Le ministre ne parle des TICE que pour l’accompagnement éducatif en ZEP

5 septembre 2007

Extrait du site « Infobourg », le 04.09.07 : Les TICE ne semblent pas faire partie des priorités de cette rentrée

Xavier Darcos entame sa première rentrée scolaire qui s’annonce mouvementée. Il a présenté dans une conférence de presse ses priorités, mais presque aucune mention n’a été faite sur la place des technologies de l’information et de la communication.

La conférence de presse de Xavier Darcos, le 29 août, a permis de voir les priorités du ministère de l’Éducation nationale pour cette année scolaire. De nombreux « chantiers », comme on aime dire, ont commencé et lui promettent une année bien chargée.

On peut toutefois s’étonner du peu de cas accordé à la question de la place et des usages des TIC à l’école. Son long discours n’a presque pas évoqué ce sujet qui, pourtant, est l’un des défis d’avenir de l’éducation nationale. Il a simplement rappelé l’obtention du Brevet Informatique et Internet (B2i) devenue obligatoire pour avoir le brevet des collèges.

Quand est-ce que l’école s’inscrira réellement dans la société actuelle ? Quand sera-t-elle résolument moderne et tournée vers la réalité ? Peut-être n’est-ce pas la première priorité pour l’éducation, toutefois les TIC auraient pu trouver une place plus grande dans son discours de la rentrée scolaire.

Cela n’annonce rien de bon pour les TICE. Alors, ne nous attendons pas à un réel changement cette année dans ce domaine. La France risque de prendre encore du retard sur ses pays européens, alors qu’elle n’était déjà pas très en avance.

Le dossier de presse de la rentrée, lui, évoque à peine les TICE. Il en est simplement question dans la partie sur le système d’accompagnement éducatif après l’école qui concernera cette année uniquement les collèges classés en éducation prioritaire. Les prochaines années, le système sera étendu à tous les établissements. Les activités qui seront proposées aux élèves devraient permettre l’utilisation plus fréquente des nouvelles technologies.

Et finalement, si cet accompagnement éducatif allait permettre de développer l’utilisation des TICE avec les élèves ? Si les enseignants allaient proposer des activités pédagogiques avec les TICE qu’ils ne feraient pas lors d’un cours ordinaire ?

Cet accompagnement éducatif peut très bien être une possibilité de donner aux TICE leur place à l’école en France et de multiplier les usages. Rêvons un peu...

Lucile Donnat, APP

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