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Opinion d’une gréviste de REP

22 janvier 2005

Extrait du « Monde » du 21.01.05 : les organisations syndicales se réjouissent d’une mobilisation retrouvée
Un "succès".

Au terme de la journée de grève à laquelle ils avaient appelé dans la fonction publique, jeudi 20 janvier, les syndicats étaient unanimes : la mobilisation aurait "franchi un cap", pour reprendre l’expression du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. (...)

"ENSEIGNEMENT APPAUVRI"

"Dutreil, ouvre tes oreilles et lâche-nous l’oseille". "Fillon, du pognon". Au sein du cortège enseignant, le thème de l’argent était omniprésent. Il était loin cependant de constituer l’unique motif de mobilisation. La loi Fillon d’orientation sur l’école focalisait les critiques. "Le ministre lance sa loi au mépris de tout dialogue, s’indignait Sophie, 32 ans, professeur dans un réseau d’éducation prioritaire (REP). Ils veulent mettre en place une réquisition d’office des enseignants, pour qu’on remplace au pied levé n’importe quel prof. Un enseignant de maths va en remplacer un autre d’anglais, ça n’a aucun sens."

Dans le cortège, les professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) étaient venus en nombre. Inquiets à l’idée que leur discipline ne fasse pas partie du "socle commun" des matières indispensables que la loi devrait fixer. Le discours était le même chez les enseignants de sciences économiques et sociales. A vouloir recentrer l’éducation nationale sur le lire-écrire-compter, affirment-ils, on risque de mettre à mort toutes les autres disciplines. "La loi débouche sur un enseignement appauvri, sur un modèle qui ressemble à l’école du XIXe siècle", faisait valoir un enseignant de sciences de la vie et de la terre.

Fort du succès de cette journée, les syndicats donnent rendez-vous le samedi 5 février. Ce jour-là, ce sont les 35 heures, sur lesquelles le gouvernement veut revenir, qui seront au centre de la mobilisation à laquelle les syndicats ont - unitairement - appelé les salariés du public comme du privé. La question des salaires y a été ajoutée.

Rémi Barroux et Luc Bronner

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