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Des titulaires de la Légion d’Honneur parrainent des élèves du lycée ZEP de Corbeil

1er septembre 2007

Extrait du « Parisien » du 31.08.07 : La Légion d’Honneur aidera les bons élèves des quartiers

Le lycée Robert Doisneau à Corbeil-Essonnes n’en finit pas d’inventer de nouveaux programmes de soutien pour ses élèves. Même après le bac, l’établissement continue de les suivre du coin de l’oeil. Cette année, dès la rentrée, certains étudiants de Corbeil vont ainsi être parrainés notamment par des récipiendaires de la Légion d’honneur.

Dans le cadre d’un projet baptisé De la première au premier emploi, des notables, des cadres de la haute administration ou du privé vont s’engager à suivre régulièrement et en toute liberté ces jeunes issus de milieux défavorisés, pour leur apporter réseaux, connaissances voire soutien financier. Et ce, de la classe de première à l’entrée dans la vie active.

« On s’est aperçu qu’il existait une déperdition d’élèves capables de suivre de belles études car leurs familles n’avaient pas les moyens de payer les frais d’inscription, le logement, les livres... », raconte Jean-Louis Dodeman, proviseur adjoint à Doisneau. L’an dernier, un élève qui entrait à Sciences-po Paris a ainsi dû emprunter 20 000 euros.

Un autre inscrit en classe préparatoire aux grandes écoles à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) a emprunté 5 000 euros pour payer les droits d’inscription. De jeunes gens brillants issus souvent de la fameuse « zone grise ». En clair, des familles d’ouvriers, d’employés qui sont légèrement au-dessus des critères pour avoir droit aux bourses d’études. Mais qui n’ont pas les reins assez solides pour payer de longs et coûteux cursus à leurs enfants. « C’est dommage, regrette Jean-Louis Dodeman. Ce sont des élèves méritants qui se retrouvent freinés. » Et ils sont de plus en plus nombreux.

Des notables vont leur apporter réseaux, connaissances voire soutien financier

Logique : l’établissement, classé en zone d’éducation prioritaire, accumule les succès. Cette année, quatre élèves sur les sept présentés ont été admis à Sciences-po Paris, avec lequel le lycée a passé une convention. D’autres partenariats sont noués avec Polytechnique, l’INT à Evry...
De quoi faire découvrir aux élèves issus de cités un monde qu’ils croyaient jusque-là réservé à une élite.

Pour l’heure, l’établissement est en train de constituer la liste des futurs bénéficiaires de ces parrainages de luxe. Déjà trois bacheliers qui entrent à Sciences-po ont été retenus. Reste ensuite à déterminer les élèves de première et de terminale. « Mais tout dépendra aussi du nombre de parrains qui se proposeront », concède Jean-Louis Dodeman. Même s’il ne doute pas qu’ils répondront présent. Pour l’heure, la grande chancellerie de la Légion d’honneur planche sur la liste des dignitaires participant à l’opération.

Autres types de parrains « recrutés » par le lycée cette année : des cadres de collectivités locales et des chefs d’entreprise qui, eux aussi, par leur expertise mettront à ces jeunes le pied à l’étrier. Les patrons, par exemple, pourraient apporter des aides multiformes : un stage, un boulot l’été, des chèques librairie... Voire même se porter caution pour un logement.

Agnès Vive

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