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L’opinion de Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, sur l’intégration des enfants étrangers par l’école

4 décembre 2007

Extrait du site « VousNousIls », le 04.12.07 : Hortefeux : logement, école, insertion professionnelle, trois piliers de l’intégration

La politique d’intégration doit "s’inscrire dans le long terme" et passer par "trois canaux fondamentaux : le logement, la réussite scolaire et l’insertion professionnelle", a estimé lundi Brice Hortefeux, lors des Assises nationales de l’intégration à Paris.

La politique d’intégration, a souligné le ministre de l’Immigration, concerne 5 millions d’immigrés légaux, dont 2 millions qui sont nés à l’étranger mais sont devenus Français.

Le ministre a affirmé son intention de "formuler, en début d’année prochaine, un certain nombre de propositions opérationnelles". Nous avons besoin, a-t-il dit, d’"une action structurelle" et non "de rustines qui, faute d’améliorer, maquillent la vérité".

Relevant que la France n’a pas su gérer les précédentes grandes vagues d’immigration, il a déclaré vouloir transformer les foyers de travailleurs en "résidences sociales à taille humaine, si possible situées en dehors des zones sensibles" et s’attaquer à la ghettoïsation des banlieues.

Il a proposé de "gérer autrement" les conditions d’attribution de logements sociaux dans les quartiers difficiles pour éviter une "répartition par communautés".
Pour lutter contre l’échec scolaire, il a préconisé d’éviter "la concentration excessive des enfants étrangers dans les mêmes classes et les mêmes écoles" et a proposé que le français leur soit enseigné comme une langue étrangère et non comme une matière littéraire.

Quant à l’insertion professionnelle, il a prévu d’instaurer un "label de la diversité" qui certifierait le bon comportement des entreprises en matière de non-discrimination à l’embauche et de gestion des ressources humaines. Car M. Hortefeux, qui voit dans la valorisation de la culture des quartiers (hip-hop ou slam) un vecteur d’intégration, aimerait que se développe le système des Business angels (aide à la création d’entreprises par des habitants de quartiers difficiles).

Pour le ministre, l’intégration "implique un effort national, durable, dont les résultats ne seront réels et visibles que dans plusieurs années".

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