfants de deux ans des quartiers prioritaires de la ville (QPV), 100 nouvelles toutes petites sections (TPS) par an seront ouvertes en 2026 et 2027, en lien étroit avec les collectivités territoriales concernées.
Extrait de education.gouv.fr du 03.07.25
Voir aussi sur Eduscol l’infographie de la circulaire avec de nombreux liensl